@titi
« Le fait que les retraités n’aient pas eu à subir la
hausse de CSG en début de mandat de Macron est un scandale »
Mes
respects dominicaux,
Considérer
qu’une loi n’est pas advenue au motif qu’elle a été par la
suite modifiée en faveur des retraités modestes, relève
de la casuistique, pas de la rigueur analytique.
Tout
à votre esprit de polémique, vous ne vous apercevez pas que nous ne
parlons pas de la même chose, en l’occurrence il ne s’agit pas
de mécanique comptable publique, mais de dénoncer une entourloupe
au demeurant assez grossière relayée par des médias serviles. Quant
on est capable d’augmenter de 50 % la dette publique en 7 ans
tout en se proclamant les
meilleurs à leurs postes, c’est de la petite bière !
Depuis
1996, et la première loi de financement de la sécurité sociale,
les
objectifs de dépenses et les prévisions de recettes de la Sécu
sont rattachés au budget général par le biais de la Loi de
Financement de la Sécurité Sociale ou LFSS.
La
jonction entre les deux budgets (celui de l’Etat et celui de la
Sécu) se fait au niveau du déficit public qui alimente la dette,
ledit déficit, devant rester dans la marge définie par les traités
européens, peut donner lieu à des arbitrages
comme
celui que je décrivais : la baisse du déficit
de
la Sécu due
à l’augmentation de la CSG venant compenser la suppression de
recettes du
budget de l’État stricto
sensu (ISF
et rabotage Flat-tax), à
l’image des compensations s’établissant dans les bilans
consolidés.
Dans
le cas présent, j’estime que cela tient du bidouillage qui ne rend
pas hommage à ses concepteurs
et brouille un peu plus la question du financement de la Sécu.
Mais
il est avéré que l’intérêt général et le service de la nation
sont des valeurs démonétisées, et ça c’est pas du pipeautage !