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Commentaire de microf

sur Nicolas Dupont-Aignan et la « colonisation migratoire »...


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microf 26 juin 2018 22:57
@cadoudal.
Pour votre information, car je sais que vous ne cherchez jamais, je vous la donne pour vous tenir informé.

Les échanges russo-africains dépassent désormais le cadre diplomatique. Leurs interactions augmentent à tous les niveaux : politique, économie, défense et sécurité, éducation et culture. Au-delà de ces relations, la Russie peut-elle apporter des solutions aux problèmes courants du continent africain ? Éléments de réponse.

Au moment du plein retour de la Russie en Afrique, des questions demeurent en suspens. Plusieurs observateurs se posent, à juste titre, la question de savoir ce que pourra apporter de nouveau et de positif la relation russo-africaine, surtout en comparaison de celles qui lient le continent à d’autres acteurs déjà activement, notamment l’Occident et la Chine. Pour répondre à cette question, comparons l’approche de chacun vis-à-vis de l’Afrique, et voyons en quoi diffère l’approche russe.

Commençons par les « partenaires traditionnels », en d’autres termes les anciennes métropoles coloniales d’Europe de l’Ouest, France et Royaume-Uni principalement, plus les États-Unis. Alors qu’une partie significative de l’opinion publique africaine désavoue la politique occidentale en Afrique, il est pertinent de se demander pourquoi. Car au-delà des crimes de masse commis à l’époque de la colonisation et de la traite esclavagiste, notamment par les acteurs occidentaux précités, le fait est que globalement peu de choses ont changé dans la mentalité des élites occidentales, pour ne pas dire rien. La seule différence est qu’au lieu de parler du fameux « fardeau de l’homme blanc » —comprenez l’homme occidental- aujourd’hui, l’Occident tente d’imposer ses intérêts en les maquillant, certes avec de moins en moins de succès, par de belles paroles liées à la « démocratie, aux droits de l’homme et aux valeurs universelles ». Prétendument universelles.

Pire, l’Occident n’apprend rien de ses erreurs, bien souvent catastrophiques pour les populations concernées. Car si cet Occident politico-diplomatico-médiatique a souvent réussi à déstabiliser des États souverains, il s’est très généralement, pour ne pas dire toujours, mis aux abonnés absents quand il s’est agi de réparer le chaos créé. Deux scénarios ressortent habituellement des interférences occidentales. Le premier voit un pays autrefois prospère devenir une zone de non-droit, d’instabilité et d’extrémisme : on pense évidemment à la Libye. Dans le second, on essaie de donner l’impression d’une relative stabilité, comme c’est le cas en Côte d’Ivoire, tout en fermant les yeux sur les problèmes évidents de ce pays : une société divisée, beaucoup de prisonniers politiques et d’exilés, un développement globalement inexistant, dont la meilleure preuve n’est autre que l’immigration massive des Ivoiriens vers d’autres cieux.

L’autre fait très caractéristique de l’Occident sur le sujet : c’est l’hypocrisie pratiquement non voilée de ces élites occidentales politiques et médiatiques, lorsque celles-ci abordent la question des « régimes autoritaires » en Afrique. Par ce terme, comprenez ceci : si un Président est docile aux intérêts occidentaux, alors il sera traité de « démocrate ». Même s’il n’a pas été élu dans le cadre d’élections démocratiques, même s’il est arrivé au pouvoir par les armes occidentales, allant jusqu’à une interférence directe dans les affaires souveraines dudit État, et même si sa légitimité est largement contestée. Par contre, si un leader africain prend en main la souveraineté de sa nation, mais aussi de ses ressources naturelles, permettant à sa population de rester chez soi et de ne pas penser à l’immigration, très probablement ce chef d’État sera traité « d’autoritaire » par le mainstream médiatique occidental, car il ne permet pas aux multinationales de l’Ouest de profiter des ressources dudit pays dans un cadre gagnant/perdant.


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