Dans mon grand désarroi, dans le cauchemar que je vivais, ma première urgence fut de faire passer ce message.
La modération n’a pas ressenti cette urgence et, voyant que l’article ne passait pas, à peine calmée et voulant réparer la maladresse de l’introduction de cet article de Chiesa, j’en ai refait une autre que voilà :
En
suivant l’autoroute tracée par le Sénat américain, les
parlementaires ont choisi : si Poutine refuse cet «
ultimatum », ce sera la guerre !
On
prépare les choses, d’abord assez loin de nous pour qu’on s’y
accoutume, puis, quand la décision nous tombe dessus, c’est banal.
Je
crois que toutes les guerres se sont faites sous des prétextes mais
jusqu’ici, il y avait toujours un alibi de défense nationale.
Aujourd’hui, nous avons été si abrutis qu’il n’est même plus
nécessaire à nos dirigeants de faire semblant. Nous demandons ni
plus ni moins à Poutine – sans se soucier le moins du monde des
peuples concernés-, de laisser la Russie se faire spolier, de dénier
le droit au peuple de Crimée de choisir son destin et d’oser, avec
toute l’arrogance et l’impertinence qui nous caractérisent, afficher
notre volonté d’hégémonie.
L’heure
est grave et je suis stupéfaite que cela ne soit pas à l’affiche de
tous les médias !
Nous
sommes prêts, rien ne semble plus pouvoir se discuter ; c’est
un comportement symptomatique d’une pathologie grave, quand
l’obsession est à son comble et que cette force démoniaque entraîne
tout et tous.
Mais
qui sont tous ces gens convaincus du bien fondé de cette semonce ?
Quel est l’argument de tous ceux qui accréditent cette folie ?
Non seulement ceci n’a aucune raison d’être, le prétexte n’en étant
pas un, mais encore le choix ultime de la guerre – certes habituel
chez certains- est une horreur pure et simple. L’uniformisation comme
seule perspective de société est déjà, en soi, un appauvrissement
absolu de tout désir humain, mais au point de l’imposer par les
armes, est une abjection. Car sous-jacent ne se cache pas seulement
une guerre pour les énergies, pour l’enrichissement exponentiel de
déjà richissimes, mais une haine viscérale de nos valeurs
anciennes, sous-bassement de notre prétendue civilisation.
Aucune
raison ne peut discuter cette échéance tant désirée par la lie de
l’humanité, car la négation des valeurs qui ont bâti nos sociétés
est une barbarie.
Je
vous laisse lire l’article de Giulietto Chiesa, court, tranchant, qui
n’a besoin de rien d’autre.