@sylvain
Je ne comprends pas bien ce que vous expliquez.
« bolchévisme, qui affirme que la révolution doit être conduite par des professionnels de l’insurrection »
Il est vrai que, parmi les bolcheviks, beaucoup n’avaient guère d’autres activités que de s’occuper de la révolution. Cependant beaucoup aussi, parmi les leaders, avaient des revenus leur permettant de vivre. Trotsky, avant la révolution, était journaliste. Plus tard, il vivait avec ses droits d’auteurs. Il a donc été journaliste et écrivain.
Pour ma part, je suis, sinon complètement opposé du moins très réticent au fait que des permanents soient rémunérés avec les cotisations des militants. Je pense qu’une organisation de révolutionnaires peut vivre autrement.
Il me semble abusif de déduire du fait qu’il y ait eu des « révolutionnaires professionnels » le fait que la Russie soit devenue « une société dirigée par le petit groupe de l’élite révolutionnaire ». J’ai pour ma part expliqué dans mon précédent article les causes de cette bureaucratisation :
— nomination fortuite de Staline au poste de Secrétaire général du parti en 1922.
— isolement de la révolution russe à la suite de la défaite de la Révolution Allemande de 1923. Cet échec tenait à peu de chose.
— Décès de Lénine en 1924.
« Le culte de la personnalité avait déja commencé avec lenine et trotsky. »
Certainement pas. Ils étaient devenus très populaires de part la politique qu’ils avaient mené et qui avait abouti à la révolution. Sans eux la révolution n’aurait pas réussi. Il ne faut pas confondre le fait que les masses populaires qui se révoltent trouvent toujours des leaders et « le culte de la personnalité » qui va de pair avec la dictature.
Finalement, je pense que votre discours est assez classique mais qu’il est utopique. Il faudrait que les révolutions se fassent sans leaders.