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Commentaire de jean-jacques rousseau

sur Sortir de la récession : renaissance de la civilisation en Grèce antique


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jean-jacques rousseau 18 septembre 2014 13:44

Superbe commentaire qui ouvre sur de belles perspectives...
J’avoue que ma connaissance de la mythologie grecque souffre toujours de graves lacunes. J’ose à peine espérer de votre main un article sur ces sujets à peine esquissés mais déjà si prometteur. Que puis-je dire de plus pour vous encourager à vous lancer dans cette aventure littéraire, historique et poétique ? Nous donnerez-vous votre lecture de «  ce moment central de l’Orestie qui pose tout le débat entre Thémis et Diké », sur ces débats entre : « Athéna et Poséidon et ses implications » ; Poséidon-Héra autour des sources de la Fondation de la polis en lien avec la stabilisation du mariage [furieusement intéressant] ; ou sur ces « troublantes historiettes incestueuses à l’origine si chouette sur les monnaies athéniennes » ?
Je reconnais aussi que le découpage chronologique impose de sérieuses censures sur les sources historiques postérieures. C’est pourquoi je ne fais qu’une allusion indirecte à Platon ou à Aristote. D’autre part l’angle d’approche et la richesse du sujet imposait des choix arbitraires, qui selon certains pourrait choquer ou servir d’argument selon lequel des biais sont introduits dans la démonstration. J’ai pourtant essayé d’être le plus ouvert possible et de bonne foi. Malgré les défauts du texte je me réjouis de voir que des lecteurs ont eu assez de tolérance et la patience de me suivre dans mes circonvolutions et autres répétitions abusives. C’est une belle récompense pour ces heures de cogitation et d’incertitude devant mon clavier... C’est un encouragement pour compléter le texte suivant sur l’age d’or grec que j’essaierai de faire plus simple et mieux écrit.
Je note vos doutes et votre étonnement de voir si mal mis en valeur le thème de la femme grecque et je ne résiste pas à la tentation (coupable) de vous reproduire cet extrait sachant d’avance que vous saurez l’apprécier...

"— Mais alors, Ischomachus, lui dis-je, j’éprouverais un grand plaisir à savoir si c’est toi qui, par tes leçons, as rendu ta femme ce qu’elle est, ou bien si tu l’as reçue de son père et de sa mère tout instruite de ses devoirs.

[5] — Eh ! Socrate, comment aurais-je pu la recevoir tout instruite ? Elle n’avait pas quinze ans quand elle entra chez moi ; elle avait vécu tout ce temps soumise à une extrême surveillance, afin qu’elle ne vît, n’entendît et ne demandât presque rien. [6] Pouvais-je souhaiter plus, dis-le-moi, que de trouver en elle une femme qui sût filer la laine pour en faire des habits, qui eût vu de quelle manière on distribue la tâche aux fileuses ? Pour la sobriété, Socrate, on l’y avait tout à fait bien formée ; et c’est, à mon avis, une excellente habitude pour l’homme et pour la femme.

[7] — Et sur les autres points, Ischomachus, lui dis-je, est-ce encore toi dont les leçons ont rendu ta femme capable des soins qui la regardent ?

— Oui, par Jupiter, dit Ischomachus, mais non pas avant d’avoir offert un sacrifice et prié le ciel de m’accorder à moi la faveur de bien l’instruire et à elle celle de bien apprendre ce qui pouvait le mieux assurer notre bonheur commun."

CHAPITRE VII. Comment Ischomachus est le type de l’homme de bien et du père de famille. XENOPHON L’Economique [La suite...]


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