@Ouam (Paria statutaire non vacciné)
Vous parler du coût pour le bio et vous avez raison. Beaucoup abandonnent et reviennent au conventionnel à cause de ça. Et pourtant c’est plus facile aujourd’hui de faire du bio qu’il y a 20 ans car on n’est plus obligé de mettre l’intégralité des surfaces cultivées, et des animaux s’il y en a, en bio.
Je n’ai pas abordé l’aspect économique volontairement, parce que c’est essentiel et qu’il y a beaucoup à dire. C’est malheureusement peu abordé, ou alors de façon très superficielle. Sur un plan général, pour me limiter à ça, ça semble impossible de couvrir nos besoins alimentaires et non alimentaires en ne faisant que du bio (donc sans pesticides ni engrais de synthèse). Il faudrait vraiment beaucoup plus de surfaces (les rendements sont en bio très inférieurs, et il y a beaucoup de pertes et davantage de produits à trier, par exemple des céréales touchées par l’ergot de seigle ou des graines indesirables à retirer, comme du datura ou même des coquelicots. En plus il faudrait davantage d’engrais verts).
Pour ce qui concerne la santé, il faut noter que les pesticides sont soumis à une autorisation de mise sur le marché. La procédure pour y arriver est peut-être perfectible, mais on peut constater qu’il ne se fait pas non plus n’importe quoi et que de très nombreuses molécules ont été retirées du marchés ces 20 dernières années.
Néanmoins, il est bien évident que ces produits sont potentiellement dangereux (surtout qu’ils sont vendus sous forme concentrée, d’où des risques au moment de la manipulation). C’est aussi le cas de bien d’autres produits ou médicaments vendus dans le commerce, à usage agricole ou non agricole, y compris des produits dits « naturels » ou bio.
Mais c’est assez logique qu’ils soient potentiellement dangereux puisqu’ils sont destinés à tuer... des champignons microscopiques, des plantes concurrentes ou des insectes ravageurs.
Cependant leurs formulations et leurs conditions d’utilisation sont définies pour limiter les risques.
Parce que le but c’est de pouvoir produire en quantité suffisante et avec une qualité sanitaire irréprochable. Et on ne peut pas le faire sans s’aider de certains produits. C’est là encore un comparatif entre différents risques qui permet de savoir si tel ou tel produit peut être utilisé et à quelles conditions.
Personnellement je préfère ingérer des traces de pesticides plutôt que de subir la malnutrition et/ou des maladies potentiellement mortelles causées par des aliments contaminés.