@JC_Lavau 9 novembre 18:16
D’autres l’ont écrit différemment : L’Inégalité Originelle
La commission d’enquête fédérale appelée
« Comité canadien sur la violence faite aux femmes » est
composée en majorité de femmes. Cette entreprise féminine a accouchée en
juillet 1993, après deux années d’une dispendieuse gestation, d’une créature
parfaitement stérile.
Ce monstre à cinq cent têtes crache à la face de la
population canadienne que des enfants de la majorité des mères canadiennes
deviennent des brutes sadiques qu’elles ne peuvent plus contrôler et demande au
Père symbolique, l’État canadien, de jouer au préfet de discipline.
Il s’agit d’un aveu d’impuissance et d’un constat
d’échec qui s’exprime comme suit : "Le matériel de guerre est certes
fabriqué par des hommes, mais la confusion dans leur tête est le produit final
de pratiques éducatives et de traitements dont se sont rendus coupables des
hommes et des femmes des générations passées. Le pouvoir absolu d’une mère sur
son petit enfant ne connaît aucune limite. On n’exige d’elle aucune
qualification. Il est donc on ne peut plus urgent d’examiner de plus près
l’effet d’un tel pouvoir exercé sans contrôle, et d’en prendre conscience, de
manière à réduire à l’avenir les risques qu’il comporte." (Miller, Alice,
La souffrance muette de l’enfant, p. 154, Aubier, 1990)
Quelle est la valeur des cinq cent recommandations de
ce monstre mort-né lorsqu’elles sont considérées à la lumière de la plus
importante source, réelle et susceptible d’une amélioration et même d’une
prévention tangible, de ce qui est perçu comme des manifestations d’agressivité
contre les femmes ?
Quelle est cette source ? "Les deux côtés de
l’homme sont transmis par l’éducation. Le bon côté par la socialisation, les
normes communiquées consciemment par les parents. Le mauvais côté par les plus anciennes perceptions du comportement
parental qui ne se montre à nu que devant son propre enfant utilisé comme
exutoire." (Miller, Alice, L’enfant sous terreur, p.84, Aubier 1986)
Comment s’exprime le mauvais côté ? "Les hommes
se vengent sur les femmes et les petites filles de ne pas avoir été respectés
par leur mère." (Ibid., p.84)
Ce rapport fait l’autruche, il s’adresse à la
socialisation au lieu de contempler la source du mauvais côté. "Et dire
que ce dont souffrent les femmes, ce sont elles qui l’ont engendré en
revendiquant pour elles seules l’éducation du jeune enfant, dire que les futurs
misogynes dont souffriront leurs filles, ce sont les mères qui les préparent."
(Olivier, Christiane, Les enfants de Jocaste, p.72, Paris, Denoël/Gonthier)
Ce mort-né est certainement aussi un appel au secours
lancé par ces femmes inconscientes que la solution est dans leur sein. Pourtant
le problème n’est pas récent : " Mes actes, je les ai subis et non commis,
s’il m’est permis d’évoquer ceux de mes père et mère… J’ai subi des épreuves
qui ne s’oublient pas. Œdipe par Sophocle." (cité dans Ibid., p.73)
Ce rapport mort-né, comme la psychanalyse " (…) spécialisée
dans les conflits pulsionnels du patient, s’occupe exclusivement du dernier
acte d’un drame dont la découverte entière serait inconciliable avec le 4ième
commandement. L’enfance de Laïos, autrement dit le prélude à l’histoire de
l’enfance d’Œdipe, lui est restée cachée et n’a pas éveillé sont intérêt."
(Miller, Alice, L’enfant sous terreur, p.159, Aubier, 1986)
Des religions ont tenté d’apporter un remède à la
prière d’Œdipe, mais l’ont rendu aveugle :"L’accès aux traumatismes
narcissiques de la petite enfance lui est interdit par la loi qui dit qu’on
ménage les parents en culpabilisant l’enfant. " (Ibid., p.27) Ce rapport
culpabilise aussi les fils des mères canadiennes.
Le Père fédéral, avec ce rapport stérile, est-il
invité à mettre en place un programme d’éducation universel destiné à monter la maternité au rang des spécialités
professionnelles, investissant ainsi les ressources collectives dans une
mission génératrice de richesse humaine à court et à long terme ? N’est-il pas
plutôt manipulé habilement à augmenter l’agressivité du système et donc
l’entropie au sens d’H. Laborit dans son Éloge de la fuite, p.27 ?
"Il y a ici confusion très révélatrice de la
cause avec son effet, et l’on combat comme source du mal quelque chose que l’on
a soi-même fait naître. Ce type de phénomène ne se produit pas uniquement en
pédagogie mais aussi dans les domaines de la psychiatrie et de la criminologie.
Une fois que l’on a suscité le « mal » par la répression du vivant,
tous les moyens sont bons pour le combattre chez la victime." (Miller,
Alice, C’est pour ton bien, p.45, Aubier, 1985)
La conclusion s’impose d’elle même. Il est évident
que la dernière hypothèse sera retenue car elle est la plus
« naturelle », la plus susceptible d’assurer la pérennité des
structures parasitaires actuelles. C’est même cette optique polluante qui est
la plus génératrice d’emplois, de débouchés pour les futurs diplômés d’une
société de plus en plus répressive. http://www.psychohistory.com/htm/06a_25year.html
par : Jean-François Belliard
Publié : Le Devoir, 18 août
1993
LA PREUVE : http://www.youtube.com/watch?v=HfnoKas71_0&feature=youtu.be