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Commentaire de Robin Guilloux

sur Explication et commentaire d'un texte de Bergson sur la religion statique et la religion dynamique


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Robin Guilloux Robin Guilloux 21 janvier 2023 18:02

@Laconique

Effectivement, nous avons la nostalgie de l’évidence de Dieu que nous avons perdu depuis si longtemps (7% de catholiques pratiquants en France). Nous avons la nostalgie de cette époque où on élevait des cathédrales et où on construisait des abbayes à la gloire d’un Dieu qui brillait d’une évidence indiscutable, où saint Thomas d’Aquin pouvait écrire, au XIIIème siècle, sa « somme théologique » en conciliant sa foi avec la raison issu du néo-platonisme, où on ne connaissait ni l’évolution des espèces, ni l’âge de l’univers.
Depuis, il y a comme un gouffre béant, creusé par le doute de Descartes et de Kierkegaard, le soupçon de Nietzsche, de Marx et de Freud.
Nous vivons en effet sous le règne de la subjectivité et nous cherchons, malgré tout une voie d’accès à ce Dieu qui se cache et qui ne parle plus aussi clair à cause de nous. C’est ce que l’on appelle la mystique.
Bergson établissait une certaine continuité entre religion et mystique. La modernité, en cassant ce lien organique, nous mène à la pathologie. Une religion sans mystique est comme morte, mais une mystique sans religion est illusoire. Mais, comme dit l’Evangile : « Je ne suis pas venu guérir les bien-portants, mais les malades. »


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