@cettegrenouilleci
"Néanmoins, nous vivons des temps et des évènements inédits. Des
organisations et des personnages politiques qui paraissaient solides comme le
roc passent à la trappe et sont balayés par les évènements et par les
choix des électeurs mécontents et désorientés en recherche de solutions… »
Il est certain que nous vivons une époque
de grande incertitude, un « changement de cycle », comme dit Alain de
Benoist, sans que nous ayons la moindre idée de ce que sera le prochain cycle.
Comment savoir, par exemple, s’il sera placé sous le signe de lutte des
classes ou sous celui de la lutte des races ?
Que le monde va changer, c’est hors de
doute, mais pour ma part, je ne suis ni rassuré ni inquiet. Je suis attentif
aux mouvements de la planète, sans m’illusionner sur notre capacité à savoir
exactement ce qu’il se passe, je n’ai pas trop d’opinions.
J’agis dans le sens qui me paraît pertinent et bénéfique
pour mes compatriotes, sans perdre de vue que le suis peut-être dans le camp
des futurs vaincus, ce qui n’entame en rien ma combativité. Quand j’entends des électeurs et des militants trop sûrs d’eux, je pense au citoyen allemand qui a voté national-socialisme lors des législatives
de 1928 :
- à Noël 1940, il jubilait ; à Noël 1941, il était
satisfait et confiant ; à Noël 1942, il s’efforçait de rester confiant ;
à Noël 1943, il luttait contre ses premiers doutes ; à Noël 1944, il était
requinqué par la contre-offensive des Ardennes ; à Noël 1945, il pleurait
au milieu des ruines.
Et cela m’amène à constater qu’avant de savoir si un
événement était bénéfique ou maléfique, il faut en attendre les ultimes
conséquences. C’est pour cela, par exemple, que ceux qui affirment – il y en a
- que le Brexit montre qu’on peut sortir de l’U.E. sans pertes ni fracas, sont
soit des illusionnés, soit des bonimenteurs.