Bon, déjà, l’assurance chômage est
excédentaire point barre ( voir ici ). Que le gouvernement tape dans
la caisse et pratique le jeu de bonneteau budgétaire pour la mettre
sciemment en difficulté en est une autre.
Dans les faits,
Pôle Emploi est déjà en voie de privatisation ( de même que
l’éducation, l’énergie, La Poste, etc. ) en tant qu”institution
ad hoc dotée de la personnalité
morale et de l’autonomie financière, dont les personnels sont
de statut privé, sauf ceux provenant d’organismes publics
antérieurs et qui décident de conserver leur ancien statut.”
bourrée de PPP avec notamment la société Tessi
et la société Arvato.
Un jour nous apprendrons que Pôle Emploi est un gros montage
d’apparence publique avec derrière des caisses et autres sociétés
à l’image du RSI.
En effet, d’après l’association
Sauvons nos Entreprises, le RSI et son jumeau l’ACCOSS prélèvent
les cotisations qui sont ensuite transférées à 5 organismes
conventionnés pour 99,5% des prélèvements. La RAM parmi ces 5 est
une association loi 1901 qui regroupe à elle seule 81 mutuelles,
assurances, banques, ce qui donne, multiplié par 5, une estimation
de 405 entreprises privées qui gèrent l’argent ainsi drainé. Et c’est 12% plus cher que
l’ancien système. ( voir ici pour plus de détails ) Mince alors.
C’est ballot.
Bref public ou privé est un faux débat
même si j’aurais tendance à avoir ma petite idée la dessus. Mais
passons. Le problème est ailleurs.
La population active ( en âge de
travailler ) en France est d’environ 43 millions sur 66 millions de
d’habitants.
Avec environ 10 millions de personnes
sans emploi ou précaires, on s’approche des 1 français sur 4
maintenant dans la mouise ( voir ici ). On connaît la chanson, ce
sont tous des feignasses, des assistés qui refusent de se former ou
d’être flexibles, ça doit être ça, 10 millions de “français
avec des poils dans la main” ( voir ici ).
Saupoudrons sur ce plat tout chaud de
nouveaux arrivants tous les ans qui doivent être logés, nourris, à
qui l’on doit apprendre la langue et qui doivent être formés avant
d’être “opérationnels” sur le “marché de l’emploi”. Enfin
non, ce sont des ingénieurs et des médecins, c’est une chance et
tout ça, on connaît la chanson là aussi.
Enfin sur ce beau gâteau ajoutons la
cerise : le travail disparaît ( lien ). Et si il n’y en a de moins
en moins, les services dits publics qu’ils soient assurés par la
puissance du même nom ou par des acteurs privés continueront de se
dégrader tout en demandant plus de pognon à la population. Jusqu’au jour où ça craquera.
Quand les humains n’auront plus à postuler.