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Commentaire de Durand

sur La « circulation silencieuse des coronavirus » chez les cochons inquiète des chercheurs et remontre que l'élevage menace la santé planétaire


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Durand Durand 21 avril 2020 11:43

@L’ Hermite (IX)

« les premiere hybride c’ est 80-90 »

Oui, comme par hazard, les premières reines-souches étrangères importées du monde entier et que l’on a croisées entre elles ainsi qu’avec la noire locale pour obtenir ces hybrides de merde, sont arrivées en même temps que varroa...

Je dis ça, je dis rien...

Mais si l’on arrête ces hybridations artificielles, illusoires et néfastes mais extrêmement juteuses pour ceux qui en font commerce, en quelques générations – 4 à 5 ans – on sait que l’abeille française redeviendra une « pure » abeille noire et les génotypes locaux se restaureront naturellement et totalement. La nature reprend toujours ses droits dès qu’on arrête de perturber ses logiques.

C’est la soif de rentabilité permanente qui a poussé les apiculteurs à délaisser la noire, pour, finalement, le résultat inverse dont je parle plus haut...

Or, si la nature est un tout à rendement régulier, les éléments qui la composent s’équilibrent entre eux de manière constamment variable. Une saison peut être propice pour les abeilles, la suivante, beaucoup moins pour elles mais beaucoup plus pour d’autres espèces... Losqu’une saison est mauvaise pour une espèce, ce sont les qualités génétiques les mieux adaptées au sein de cette espèce qui sélectionneront et favoriseront les souches génétiques les mieux adaptées... C’est la sélection naturelle...

C’est donc la variété génétique des reines qui permet aux abeilles de survivre en tant qu’espèce car ainsi, il y a toujours des types génétiques qui survivront mieux que d’autres à un contexte environnemental défavorable. Une autre année, dans un contexte environnemental également défavorable mais pour des raisons différentes et avec des conséquences défavorables différentes, ce sont d’autres types génétiques qui tireront le mieux leur épingle du jeu. Une ruche qui s’en sort mal une année peut très bien être celle qui s’en sortira le mieux l’année suivante...

Vous pouvez ainsi comprendre pourquoi la noire – dont chaque reine et génétiquement différente de toutes les autres reines noires – permet aux apiculteurs qui l’utilisent de lisser leur production d’une année sur l’autre. Inversement, les hybrides sont des clones ou quasiment des clones et lorsque le contexte environnemental et mauvais pour une ruche, il l’est également pour toutes les autres et c’est la cata pour la production...

Les années où les conditions environnementales sont très favorables à la production de miel, toutes les ruches sont capables de produire beaucoup, hybrides ou noires... C’est Noël pour toutes !... Mais ces années sont rares et j’insiste, c’est la richesse de la variété génétique d’un cheptel qui permet de produire quand-même de manière honorable quand les conditions sont mauvaises...

La nature ne s’est jamais trompée... Mais inversement, l’homme se trompe totalement quand il pense qu’en la trafiquant artificiellement il pourra obtenir d’elle un rendement maximal constant. C’est exactement l’inverse qui se produit... Pourquoi croyez vous que les abeilles constituent des provisions beaucoup plus importantes que ce qu’elles ont généralement besoin ?!!! Au fil des millénaires de sélection naturelle, celles qui n’ont pas été capable de le faire ne sont plus là pour répondre...

Le nouveau type de production agricole que l’on devra mettre en place après cette crise à tiroirs multiples qui va anéantir le système que nous connaissons devra tenir compte de cette leçon – de cette véritable fessée – qu’est en train de nous administrer Dame Nature, sinon...

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