"Qui
imagine un seul instant le général de Gaulle mis en examen ?"
Pas
davantage le Général que François Fillon lorsqu’il
s’est quelque
peu naïvement
engagé au retrait de sa candidature s’il devait se trouver dans
cette situation,
ne pouvaient penser que cette
disposition de justice,
pourrait être instrumentalisée au
point où elle l’est.
N’est-ce
pas se moquer du monde que d’occulter qu’avant
la mise en examen, il y a eu la communication à la presse, à un
moment qui doit probablement peu
au
hasard, d’un dossier semblable à bien d’autres, concernant d’autres
parlementaires (Au
moin 1/3 reconnaît employer des membres de son entourage) ;
communication suivie de sa saisie par la justice avec une promptitude
jamais
observée dans une affaire de cette nature ?
C’est
en cela qu’il y a tentative d’assassinat politique par
instrumentalisation de la justice ; et
ce n’est pas injurier les juges que de le dire. Le plus médiatique
d’entre eux nous explique que cet empressement n’a rien de
surprenant ; mais il ne dit rien sur les conditions –
qui
elles, le sont –
dans lesquelles la justice a été alertée. Cette justice n’a-t-elle
pas à considérer ces conditions, dès lors qu’elles désignent un
élu parmi des centaines qui se trouvent dans le même cas que lui,
surtout s’il se trouve être le candidat le plus craint du pouvoir
dont elle tient
le sien
?
À défaut, ne se fait-elle pas complice de ceux qui ont
manifestement
voulu
ainsi
éliminer un
candidat de
la
compétition ?
Quant
à ceux qui se
félicitent
de
cette affaire,
ils ne font qu’étaler leur propre conception de la justice et de
l’usage
qui peut
en
être
fait
par le pouvoir, suivi en cela par une
presse
qui
lui est acquise à 80 % au nom de la pensée unique,
et bien entendu par les autres candidats, ce qui dans
ce cas est de
bonne guerre.