A l’occasion de sa
dernière sortie médiatique, les critiques les plus virulentes à
l’adresse de Michel Onfray sont venues de ceux qui l’avait cru rallié
à leur cause.
J’ai moi-même
commis un articulet où j’avouais ma perplexité à une certaine
époque.
Bref, pour faire
court, les pourfendeurs médiatiques de péril musulman ont adoré ce
qu’ils ont interprété comme une conversion à leurs lubies.
En se bouchant le
nez devant la défiance assumée de Michel Onfray envers toutes les
religions !
Pour ma part, je
considère qu’il a eu la maladresse d’énoncer ce qu’il estime être
des vérités sur l’Islam dans un contexte où ses propos devaient
nécessairement faire l’objet d’une récupération par ceux qui font
une fixation sur cette religion pour des raisons beaucoup moins
nobles qu’une simple interrogation philosophique sur le bien-fondé
ou les traditions de ce courant religieux.
Pour les esprits
libres, l’Islam est certes critiquable et même blâmable par
certains aspects mais il l’est au fond surtout par les emprunts
qu’il fait à la matrice commune aux religions abrahamiques qui
sanctifie la violence quand elle est l’expression de la volonté
divine.
Il est alors curieux
– enfin pas tant que cela pour des stipendiés du sionisme ! – de
voir vomir tant de fiel de certaines bouches bien complaisantes avec
les dénis de justice dont Israël fait l’apologie et la pratique ou
avec les exactions de ceux, défenseurs autoproclamés des valeurs occidentales, qui portent la démocratie en terre
musulmane avec des missiles et des bombes.
On ne pardonnera pas
facilement à Onfray d’avoir mis les points sur les i, d’avoir
suggéré que l’impérialisme avance masqué de ses beaux principes,
surtout alléché par l’odeur du pétrole.
Pensez donc, il a délégitimé les agressions du camp du bien !