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Commentaire de Caleb Irri

sur Du droit à la dictature


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Caleb Irri 16 novembre 2021 23:28

@Hervé Hum
J’aurais aimé, s’il vous était possible et avant de partir trop loin dans tous les sens, connaître vos définitions des devoirs, des droits, et quelques exemples de ce que vous considérez être les devoirs de l’Homme. 

Pour moi le droit est quelque chose que je possède et que je peux perdre en dépassant certaines limites que je me suis -à travers la démocratie- en quelque sorte « imposées à moi-même ». Je me suis donné mon propre devoir, et je peux en modifier les conditions à loisir (dans une vraie démocratie bien sûr car nous parlons du concept) 

Dire que le devoir, qui est une obligation morale, est le pendant du droit serait signifier que pour obtenir un droit je devrais d’abord faire ce que vous m’obligez à faire. 

Dans le premier cas je suis le maître, dans le second je suis l’esclave.

Prenons le cas d’un homme. Il a le droit d’être père. Il peut se donner le devoir de ne pas laisser son enfant mourir de faim, mais il a le droit aussi de ne pas le faire. Il a le droit de battre ou de mal nourrir son enfant. On ne peut pas l’obliger à le faire, même si on considère que ce serait son obligation morale. Que va-t-on faire ? lui retirer le droit d’être père ? plus ou moins en fonction de ce qu’on considère être père. La garde de l’enfant lui sera retirée, et ses droits plus ou moins contraints après un long chemin judiciaire ; il pourra d’ailleurs à loisir faire d’autres enfants, c’est son droit naturel d’être humain, même s’il est mauvais ou complètement à côté de la plaque. C’est la liberté fondamentale de l’Homme de se reproduire. Enfin avant.
Maintenant, si on vous dit que vous n’aurez le droit d’être père que si vous avez un travail rémunéré, montré un « réel » désir d’enfant et passé des tests psycho-techniques validant votre projet de paternité, ressentirez-vous ce « droit » comme une liberté ou comme un contrat dont vous ne maîtrisez pas les termes de rédaction ? Car ce n’est alors plus vous qui maîtrisez l’application de ce droit car dans le second cas en fait de droit vous n’en avez plus. Mettre un devoir en face du droit c’est supprimer le droit.


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