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Commentaire de claude

sur Portables d'outre-tombe


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claude (---.---.137.18) 5 juillet 2006 08:06

Votre article très interessant sur ce phénomène technologique qu’est le portable n’aura peut être pas tout l’impact qu’il serait en droit d’avoir car une réflexion, au demeurant très intéressante et indispensable sur les Trolls, semble focaliser l’attention des internautes.

Toutefois une synthèse perso de votre article qui donne à réfléchir sur le désir de domination de pouvoir et de toute puissance de l’être humain jusqu’au désir de maîtriser le temps qui est, par sa subjectivité et sa relativité, insaisissable.

«  » Le rapport au temps exprime la confusion de l’individu comme de la société ; il est tendu sur la possession et la rentabilisation ; dans les deux cas, il faut se l’approprier, le maîtriser, le posséder ...

Nous ne cessons de vouloir soumettre et dominer le temps. Or il est, par essence, insaisissable. C’est lui au contraire qui nous possède et nous presse. Il est en nous, compté, limité, inscrit dans l’espace étroit au-delà duquel se tient notre mort....

...la volonté de triompher de la mort ; ...logique de survie ... logique de puissance. Cette dernière est marquée par la volonté de maîtrise du temps et de l’espace : désir d’ubiquité, lutte contre le divin comme Jacob avec l’Ange, saisie des opportunités, désir de puissance.

Le temps devient un objet que l’on veut posséder mais qui nous échappe sans cesse. Le temps fait l’objet d’une pulsion d’emprise, ce qui semble être le propre de notre société confusionnelle. ... L’homme voulant être son propre souverain, en guerre contre le temps, au-delà de sa mort. «  »

Albert Einstein disait : une minute avec une très belle femme c’est très court, une minute les fesses sur un poêle brûlant c’est très long ( d’ailleurs pourrait-on l’endurer ? )

j’ignore le but que Jacob cherchait à atteindre dans son combat avec l’ange car c’est une question d’interprétation et je ne suis pas un exegète, mais plus sûrement je m’appuierais sur l’Écclésiaste pour dire «  » Vanité des Vanités tout est vanité «  »

Ayant perdu la foi j’ai découvert avec surprise que l’on peut vivre sans « Dieu » tout en ayant une éthique de vie ; cela m’amène à la conclusion très simple que les concepts de dieu et de diable ne sont que la personnification du bien et du mal qui sont en chacun de nous, ce Bien et ce Mal ayant eux-mêmes étaient définis par la propension de la nature humaine à commettre des actes utiles et bon pour sa survie ( cad la survie de la tribu, du clan, et maintenant plus largement la société) et des actes nuisibles amenant inéluctablement à la mort qui terrifie la plupart d’entre les pauvres humains.

Cette peur de la mort cravache l’Homme qui, de tout temps, a cherché à prendre et garder le contrôle de toute situation qui risque de le mettre en prise de conscience avec cette angoisse de l’inconnu, de l’anéantissement car l’humain ne peut s’accepter non-existant.

Le téléphone portable, moyen de communication aux possibilités décuplées par la technologie est donc devenu un outil permettant inconsciemment de croire, à ceux qui abusent de son usage, qu’ils peuvent maîtriser le temps et tout ce qu’il permet d’acquérir ( argent, pouvoir, célébrité ) et par là leur vie et au bout de celle-ci leur mort donc leur anéantissement.

Vanité des vanités...


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