Aussi pertinent, percutant, passionnant soit-il peut-on cautionner en
totalité un quelconque texte décrivant une vision du monde ?
Je tiens quand même à mettre en relief la citation suivante,
après en avoir retenu bien d’autres, très bien tournées ....
Dixit...".... D’un côté, on fait vivre les spectres, de l’autre on laisse mourir les vivants.
Telle
est la fonction proprement politique de l’appareil de production
présent. S’organiser par-delà et contre le travail, déserter
collectivement le régime de la mobilisation, manifester l’existence
d’une vitalité et d’une discipline dans la démobilisation même est un
crime qu’une civilisation aux abois n’est pas près de nous pardonner ;
c’est en effet la seule façon de lui survivre. ..."
Pour
autant, il ’me’ faudrait développer encore longuement la conviction que
ce texte apporte lui-même , entre autres, de très bons arguments en
faveur d’un RME que ses premières lignes voudraient railler ...
Par ailleurs je tiens à faire remarquer que des cahiers de doléances
(même s’ils restent à co-inventer dans notre actualité) sont une
technique -parmi une infinité d’autres approches imaginables ou en
cours d’expérimentation- qui ne se borne pas à dire non ou à préparer
une révolte/« révolution » ...
Au-delà des petitions de principe dédaigneuses, ce qui serait paradoxalement constructif et attentionné serait plutôt de fournir une démonstration purement logique (du genre des paradoxes de Condorcet concernant nos techniques de scrutin) à même de prouver l’inanité de cette piste d’action ...