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Commentaire de Philippe VERGNES

sur L'inceste, l'œdipe et la perversion narcissique selon Paul-Claude Racamier


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Philippe VERGNES 6 juillet 2017 21:06

@ kalachnikov,


Très honnêtement : les gens comme vous me font pitié. Vraiment !

Vous ne m’êtes pas antipathique, vous me seriez même plutôt sympathique si ce n’était que le handicap qui vous touche vous pousse à faire consciemment et/ou inconsciemment du mal à autrui, à la société, à vos proches, et à vous-même, sans vous en rendre compte. C’est ce qui est triste chez les personnes qui ont perdu l’usage de leur cerveau droit. Celui à qui on attribue le fonctionnement des émotions (c’est caricatural, mais ça vaut pour ce que ça vaut dans ce genre de discussion).

Toutes vos interprétations et vos réponses démontrent cette absence, ce manque dans votre structure psychique. Que vous dire ?

On ne peut pas expliquer les émotions à un alexithymique pour la simple et bonne raison que les émotions se vivent... elles ne se racontent pas. Or, ce qui fait qu’un pervers est pervers, c’est que pour X raisons (elles peuvent être nombreuses et avoir diverses origines), il « choisit » de ne plus vivre d’émotions pour ne pas avoir à en souffrir (la notion de « choix » est ici très vaste, car il faut tenir compte du fait que nous sommes en pleine recherche dans ce champ d’investigation et plusieurs pistes sont explorées...).

« Je vous ai mis tout un livre sur le rapport du Grec à la boîterie »

Non ! Vous m’avez renvoyé sur le fichier pdf d’un chapitre de livre (pp. 65-90) où le mythe d’Œdipe ni figure même pas.

Après, que dire encore de votre « analyse » sur mon supposé « ethnocentrisme » ou mon « manichéisme » ? Si ce n’est ce qui a été dit, à savoir qu’on apprend pas les couleurs à un Daltonien.

Ces interprétations sont celles d’un esprit qui se veut rationnel, mais qui est incapable de se décentrer pour aborder la nature profonde des mythes au regard de leur langage SYMBOLIQUE. J’ai souligné plusieurs fois ce terme dans nos échanges sans que cela ne vous fasse TILT. C’est assez effrayant lorsque l’on y songe vraiment. Vous êtes « boiteux » et vous ne le savez pas. Il vous est alors plus simple de voir autrui comme un « taré » (un « boiteux ») plutôt que de voir chez vous ce qui cloche et que vous ne comprenez pas.

Le langage symbolique est INTEMPOREL. Il n’y a aucun ethnocentrisme la-dedans. C’est un langage qui parle à toutes les âmes (du moins à celle qui ne sont pas « boiteuses) et qui traverse les siècles et les cultures. De fait, toute votre démonstration n’a aucun sens dans une logique symbolique dont la fonction est justement de remettre du sens là où il en manque.

Dans le symbolisme de la Grèce ancienne, les pieds : c’est l’âme. Les pieds percés ou enflés, etc. qui donne une démarche boiteuse, symbolise l’âme en peine qui se perd ou marche en claudicant sur le chemin de la vie. Quand dans la guerre de Troie, Achille, l’immortel, meurt en se faisant traverser le pied par une flèche, c’est son âme que la flèche »tue« . Seul moyen de tuer un »immortel« dont l’âme est »droite« .

Nous sommes-là très loin, mais alors très très loin de vos interprétations rationnelles et matérialistes d’un mythe qui n’ont en fait ni queue ni tête. Pour certains auteurs, c’est une forme de perversion.

Lorsque l’on s’applique à faire une lecture symbolique correcte du mythe, on peut ensuite chercher ce qui, dans le monde scientifique, explique le mieux ce symbolisme. Ce sont toutes les découvertes que l’on a pu faire récemment en matière d’épigénétique, de transmission transgénérationnelle des traumatismes, de la psychanalyse des groupes et des familles telle qu’évoquée dans cet article, etc.

Le langage symbolique revient mettre du sens dans les idées, là où la pensée rationnelle finit par sombrer dans une ratiocination pompeuse qui n’a plus ni queue ni tête et sert à la division plutôt qu’à l’unification en tombant dans le manichéisme et l’ethnocentrisme que vous me reprochez. C’est mécanique... mais c’est pervers.

A noter enfin, que lorsque je dis »pervers", ce n’est pas de façon péjorative. Cela dénote un état qui n’a rien à voir avec la sexualité et dont le dictionnaire ne rend qu’insuffisamment compte, car la notion de perversité est encore mal comprise. Et pour l’heure, ce sont les chercheurs que je présente dans cet article qui l’ont le mieux saisie.

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