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Commentaire de Ciriaco

sur Oh Peuple


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Ciriaco Ciriaco 28 décembre 2017 22:47

@Philippe VERGNES
Pour continuer cet intéressant débat... Nous avons besoin de politique, pour plusieurs raisons. D’abord parce qu’il y a des problèmes forts, présents et à venir, institutionnels, nationaux et internationaux que nous ne pouvons par contraindre autrement (je fais cours). Le pouvoir sait parfaitement profiter de notre absence.


Qui consent à l’absence politique admet ne pas être concerné par les productions, les rapports et les structures sociales, celles-là même que nous vivons pourtant, mais d’une manière si quotidienne que nous en percevons mal les prégnances.

Bien que cela s’y prête malheureusement, je ne parle pas d’idéologie. Concrètement, quand je faisais la manche l’an dernier, exclu et précarisé, ce ne sont pas les gens qui m’ont aidé (ils ne vous aident pas dans ce cas là - me suis plutôt fait casser la gueule), mais les maigres institutions présentes sur le terrain (deux en fait, le secours pop et l’hôpital public). Par ailleurs j’ai toujours travaillé dur, mais sans me compromettre - ce qui, vous l’avez signalé, est réellement dangereux. C’est une conséquence des structures sociales, et pas une nouveauté. Je serais apolitique si ce pouvoir informel me fichait la paix - mais ce pouvoir ne fait jamais aucune concession, tout au plus permet-il la passivité à l’ordre qu’il impose. Cet ordre ne doit pas simplement être contesté, mais contré par des expressions qui ne s’y enferment pas. J’écrivais il y a peu sur la poésie.

Ce n’est qu’un aspect mais il nourrit ma conscience, déjà alertée par les conséquences concrètes de ma condition de naissance. En guise de témoignage, je soutiens et suis engagé dans le mouvement de la FI. Ce n’est pas une totalité, y chercher une perfection systémique serait ne pas bien comprendre. Aucun leader jamais ne m’aidera, mais je prends plaisir quand je vois le seul homme politique capable de dire, « ne comptez pas sur moi, à vous de faire le boulot ». Il y a une ligne de fond importante, et par delà un lien social et culturel, une vue et un langage qui d’un coup existent dans la réalité. Certains surestiment et s’enferment en effet dans des positions de parti qui nous desservent, d’autres sous-estiment et nous laissent simplement à notre étoile.

Il n’y a de fait pas de séparation entre individu et société, ou du moins il ne devrait pas y en avoir. C’est notre nature, animaux sociaux. Que ce lien soit mordu et c’est jusque dans notre corps que nous en portons les stigmates. Lorsqu’un auditeur signale à France Inter qu’il n’est pas trop tôt de voir Gaël Giraud, l’économiste que vous mentionniez, je dis que l’espoir est aussi là. Et c’est pour ça que je vous remerciais pour vos liens, en particulier celui-là, une fois le constat fait pour ma part, pour la découverte, le positif alerté, le nouveau, l’élan, auxquels je tiens profondément.

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