Concernant
le sujet de la fin de vie et la volonté du mourant d’en décider selon ses propres
convictions, la réalité est que depuis longtemps en accord avec la famille ou
les personnes de confiance et le milieu médical cet accompagnement se faisait
bien plus souvent que l’on pourrait croire avec la gravité et l’humanité de
circonstance par des médications qui apaisent les douleurs et affaiblissent le cœur.
Avec une injustice pour les plus démunis socialement qui n’arrivaient pas
toujours à bénéficier de ces accommodements humanistes. C’est un secret de
polichinelle.
De ce point
de vue, la pratique des directives anticipées parce qu’elle fera évoluer les
mentalités de toutes les parties concernées dans un contexte d’apaisement et de
responsabilisation est un progrès notable. Encore faudra-t-il que toutes les
mentalités évoluent vers plus de respect de la diversité des convictions au
moins pour ces moments ultimes.
C’est
étrange que dans notre pays, des affaires comme celle de Vincent Humbert (2003)
ou de Vincent Lambert aient déchaîné encore
tant d’oppositions violentes et militantes en écho de temps où la liberté de
conscience et le respect de convictions différentes étaient bannies par principe parce que nos vies ne nous appartenaient
pas. Le prix de la lacération des liens intra familiaux et son inscription dans
une lignée sera supporté dans la solitude par des proches qui auraient bien eu
besoin de discrétion et de calme pour se comprendre à défaut d’être d’accord.
Le rôle de
la presse qui est ici instrumentalisée autant qu’elle instrumentalise la
situation est au fond bien lamentable une fois de plus suis-je tenté de dire.