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Commentaire de François Marie

sur La Gauche, la Droite, et le libéralisme


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Francis, agnotologue François Marie 30 mars 2007 14:08

à Philippe Renève,

L’ouvrage de Jean Baudrillard mériterait à lui seul plusieurs articles. Disons que la lecture de Thorstein Veblen auteur d’une magnifique « Théorie de la classe de loisirs » m’a permis d’en apprécier le sens.

La phrase à laquelle vous faites référence est extraite du chapitre « théorie de la consommation ». Il y est dit entre mille autres choses :

«  »Le système ne produit que pour ses propres besoins, il se retranche derrière l’alibi des besoins individuels… La vérité de la consommation, c’est qu’elle est non pas une fonction de jouissance, mais une fonction de production – et donc, tout comme la production matérielle, une fonction non pas individuelle, mais immédiatement et totalement collective (…) Là où l’individu en tant que tel est aujourd’hui requis et pratiquement irremplaçable, c’est en tant que consommateur«  ».

Le concept d’inégalité n’a pas cours dans la société de consommation décrite par Jean Baudrillard. Il y serait même politiquement incorrect : On consomme aussi bien la nourriture achetée chez Lidl que des voitures pour se rendre à son travail ou bien encore de luxueux yachts inutiles et ruineux. Il n’y a que des différences que l’abondance promise « comblera au delà de nos désirs les plus intimes ».

Où l’on voit que la société de consommation l’idéologie qui l’anime, le libéralisme, par sa capacité phénoménale à créer et exploiter ces « différences », ce moteur qui se nourrit de ses rejets, anti-autophage apparent, mais apparent seulement, divise et désintègre les sociétés humaines. Il ne faut pas chercher plus loin où Jacques Généreux a trouvé l’inspiration de sa « dissociété ».

Cordialement, JL


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