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Commentaire de popov

sur Quelques remarques sur le clash entre Alain Soral et le dénommé Conversano lors de l'émission « Niveau Zéro »


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popov 19 décembre 2016 15:54

@Hijack

Je reconnais, et salue au passage, l’engouement soudain pour la connaissance qui a saisi le monde islamique vers le 9ème siècle au contact de la Chine, de la Perse, de l’Inde, de la Mésopotamie et du monde gréco-romain.

Il faut reconnaître qu’à cette époque, les mahométans n’étaient pas encore en majorité dans les pays conquis. Les savants de l’époque étaient pour la plupart des Perses, même s’ils sont connus sous leurs noms arabes. Le rôle des Bédouins s’est limité à mettre en contact diverses civilisations par leurs conquêtes. Ce n’est pas l’islam qui a civilisé la Perse, c’est la Perse qui a civilisé l’islam.

La méthode scientifique dont on trouve l’embryon chez Eratosthène et Archimède et qui libère la pensée de tout a priori philosophique ou théologique a été re-découverte par les chercheurs de cette époque.

Mais les théologiens, comme Al Ghazali, étaient là pour que cette passion soudaine pour la pensée rationnelle ne vienne pas entamer la croyance aux « miracles » et autres « acquis » de la « foi ».

Cet éminent intellectuel, auteur de plusieurs dizaines de livres de philosophie, était sans doutes le mieux placé pour comprendre où frapper pour étouffer dans l’œuf cette pensée rationnelle naissante. Il construit donc une philosophie islamique dans laquelle le concept de relation causale est remplacé par ce que l’on appelle l’occasionnalisme : quand on approche une flamme d’une bougie, on donne à allah l’occasion de manifester son pouvoir en enflammant la mèche. Il n’y a aucune relation de cause à effet. Allah pourrait très bien ne pas enflammer la bougie, mais il le fait de façon prévisible pour ne pas déconcerter les humains.

Le pilier de la pensée rationnelle est le concept de relation de cause à effet. Quand on approche une flamme d’une bougie, la mèche de la bougie s’enflamme. La cause, c’est la flamme qu’on approche ; l’effet c’est la flamme de la bougie. On peut alors raffiner l’analyse, voir que la chaleur de la flamme vaporise des matières contenues dans la mèche, qui à une certaine température se combinent à l’oxygène de l’air pour produire à leur tour la chaleur qui entretient la réaction chimique.

Il est clair que l’occasionnalisme a été inventé pour préserver le statut des « savants » islamiques qui voyaient en cette science naissante une concurrence au coran qu’ils prétendaient contenir tout ce qu’il y a lieu de savoir, et dont ils étaient les interpréteurs attitrés.

Sans cette théologie, les arabes auraient marché sur la lune au 17e siècle. Mais voila, cette aberration a pris racine. Et la seule science qui a pu encore se développer un peu après Ghazali, c’est la mathématique, qui menaçait beaucoup moins la théologie que les sciences naturelles.

Le papier, l’idée de base pour l’imprimerie, la boussole et la poudre à canon nous viennent de Chine par l’intermédiaire des arabes. Nous avons utilisé l’imprimerie pour accélérer la diffusion de la connaissance, la boussole pour traverser les océans et la poudre à canon pour foutre un raclée aux pirates mahométans qui infestaient la Méditerranée. Les arabo-islamiques ont utilisé la boussole pour trouver la direction de La Mecque, pas pour s’aventurer loin des côtes et découvrir l’Amérique.

Le monde arabe possédait avant l’Occident tout ce qui en Europe a produit la révolution scientifique. Ils se sont couchés dessus par crainte de se faire accuser d’hérésie. Au cours des 5 derniers siècles, le monde arabe n’a strictement rien produit d’utile à l’humanité. Toute la matière grise a été utilisée à produire des listes de ce qui est haram et de ce qui est halal et lancer des fatwas toutes plus ridicules les unes que les autres

De toute cette science « islamique », il ne reste que des mots : alambic, alcool, algèbre, alkali, algorithme. Mais aucun algorithme inventé ou ramené de l’Inde pendant l’âge d’or islamique n’est utilisé aujourd’hui, à l’exception du système de numération de position.

La science n’appartient à personne, c’est une entreprise collective qui construit peu à peu sur les acquis des générations précédentes. Tous le contributeurs sont les bienvenus, et les savants perses, mésopotamiens, syriaques et andalous ont apporté leur contribution en leur temps.

Il y a cependant une tendance récente à exagérer la contribution de ces savants, qui fait partie de la stratégie de l’OCI visant à islamiser l’Europe. Cette stratégie est clairement énoncée dans ce document de l’OCI, approuvé par les représentants de tous les partis européens, à l’insu du peuple, et en échange d’une garantie d’approvisionnement en pétrole.


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