Encore un article pour tirer dans le dos des fonctionnaires !
"Pourquoi envisage-t-on toujours le service public comme un coût et
jamais comme une part – significative – de la production nationale ?"
Le Blog de Jacques Fournier
Réflexions sur la dépense publique
2 – Éviter les amalgames
Il existe plusieurs catégories de dépenses publiques, qui diffèrent
par leur nature, leur objet, la collectivité qui les finance. Les
traiter comme un ensemble indifférencié à partir d’un seul agrégat de la
comptabilité nationale relève d’une simplification grossière. Il faut
distinguer au moins trois grands cas de figure.
Les dépenses publiques de service (environ les deux cinquièmes
du total), celles qui financent les prestations des grands services
publics, éducation, santé, culture, justice, police, logement etc sont
un élément de la production nationale. [...]
Les dépenses publiques de transfert social (un peu plus de la
moitié du total), combinées avec les prélèvements obligatoires qui les
financent, font transiter des ressources de certains agents économiques
ou catégories de la population vers d’autres : des plus riches aux plus
pauvres, des actifs aux chômeurs et aux retraités, des sans enfants aux
familles, des bien portants aux malades . Elles font ainsi jouer la
solidarité nationale.
[...]
Les dépenses publiques de transfert à caractère économique
sont d’un volume très inférieur à celui des deux catégories
précédentes, mais il n’est pas inutile de les individualiser. Il s’agit
des concours versés aux agents économiques pour les inciter à investir
...
http://jacquesfournier.blog.lemonde.fr/2012/12/15/reflexions-sur-la-depense-publique/
Il vient de publier un livre en février 2013, « L’économie des besoins » Une nouvelle approche du service public
Editions Odile Jacob
Mot de l’Editeur :
Pourquoi envisage-t-on toujours le service public comme un coût et
jamais comme une part – significative – de la production nationale ?
Avec ce livre, Jacques Fournier renverse les perspectives : la
satisfaction des besoins humains fondamentaux – santé,
logement, éducation, transport, etc. – devient prioritaire. Elle oblige à
revisiter le service public pour le rendre plus efficace, moins lourd,
bref pour remettre l’individu au centre du dispositif.
Partant, Jacques Fournier s’interroge sur les modalités de mise en œuvre
de l’économie des besoins : comment faciliter la rencontre du service
et du besoin ? Quel est le bon niveau d’intervention – local ou national
? Comment tarifer le service et jusqu’où aller dans la gratuité ?
Passant par un État renouvelé et l’acceptation des acteurs privés qui se
reconnaissent dans ses valeurs, l’économie des besoins n’est pas si
utopique qu’il y paraît.
Et si elle était l’avenir de l’économie ?
« L’économie des besoins n’est pas une économie d’assistanat. Il ne
s’agit pas de distribuer des aides sociales à des personnes en
difficulté, mais d’organiser un système dans lequel c’est l’ensemble de
la population qui va vivre autrement que selon la loi du marché […]. En
ce sens, l’économie des besoins est le communisme du xxie siècle. » J.
F.
Conseiller d’État, Jacques Fournier a présidé aux destinées de Gaz de
France (1986-1988) et de la SNCF (1988-1994). Auparavant, il a exercé
les fonctions de secrétaire général adjoint de l’Élysée (1981-1982),
puis de secrétaire général du gouvernement (1982-1986).
http://livre.fnac.com/a4979599/Jacques-Fournier-L-economie-des-besoins