@CN46400 @oncle archibald
Je m’adresse aux deux en même, parce que j’ai trouvé chez
Oncle Archibald, des éléments de réponse que je m’apprêtais à faire à CN du
Lot, si j’ai bien compris…
Vous écrivez, CN : « ...cette formule (A chacun selon
ses besoins) caractérise évidemment un idéal à viser plutôt qu’une réalité à
atteindre. », parce que c’est votre
interprétation., et qu’elle vous arrange. Quand Louis Blanc l’utilise pour la
première fois, nous sommes en 1839, et la condition ouvrière est à la nôtre ce
que la calèche est à l’Airbus A380. Il n’y a ni parallèle ni comparaison
possible.
Et on peut se demander ce
que dirait Marx si un aller-retour en machine en remonter le temps lui
permettait de redécouvrir ses « damnés de la terre », propriétaires de leur habitat, roulant
voiture automobile et allant trois semaines à la mer en été et une semaine au
ski en hiver, tandis que chacun de leurs enfants a sa chambre pour lui tout
seul.
Et ne venez
pas me dire que les populations sont de plus en plus pauvres, parce qu’on est
loin de chercher à cerner le phénomène. Mais si l’on tente de comprendre un
peu mieux la réalité, on découvre que les villes à fortes proportions de
populations immigrées et issues de l‘immigration sont nettement plus pauvres du
triple point de vue de la proportion des foyers fiscaux imposables, du revenu
médian et du niveau de vie moyen. Là aussi, les statistiques ethniques font cruellement défaut.,
Si on reste dans l’esprit du
XIXe siècle et du l’édification d’une société socialiste, aujourd’hui, la
formule « A chacun selon ses besoins » ne serait pas un idéal à viser,
mais un objectif économique à atteindre, induisant l’adoption de formes de
rationnement, dans la mesure où la lutte contre le gaspillage serait forcément
prioritaire, puisque gaspiller équivaudrait, idéologiquement parlant, à saboter
la production.
Donc, l’à chacun selon ses
besoins, conduirait très rapidement aux 250 gr, de pain par jour et par
personne, aux 500 gr de viande par semaine et par personne de plus de 12 ans, à
un blouson, deux futals, trois liquettes par année et par personne, et une
paire de grolles tous les deux ans par personne toujours, gonzesses comprises.
« C’est
précisément au nom de cette visée que les communistes français ont installé la
Sécurité Sociale, généralisé le principe de la retraite… »
Il ne faut pas oublier que des institutions de ce genre ont
été mises en place, bien avant, par Bismarck comme par Mussolini. L’Institut
national de la prévoyance sociale (INPS), a été mis en place en 1933 (an XI de
l’ère fasciste, selon la terminologie officielle). Dès lors, on imagine mal des
communistes limitant leurs ambitions à l’imitation de mesures adoptées par des
régimes abhorrés.
« Etre communiste c’est viser une situation où le prolos,
celui qui doit travailler pour vivre, ait la plus large maîtrise possible de
son existence… »
C’est illusoire dans l’optique de l’internationalisme
prolétarien, dès lors que les peuples efficients devraient non seulement
travailler pour eux-mêmes, mais encore s’échiner, solidairement et fraternellement, pour venir en aide, sur tous
les plans, aux peuples économiquement peu performants, et qui sont condamnés à
le rester longtemps encore, compte tenu de l’état embryonnaire où sont leurs pays respectifs.