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Commentaire de Christian Labrune

sur Bergson : la critique du mécanisme et du finalisme dans l'Evolution créatrice


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Christian Labrune Christian Labrune 17 janvier 2018 10:32

@Gollum
Je m’étonne un peu que vous rangiez Husserl parmi les anti-Descartes. Tout ce que Husserl reproche à Descartes dans ses conférences données en 1929 à la Sorbonne et qui, remaniées, deviendront les Méditation cartésiennes c’est , en définissant le sujet de la connaissance comme « une chose qui pense », d’être passé à côté de l’intentionnalité.
Husserl reconnaît justement à Descartes cette originalité d’avoir pour ainsi dire inventé le concept d’ego transcendental dont il a fait lui-même le pilier de sa phénoménologie.

A la page 20 de l’édition Vrin, Husserl observe que la définition de l’ego cogito cartésien n’est pas totalement dégagée d’un certain nombre de « préjugés » hérités de la scolastique médiévale ; elle devient ainsi un « axiome » apodictique sur lequel on pourrait faire l’économie du doute.

page 21 :
« C’est ce qui arrive à Descartes, par suite d’une confusion, qui semble peu importante, mais n’en est que plus funeste, qui fait de l’ego une substantia cogitans séparée, un mens sive animus humain, point de départ de raisonnements de causalité. C’est cette confusion qui a fait de Descartes le père de ce contresens philosophique qu’est le réalisme transcendental ».

Husserl entend par là que ce réalisme rationaliste s’accorde, dans sa fausseté, avec cette naïveté caractéristique des sciences de la nature, qu’il avait déjà très bien analysée dans les Recherches logiques. Naïveté qui ne s’embarrasse évidemment jamais de pratiquer la suspension de la thèse du monde (épochè).


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