Selon
les définitions qui en sont données, la spiritualité
caractérise :
-
Ce qui est esprit ; ce qui est dégagé de toute matérialité
(?) : La spiritualité de l’âme, de la poésie ; ce qui
concerne la doctrine ou la vie centrée sur Dieu ; les choses et la
vie spirituelles. (Larousse)
-
Ce qui est indépendant de la matière ; l’ensemble des croyances qui
concernent la vie spirituelle. (Petit Robert)
-
Ce qui est esprit ou âme ; concerne sa vie, ses manifestations, ou
qui est du domaine des valeurs morales. Théologie mystique qui a
pour objet la vie de l’âme, la vie religieuse ; ensemble des
croyances, des principes ou des règles qui inspirent la vie de
l’âme, le mysticisme religieux d’une personne, d’un groupe, d’une
époque. (TLF - CNRS)
-
La notion de spiritualité comporte des acceptions différentes selon
le contexte de son usage. Elle se rattache conventionnellement, en
Occident, à la religion dans la perspective de l’être humain en
relation avec des êtres supérieurs et le salut de l’âme
(Wikipédia)
Si
du point de vue religieux, la spiritualité est constituée des
croyances et pratiques qui concernent la vie spirituelle, la
philosophie y voit plus simplement ce qui est indépendant de la
matière. Mais aucune de ces définitions n’évoque l’éventualité
que la
spiritualité
puisse être,
plus simplement encore, une
faculté dont l’être humain a pu se doter pour tenter de
s’expliquer ce qu’il ne peut comprendre, puis d’en faire le moyens
de fuir les dures réalités de sa condition, par le rêve et
l’enchantement que son imaginaire autorise.
Indissociable
de l’ésotérisme religieux comme philosophique, dans ses rapports
avec l’imagination, la crédulité, la superstition et la foi, elle
aide l’homme à lutter contre ses peurs, allant de celle du noir ou
du grand méchant loup – du dragon – jusqu’à son angoisse
existentielle.
Très
tôt, des hommes ont compris l’avantage sur leurs semblables que
pourrait leur donner le contrôle de leur spiritualité, qu’il leur a alors suffit de codifier pour en faire l’instrument du plus grand des pouvoirs, quitte à ce qu’il soit lui-même obscurantisme.