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Commentaire de Claudec

sur Y a-t-il quelque chose à sauver dans le christianisme ?


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Claude Courty Claudec 23 mai 2018 18:01

@Pascal L

« Jésus est venu annoncer un salut qui est offert par Dieu par amour pour l’humanité »

Or la bonté divine au sens large ; recouvrant miséricorde, amour, compassion, mansuétude, pardon, etc. n’existe pas dans la nature. La simple observation de la condition humaine le démontre parfaitement et un Dieu lui-même n’y pourrait rien changer. Comme pour toutes les espèces peuplant l’univers connu, le sort de chaque être vivant est soumis, avant toute autre considération, aux hasards de sa naissance, quels que soient ses talents et les circonstances dans lesquelles ils s’exprimeront ensuite. Étant par ailleurs démontrable* que tout déclassement de l’un des occupants de la pyramide sociale dans un sens entraîne – à population égale –, le déclassement d’un autre en sens inverse, en quoi consiste la bonté divine ? Se réduirait-elle à la promesse du pardon inconditionnel de péchés – hors ceux condamnant irrémédiablement à l’enfer – qui n’ont au demeurant pu être commis que selon Sa volonté, laquelle dote chacun de sa capacité de céder ou de résister à la tentation ? À quoi la foi répond par ses mystères.
Pour le pragmatique, reste à constater que dans Son infinie bonté, le Créateur de toutes choses ait donné vie à des êtres auxquels il accorde une durée de vie de quelques décennies dans un univers où le temps se compte en années lumières ? En d’autres termes, il les ferait naître pour mourir aussitôt, en accordant à tous, de l’enfant – voire du fœtus pour certains – au vieillard, du débile au génie, juste le temps de faire un bien et un mal définis par eux-mêmes, en vue d’une récompense ou d’une punition dans l’au-delà. Une telle occupation pourrait-elle être celle d’un Dieu ? D’autant que Sa toute puissance et Son infaillibilité décident de la mesure dans laquelle chacun est capable de résister ou non à la tentation. Où donc est alors cette liberté qu’aurait l’homme de choisir ou simplement d’influencer son propre destin, temporel comme éternel ?

* Cf. « Précis de pyramidologie sociale »

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