L’autrice omet de faire référence à la collaboration entre l’URSS et l’Allemagne nazie de 1939 à 1941, notamment via le pacte Molotov-Ribbentrop et l’invasion conjointe de la Pologne :
Pacte Molotov-Ribbentrop (23 août 1939) : Ce pacte de non-agression entre l’URSS et l’Allemagne nazie incluait un protocole secret qui divisait l’Europe de l’Est en sphères d’influence. Il a permis à l’URSS d’annexer les États baltes, une partie de la Roumanie (Bessarabie), et la moitié est de la Pologne.
Invasion de la Pologne : En septembre 1939, après l’invasion nazie de la Pologne par l’ouest, l’URSS a envahi l’est du pays le 17 septembre, conformément au protocole secret. Cela a conduit à la partition de la Pologne entre les deux puissances.
Collaboration économique et militaire : De 1939 à 1941, l’URSS a fourni des ressources (pétrole, céréales, métaux) à l’Allemagne nazie et a permis des échanges militaires, comme l’utilisation de bases soviétiques pour des sous-marins allemands.
L’article ne mentionne aucun de ces faits, ce qui constitue une omission significative. En se concentrant exclusivement sur les sacrifices soviétiques à partir de 1941 (après l’invasion nazie de l’URSS via l’opération Barbarossa), l’autrice donne une vision partielle de l’histoire. De plus, elle évite de nuancer le rôle de l’URSS, qui n’a pas été uniquement victime ou héroïque, mais aussi, à une période clé, complice des nazis.
L’autrice a raison de souligner l’importance décisive du front de l’Est dans la défaite nazie, un point reconnu par les historiens. Cependant, elle ignore le rôle des Alliés occidentaux (Débarquement de Normandie, débarquement en Sicile, débarquement en Provence, campagnes en Afrique du Nord, bombardements stratégiques), ce qui donne une vision unilatérale.
L’article glorifie le rôle de l’URSS sans nuance, diabolise les critiques de la Russie, et utilise des tropes alignés avec des narratifs pro-russes, comme la mention des “néo-nazis ukrainiens”. Cela suggère un parti pris, même s’il est présenté comme une défense de la mémoire historique. L’absence de toute référence au pacte Molotov-Ribbentrop, à l’invasion de la Pologne, ou à la collaboration économique et militaire de 1939-1941 est une lacune majeure. Cela donne une vision biaisée et partielle de l’histoire, qui sert à idéaliser l’URSS.
En omettant des faits historiques clés et en adoptant un ton polarisant, l’autrice compromet sa propre crédibilité et donne l’impression d’une instrumentalisation de l’histoire à des fins idéologiques, précisément ce qu’elle reproche à ses adversaires...