« On perçoit une sorte de délicatesse, de finesse, dans ce nom, plus que dans le terme »bateau« , issu, lui, de l’anglais »bat« , »boat« . »
Sauf que le mot « bateau » a la même origine que
le mot « bateleur », manipulateur habile, car le « batel »
était une barque de rivière nécessitant une certaine habileté pour éviter
écueils et bancs de sable. On retrouve le terme dans de nombreux parlers
régionaux et langues :
- Bourguiguignon :
baiteà
- Provençal : batelh
- Catalan ancien : batell
- Espagnol : batel
- Portuguais : bote
- Italien : batello, battello, batto.
En ancien français, un « bastel » (au singulier,
li batels, li batiaus au nominatif, le batel au régime ; au pluriel, li batel
au nominatif, les batels, les batiaus au régime) était un instrument d’escamotage..
Si le mot est en effet apparenté au vieil anglais « bat »,
ou au vieux norrois « bátr », boat en anglais, Boot en allemand, båd
en danois, issus d’un du radical germanique « baitaz », l’étymologie
est à la fois germanique, celtique et latine : kymri, bâd ; irlandais bàd.
Batel est un diminutif. Le terme primitif a été conservé dans l’italien batto,
et le bas-latin batus. Dans l’ancien français, et il faut remonter à la racine
commune indo-européenne beyd (« briser, fendre ») pour déterminer le
cheminement de ce mot.