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Prostate : pourquoi l’embolisation est-elle en train de devenir le traitement de référence pour l’hypertrophie bénigne (HBP)

Prostate : pourquoi l’embolisation est-elle en train de devenir le traitement de référence pour l’hypertrophie bénigne (HBP) ?

L’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) est un phénomène fréquent chez l’homme à partir de la cinquantaine. Elle se caractérise par une augmentation progressive du volume de la prostate, entraînant divers troubles urinaires plus ou moins gênants, comme des difficultés à uriner, des envies pressantes et une fréquence accrue des mictions nocturnes. Si elle n’est pas dangereuse en soi, l’HBP peut perturber la qualité de vie et imposer un suivi médical régulier. Les traitements classiques vont des médicaments – souvent efficaces mais pas toujours bien tolérés – aux solutions chirurgicales comme la résection transurétrale de la prostate (TURP) ou le laser. Pourtant, l’embolisation de la prostate suscite depuis quelques années un intérêt grandissant auprès de la communauté médicale et des patients. Considérée comme une approche mini-invasive, elle cumule des avantages en termes de confort et de récupération rapide, comparativement à la chirurgie traditionnelle.

Dans cet article, nous allons explorer en profondeur les raisons pour lesquelles l’embolisation de la prostate est de plus en plus perçue comme le traitement de référence pour l’HBP. Nous passerons en revue le déroulement de la procédure, ses bénéfices, ses risques potentiels, ainsi que les innovations cliniques qui l’ont progressivement imposée comme une alternative solide face aux thérapies médicamenteuses et aux interventions chirurgicales plus invasives. Pour en savoir plus sur l’embolisation de la prostate et sa mise en œuvre, vous pouvez consulter le lien dédié qui approfondit davantage les aspects techniques et pratiques de ce traitement et qui vous permettra également de prendre contact directement avec des spécialistes de l’embolisation de la prostate.

De l’HBP à la recherche de solutions : pourquoi l’embolisation attire tant d’attention ?

La prostate est une glande située sous la vessie et entourant l’urètre. Lorsque cette glande augmente de volume, elle peut comprimer l’urètre et gêner l’écoulement de l’urine. À mesure que l’homme vieillit, les désagréments liés à l’HBP peuvent se multiplier : besoin fréquent d’uriner, sensation de vidange incomplète de la vessie, difficulté à amorcer le jet urinaire, etc. Dans un premier temps, la prise en charge s’oriente souvent vers un traitement médicamenteux, avec des molécules visant à relaxer la musculature lisse ou à réduire le volume prostatique. Ces traitements peuvent être efficaces, mais ils s’accompagnent parfois d’effets secondaires (baisse de la libido, hypotension orthostatique, maux de tête) et ne sont pas toujours tolérés sur le long terme.

C’est dans ce contexte que s’est imposée la technique d’embolisation de la prostate. Son caractère mini-invasif séduit de plus en plus les médecins et les patients, car elle permet d’éviter une chirurgie lourde et offre une convalescence plus légère. Contrairement à la TURP ou au laser (qui sont des interventions endoscopiques nécessitant une anesthésie spinale ou générale et pouvant générer des saignements, un risque d’incontinence ou d’éjaculation rétrograde), l’embolisation ne touche pas directement l’urètre et préserve la plupart du temps les structures environnantes. Le recours à l’imagerie interventionnelle garantit une grande précision et limite les complications.

En quoi consiste l’embolisation de la prostate ? 

Comme indiqué sur le site de xpermd.org, l’embolisation de la prostate est réalisée par un radiologue interventionnel, professionnel spécialisé dans l’utilisation de techniques d’imagerie (radio, scanner, IRM) pour effectuer des procédures thérapeutiques ou diagnostiques. Le principe de l’intervention est relativement simple à expliquer : il s’agit de réduire l’apport sanguin à la zone hypertrophiée de la prostate, afin que celle-ci diminue de volume progressivement dans les semaines et mois qui suivent.

