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Commentaire de Rachid NEKKAZ

sur Et vous, vous feriez quoi, une fois président de la République ?


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Rachid NEKKAZ Rachid NEKKAZ 3 juillet 2006 01:00

En tant que Candidat de la Génération Internet à l’élection présidentielle, voici ma position sur la question. Pour lutter contre la précarité, il est important de distinguer celles et ceux qui ont du mal à trouver un emploi stable, qui sont victimes de discriminations ou qui sont analphabètes ou n’ayant pas de formation, et qui n’ont pas un logement décent - et qui majoritairement vivent dans les quartiers populaires, « cités » et campagnes abandonnées. J’appellerai cette forme de précarité, « une précarité sociale » car les personnes concernées sont toujours dans le circuit social des fomes multiples d’assistanat existant dans notre pays. Et à côté de cette forme de précarité durable, il y a celles et ceux qui sont totalement en marge de la société suite à la perte d’un emploi, doublé généralement d’un divorce difficile ou d’une drame familial. La photo de l’ami du peuple illustre cette deuxième forme de « précarité a-sociale ».

Ainsi, en fonction de ces deux formes de précarité, les mesures à adopter sont différentes.

Dans le premier cas de la « précarité sociale », je propose tout un dispositif de valorisation de l’être humain-citoyen au travers d’un dispositif volontariste de :

1) lutte contre toutes les formes de discriminations afin que des personnes dont la couleur, le sexe, le prénom ou le nom, ou l’adresse représentent un obstacle à leur embauche dans une entreprise puissent immédiatement porter plainte devant une juridiction spéciale créée pour la circonstance (sur l’exemple des tribunaux des prud’hommes). 2) de réattribution des logements sociaux en fonction des revenus réels des occupants avec une mise à jour annuelle des revenus de celles et ceux qui en bénéficient de facto et de celles et ceux qui devraient en bénéficier de jure et dont les demandes sont toujours en souffrance (3 millions à ce jour). En clair, les occupants actuels dont les revenus sont aujourd’hui supérieurs au barème fixé par l’Etat ont un an pour libérer leurs logements de façon à les réattribuer à celles et ceux qui ont des revenus plus faibles et qui en ont réellement besoin. 3) Au niveau de l’emploi, de développer le principe du « prêt-emploi à taux zéro » qui permettra à chaque citoyen (jeune de 18 ans ou chomeurs de plus d’un an) de postuler un emploi en tant que salarié et en tant qu’actionnaire de l’entreprise. Ainsi, le citoyen ira dans une banque demander son « prêt-emploi à taux zéro » (garanti par l’Etat) ; ce sera un chèque (non endossable) équivalent à un an de salaires au SMIG ( soit 15 000 euros). Lors de l’embauche, le salarié deviendra aussi actionnaire de l’entreprise et ainsi il pourra en fin d’année toucher une partie des bénéfices de l’entreprise. S’il souhaite quitter l’entreprise pour une raison ou une autre, l’entreprise devra dans tous les cas lui redonner l’apport ( 15 000 euros) qu’il a investi lorsqu’il a intégré la société. Car il sera obligatoire à toute entreprise de garantir cet apport auprès d’une organisme-assureur afin justement de rembourser quoi qu’il arrive au salarié-actionnaire, l’investissement qu’il aura apporté lors de son arrivée. Avec le prêt-emploi à taux zéro, le regard du citoyen par l’entreprise changera complètement car le citoyen lui apparaitra comme un apporteur de trésorerie (15 000 euros, ce n’est pas rien pour une entreprise) ; ce seront dès lors les entreprises qui coureront après les salariés pour que ces derniers choisissent telle entreprise et non pas telle autre pour y travailler. Ma philosophie est d’utiliser l’outil crédit (prêt) non pas pour de la consommation comme c’est le cas aujourd’hui, mais comme un investissement personnel qui assure une valeur et une crédibilité au citoyen dans sa fonction sociale de tous les jours.

4) 29% des RMIstes ne savent ni lire, ni écrire, ni compter. Je propose une formation « obligatoire » à la langue française et à l’arithmétique à ces 400 000 personnes. Car ne pas savori lire ni écrire c’est être dans l’incapacité de lire ou de répondre à une offre d’emploi.

Dans le deuxième cas de la « précarité a-sociale », je propose tout un dispositif de prise en charge sociale, médicale, psychologique et pédagogique de celles et ceux qui vivent dans la rue dans dans des abris de fortune : Ainsi, je propose d’indentifier ces milliers de personnes avec leur parcours personnel, leurs origines géographiques et sociales de façon à mieux adapter la réponse à proposer pour les sortir de cette impasse. Sitôt leur histoire personnelle mieux appréhendée, de leur offrir ensuite un logement dans une structure d’accueil adaptée dans la région où ils ont de la famille, des amis, avec une réinsertion progressive et un suivi psychologique. Ensuite en fonction des cas de chacun, leur donner une formation appropriée (cours de langue française pour les étrangers, ou choix d’une autre formation si personnes sont alphabétisées) L’essentiel est de redonner des repères familiaux et géographiques à ces citoyens perdues dans les grandes villes de notre pays déshumanisée. Dans le cas des personnes (une minorité) qui ne souhaitent pas bénéficier pour une raison ou une autre (en général les pressions du fisc dont de l’Etat sont la cause de leur désoeuvrement) de l’aide de la collectivité, ou bien on les laisse errer dans les rues ou bien on les force à intégrer une structure d’acueil appropriée.

La philosophie de mon programme de lutte contre le précarité repose sur le fait que la précarité de chacun a une Histoire, et c’est en faisant l’effort de connaitre l’identité et l’Histoire de la précarité personnelle de chacun qu’on arrivera à mieux appréhender son origine et les solutions les meilleures et les plus appropriées à apporter pour sortir de cette précarité qui est censée être provisoire, précaire.


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