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Commentaire de Adam Kesher

sur La déification de Mitterrand


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Adam Kesher (---.---.93.247) 11 janvier 2006 15:30

Je suis on ne peut plus favorable au « devoir de mémoire » mais quand je vois ce qui se passe en ce moment autour de Mitterrand, je me dis que le devoir de mémoire ça peut être très con.

Merci de remettre les choses en perspective. j’ai toujours eu le sentiment que Mitterrand n’avait jamais travaillé pour autre chose que pour l’image qu’il laisserait dans l’Histoire et les faits actuels sont l’accomplissement de ce travail.

Tous ces mensonges (et tu en oublies) sont indignes d’un soi-disant grand président. Si effectivement cette Mitterrandoïte aigüe doit à la médiocrité du locataire actuel de l’Elysée, elle était à mon avis également prévisible. La nature humaine est ainsi faite : 10 ans après, les plaies sont refermées et on pardonne plus facilement. Mais qu’en était-il de la popularité de Mitterrand avant l’élection de 1995 ? On en oublierait presque que Chirac avait été principalement sur la foi du désastre de ses deux septennats.

Dans un tout autre genre, mais qui corrobore ce que je pense sur le travail d’oubli que chacun d’entre nous fait : John McEnroe. Aujourd’hui tout le monde le regrette, voyait un tennisman exceptionnel, ses coups de gueule mettaient du piment... Hier, je regarde le documentaire « The French » sur Roland Garros 1981. On y voit un McEnroe très énervé, mais surtout, incroyablement odieux avec les arbitres, vraiment insultant. j’ai vraiment été choqué. Quand on entend ses propos aujourd’hui, on a du mal à comprendre qu’on ait laissé ce type entrer sur un court de tennis. Mais plus personne ne s’en souvient et McEnroe est devenu une idole cool et rock’n roll.

Voilà, désolé de passer de la politique au tennis mais je crois que cet exemple illustre également bien les phénomènes d’amnésie collective.


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