Le déroulement de la procédure

  1. Accès vasculaire : Le patient est généralement installé en position allongée et reçoit une anesthésie locale au niveau du point d’introduction du cathéter, le plus souvent dans l’artère fémorale (au niveau de l’aine) ou radiale (au niveau du poignet).
  2. Navigation par imagerie : Le radiologue interventionnel guide un microcathéter jusqu’aux artères qui irriguent la prostate. Cette étape exige une grande expertise et une bonne connaissance de l’anatomie, car chaque individu peut présenter des variations vasculaires.
  3. Injection de microbilles : Une fois le microcathéter en place, de très petites particules, appelées « microbilles embolisantes », sont injectées dans les artères prostatiques. Ces microbilles vont obstruer localement la circulation sanguine, provoquant ainsi une réduction ciblée du flux sanguin vers la zone hypertrophiée.
  4. Contrôle final : Une dernière série d’images est réalisée pour vérifier la bonne répartition des microbilles et s’assurer que l’embolisation est satisfaisante.

La procédure dure en moyenne entre une et deux heures, selon la complexité du réseau vasculaire. Une fois terminée, le patient peut souvent rentrer chez lui le jour même ou le lendemain, avec un suivi médical prévu pour vérifier l’efficacité du traitement.

<H2>Risques et effets secondaires potentiels</H2>

Bien que considérée comme une procédure peu invasive et sécurisée, l’embolisation de la prostate n’est pas exempte de risques. Il est toutefois important de souligner que les complications majeures sont relativement rares. Parmi les effets secondaires possibles, on peut citer :

  • Douleurs ou gêne pelvienne : dans les jours qui suivent l’intervention, dues à l’ischémie provoquée dans la glande prostatique.
  • Saignements ou hématomes au point de ponction : cela dépend de la technique d’accès vasculaire et de la bonne compression du point d’introduction.
  • Infection urinaire : qui justifie une vigilance particulière, comme après toute intervention au niveau urinaire.
  • Résultats variables en fonction de la complexité de l’anatomie et de la répartition des microbilles.

La plupart de ces effets restent limités dans le temps et peuvent être gérés de manière ambulatoire. À la différence de la TURP et d’autres techniques chirurgicales, l’embolisation réduit significativement les risques d’éjaculation rétrograde, de fuite urinaire ou de dysfonction érectile, ce qui contribue à son attrait croissant.

<H2>L’expérience patient : du confort à la qualité de vie</H2>

Un des grands atouts de l’embolisation de la prostate réside dans l’expérience patient et sa perception de l’intervention. Contrairement à d’autres traitements plus lourds, l’embolisation se déroule sous anesthésie locale et ne nécessite pas d’incision chirurgicale. La douleur perçue pendant la procédure est généralement modérée, et les patients peuvent rentrer chez eux rapidement. Cette approche ambulatoire limite l’impact psychologique souvent associé à une hospitalisation prolongée et à des soins post-opératoires complexes.

Après l’intervention, la majorité des hommes constatent une amélioration progressive de leurs symptômes urinaires au cours des semaines suivantes. La réduction du volume prostatique n’est pas immédiate, mais intervient à mesure que les tissus hypertrophiés s’atrophient. Sur le plan de la vie quotidienne, l’impact est jugé très positif : la reprise des activités est souvent possible quelques jours après la procédure, avec une gêne relativement modérée (quelques douleurs pelviennes, parfois un inconfort passager). Le suivi post-opératoire inclut généralement une consultation avec le radiologue interventionnel ou l’urologue, accompagnée d’examens d’imagerie pour vérifier l’efficacité de l’embolisation et d’éventuelles analyses biologiques pour s’assurer de l’absence d’infection.

Un autre aspect essentiel réside dans la préservation de la fonction érectile et de l’éjaculation, deux problèmes majeurs redoutés par les patients lorsqu’ils s’orientent vers une intervention chirurgicale traditionnelle (TURP ou laser). Dans la majorité des cas, l’embolisation n’altère pas ou très peu ces fonctions, ce qui contribue à un meilleur ressenti global et à un retour rapide à une vie sexuelle normale.

 


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