@Pascal L
« Jésus est venu annoncer un salut qui est offert par Dieu par amour pour l’humanité »
Or
la bonté divine au sens large ; recouvrant miséricorde, amour,
compassion, mansuétude, pardon, etc. n’existe pas dans la nature.
La simple observation de la condition humaine le démontre
parfaitement et un Dieu lui-même n’y pourrait rien changer. Comme
pour toutes les espèces peuplant l’univers connu, le sort de
chaque être vivant est soumis, avant toute autre considération, aux
hasards de sa naissance, quels que soient ses talents et les
circonstances dans lesquelles ils s’exprimeront ensuite. Étant par
ailleurs démontrable* que tout déclassement de l’un des occupants
de la pyramide sociale dans un sens entraîne – à population égale
–, le déclassement d’un autre en sens inverse, en quoi consiste
la bonté divine ? Se réduirait-elle à la promesse du pardon
inconditionnel de péchés – hors ceux condamnant irrémédiablement
à l’enfer – qui n’ont au demeurant pu être commis que selon
Sa volonté, laquelle dote chacun de sa capacité de céder ou de
résister à la tentation ? À quoi la foi répond par ses mystères.
Pour le pragmatique, reste
à constater
que dans
Son
infinie
bonté, le Créateur de toutes choses ait donné vie à
des êtres auxquels il accorde une durée de vie de quelques
décennies dans un univers où le temps se compte en années
lumières ? En d’autres termes, il les ferait naître pour
mourir aussitôt, en accordant à tous, de l’enfant – voire du
fœtus pour certains – au vieillard, du débile au génie, juste le
temps de faire un bien et un mal définis par eux-mêmes, en vue
d’une récompense ou d’une punition dans l’au-delà. Une telle
occupation pourrait-elle être celle d’un Dieu ? D’autant
que Sa toute puissance et Son infaillibilité décident de la mesure
dans laquelle chacun est capable de résister ou non à la tentation.
Où donc est alors cette liberté qu’aurait l’homme de choisir
ou
simplement
d’influencer son
propre
destin,
temporel
comme éternel ?
* Cf. « Précis de pyramidologie sociale »