Je ne crois pas qu’il existe quelque chose comme une providence ou une destinée toute écrite, les évènements et les décideurs font l’histoire.
Donc, oui, c’est une chance que les nazis n’aient pas mis au point l’arme nucléaire au cours de la seconde guerre mondiale, mais Hitler n’y croyait pas, il n’a pas fait lancer le programme (alors qu’il a cru au moteur fusée).
Concernant la guerre d’Ukraine, c’est une paradoxale conséquence de la fin de l’équilibre de Yalta, où chaque bloc ne s’ingérait pas dans les affaires de l’autre, évitant ainsi une prolifération du conflit risquant de devenir nucléaire.
Le ’’camp occidental’’ s’est considéré vainqueur idéologique de la chute du communisme, et alors a voulu se propager sur l’ensemble du continent. C’était oublier les enseignements de l’histoire longue sur les zones d’influence des empires. Déstabiliser un équilibre géopolitique se fait souvent à son détriment. Poutine avait brandi la ligne rouge en 2007 lors de la conférence de Munich, mais les dirigeants occidentaux néophytes des années suivantes on pensé qu’il bluffait.
Il ne s’agissait pas pour l’occident de reculer, mais de ne pas acculer davantage la Russie.
Cette guerre a trop duré, d’accord avec l’auteur, l’Ukraine en fait les frais, mais aussi la situation économique européenne et russe, et la situation de tension est préjudiciable. Même le gel des combats semble plus difficile qu’espéré, et cela se discutera sans l’Europe divisée et dont les principaux états sont politiquement affaiblis.