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Commentaire de vraidrapo

sur Haut-Karabagh (Artsakh) : Tout savoir sur le conflit caucasien


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DLaF mieux que RN ou Z / Ukraine vraidrapo 4 octobre 2020 09:53

Lors de la «  guerre d’avril 2016  » (2-6 avril). Trois soldats arméniens ont été décapités et des photos de soldats azerbaïdjanais posant avec le chef de l’un d’entre eux ont été partagées sur les réseaux sociaux. Les corps de dix-huit autres militaires, portés disparus, restitués sous les auspices du CICR présentaient des signes de torture et de mutilation. Une plainte pour crimes de guerre a été déposée à Strasbourg. La pratique de la torture à mort sur les captifs arméniens est systématique et a déjà été sanctionnée par la Cour européenne des droits de l’homme (jugement du 30 janvier 2020 dans l’affaire Saribekyan et Balyan c. Azerbaïdjan).

Il y a une incitation de fait à assassiner des Arméniens. Gurgen Margaryan, un lieutenant des forces armées arméniennes, a été décapité à la hache dans son sommeil par le lieutenant azerbaïdjanais Ramil Safarov à Budapest en février 2004. Les deux hommes participaient à un cours de formation en anglais parrainé par l’OTAN dans le cadre du programme «  Partenariat pour la paix  ». Condamné à la réclusion à perpétuité par les tribunaux hongrois, il a été extradé vers l’Azerbaïdjan en 2012. Au lieu de purger sa peine, il a été accueilli en héros. Il fut libéré, gracié, et promu lors d’une cérémonie publique, et se vit octroyer des arriérés de salaires pour la période qu’il avait passée en prison ainsi que la jouissance d’un appartement à Bakou. La Cour européenne des droits de l’homme a rendu un jugement le 26 mai 2020 qui reconnait que les mesures prises par les autorités azerbaïdjanaises vis-à-vis de Safarov, ont abouti à son impunité, qui conjuguées à la glorification d’un crime de haine extrêmement cruel, avaient un lien de cause à effet avec l’origine ethnique arménienne des victimes et étaient donc motivées par des considérations raciales. Le gouvernement azerbaïdjanais s’est défendu de sa responsabilité directe, mais n’a pas réfuté l’allégation de discrimination faite par les requérants.


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