@ZEN
c’est François Dosse, auteur d’une biographie sur Paul Ricoeur (Paul Ricoeur, les sens d’une vie) qui a présenté l’étudiant de science po au philosophe. Paul Ricoeur était déjà âgé et avait perdu sa femme qui était aussi sa confidente et son fils aîné, le fils du retour du stalag dans des circonstances dramatiques.
Je n’ai pas vu non plus Emmanuel Macron ni à Nanterre, ni à la Sorbonne, mais c’est un peu normal étant donné la différence d’âge !
Il y a deux points qui m’ont agacé : le flou sémantique sur le mot « assistant » et le fait de mettre en avant cette amitié et un troisième qui m’a franchement choqué : son instrumentalisation au service de la politique de régression sociale que mène actuellement Emmanuel Macron, le message étant le suivant : « vous voyez, j’étais ami avec Paul Ricoeur j’ai joué un rôle important auprès de lui, j’étais son assistant... Je suis dans la droite ligne de sa pensée. » Le journal Libération a été jusqu’à prétendre qu’Emmanuel Macron, c’est Paul Ricoeur, moins le socialisme !
Inutile de dire aussi que je suis un peu déçu que François Dosse pour lequel j’avais de l’estime marche dans cette histoire et même en rajoute sur le mysticisme d’Emmanuel Macron, ses préoccupations éthiques et sa ressemblance avec Michel de Certeau : il va jusqu’à rapprocher l’expression « marcheur blessé », qui qualifie, selon lui, Michel de Certeau, et le nom du Parti d’E.M, « En marche ! »
Or l’expression « marcheur blessé » n’a pas plus de rapport avec le mouvement « En marche » qu’Emmanuel Macron avec Michel de Certeau, mais avec un mystique (exorciste) français du XVI siècle impliqué dans l’affaire des possédées de Loudun dans laquelle il a failli perdre la raison, Jean-Joseph Surin auquel s’identifiait Michel de Certeau (cf. à ce sujet La Fable mystique de Michel de Certeau)