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Commentaire de Jamalus

sur Maroc : Cette multitude d'intermédiaires qui renchérissent le coût de la vie mais qui font tourner l'économie !


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Jamalus Jamalus 24 mai 2018 12:27
Le hasard a fait que je suis tombé par hasard sur cette vidéo qui date de 1972 (https://www.youtube.com/watch?v=M3CYXPoSNak), le jour même où j’ai lu votre article. Les propos qui y sont tenus par les uns et les autres, (en dehors de données démographiques) peuvent être tenus aujourd’hui, sois presque un demi siècle après sans que cela fasse l’objet de contradictions objectives. Ayant rejoint la classe des retraités, après plus de 38 ans de labeur, j’occupe mon temps à la lecture entre autres. J’ai ressorti mes cartons et mes collections de magazines, revues, livres (Actuel de Jean Jacques Bizot, Lamafif, Souffles, El Assas...). 

Les éditoriaux de Lamalif, El Assas de ces temps là, pourraient être republiés aujourd’hui sans perdre un gramme de leurs analyses ni de leur pertinence.

Après des heures de lecture, j’ai l’impression d’avoir fait (dans une certaine mesure) du sur place pendant 40 ans de ma vie ! De nos jours les idées ne se confrontent, ne se comparent ni, ne se discutent plus. Les gens ne lisent plus, puisque lire est devenu une non nécessite. De mon temps, notre professeur (Jésuite de Jean Baptiste De La Salle) nous disait que LIRE DÉLIVRE ! on devait lire un livre par semaine et en parler en classe. 

Aujourd’hui je me demande par quelle genre de rédemption, la passion de la connaissance peut elle redevenir ce qu’elle a été dans les années 1960-70 ? L’école aujourd’hui impose « un savoir à retenir par cœur » mais n’apprend pas à réfléchir. Réfléchir est devenu subversif dans le monde arabo-musulman. Une grande paresse s’est installé dans les esprits de la jeunesse qui ne réagit plus qu’à la transe ou aux « buzz » furtifs ! On préfère les raccourcis et le pouvoir d’un cheikh El Mekki ou d’un autre cheikh hirsute qui nous disent que tout est déjà écrit ! il n’y a qu’à prier pour sa place au paradis !

Mon père qui a plus de 90 ans m’a un jour dit qu’il a regretté de ne pas avoir fait en sorte qu’on apprenne la « Kamanja et la derbouka » on aurait été aujourd’hui des millionnaires adulés par les foules ! Sa vision au lendemain de l’Indépendance était autre bien sur, celle de l’école ascenseur social et garanti de dignité humaine. Même sans le sous disait-il, le lettré garde une lumière dans les yeux !

Aujourd’hui, vieux et malade, mes enfants sont partis sous d’autres cieux faute d’être reconnus dans leur pays, malgré leur formation de haut niveau. J’en suis triste.
 


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