@Sylfaën.H.
Ou combination. La frontière entre la composition et la combination s’étiole.
Merci à l’auteur de l’article pour la recension de ce livre très intéressant. Ce qui permet l’avènement de quelque chose comme une IA, c’est au fond une approche très orientale de la connaissance, où le texte canon donne naissance aux commentaires mais où la place pour de nouveaux canons se restreint au fur et
à mesure que l’empire se consolide. Et c’est aussi lié à des démographies foisonnantes, où l’individu dès le départ se vit comme un chaînon dans un ensemble plus grand que lui. La tradition se charge du poids du sens, la nouveauté se l’interdit parce qu’elle appelle la nouveauté. C’est un fait que les orientaux ont intégré depuis longtemps, tout en restant monoculturels, et que nous commençons à peine à comprendre, confrontés aux migrations et aux cultures extérieures (nos « cousins » Américains ayant des siècles d’avance sur nous de par leur histoire). C’est la culture européenne qui me semble la plus inquiétée par l’IA parce qu’ailleurs il y a d’autres piliers sur lesquels s’appuyer pour éviter la falaise de la « perte de sens » vers laquelle l’Europe glisse depuis qu’elle confond le matériel et l’immatériel, cherche à résoudre l’un dans l’autre, s’instrumentalisant corps et âme dans le processus.