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A Bo Tso Tcho

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Les premières lettres de l'espéranto. L'espéranto, inventé par le génial Louis Lazare Zamenhof. En 1887.

Lorque l'on invente une langue, la première chose à faire est de choisir un alphabet. Zamenhof va choisir l'alphabet latin. Pour plusieurs raisons.

Tout d'abord, son idée initale est de réaliser une langue qui sera facilement accessible aux quatres ethnies qui vivent dans sa ville de Byalistok, dans l'actuelle Pologne. Et ce sans trop avantager une ethnie en particulier.

En choisissant l'alphabet latin, Zamenhof avantage légèrement les Allemands par rapport aux Russes et autres Juifs et Polonais, mais son père enseigne l'allemand. Ceci peut expliquer cela.

Son père va d'ailleurs l'envoyer étudier l'ophtalmologie, et cette discipline médicale emprunte de nombreuses racines à la langue latine, voici donc une deuxième raison.

Ne nous attardons pas sur la première lettre, elle se prononce comme en français, "a".

Le mot en exemple se prononce "abélo", insistez sur la deuxième syllabe : alo.

Les choses se compliquent avec la première consonne, puisqu'une consonne est précisément une lettre qui a besoin d'un autre son pour en désigner le nom. Puisqu'en espéranto tous les substantifs se terminent par la lettre "o", il n'y a aucune raison pour que les consonnes fassent exception. Le nom de la lettre se prononce donc "bo".

Et le mot qui va avec, "baléno". Insistez toujours sur l'avant dernière syllabe. Bano.

Ah, encore une consonne, mais celle-ci ne se prononce pas comme en français. De toute façon c'est impossible, puisque le "c" de citron ne se prononce pas comme celui de con.

Or en espéranto, toutes les lettres son bien élevées. Elles ne se prononcent pas différemment au gré de leurs caprices, ou de leur position dans un mot. Elles se prononcent toujours de la même manière.

Et cette manière pour le "c" est le son "ts". Le nom de la lettre se prononce donc "tso". Et le mot qui va avec sur la petite illustration, "tsigue-no". Insistez sur l'avant-dernière syllabe, tsig-no.

Non seulement les lettres sont bien élevées, mais certaines portent des chapeaux. C'est le cas du "Tcho". Les chevaux n'en portent pas, mais ils sont libres les chevaux. En tout cas ce cheval-là il est libre. En espéranto "tchévalo". Oui. N'oubliez pas d'inister sur l'avant dernière syllabe : tchévalo.

La question qui peut se poser est de savoir pourquoi certaines lettres, les deux dernières en tout cas, comportent deux sons différents.

Réfléchissez, et vous trouverez par vous-même.


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13 réactions à cet article    


  • Gégène Gégène 22 février 11:43

    Dommage, ça commençait bien . . .


    • charlyposte charlyposte 22 février 11:56

      @Gégène
      Sources ?


    • Seth 22 février 13:18

      Savez ce qu’est le « chocho » chez les Espagnols ? smiley


      • skirlet 23 février 11:05

        Hum... En effet, ça commençait (assez) bien je parle de l’article. Dommage de constater la négligence coutumière pour les Occidentaux, ici le nom de la ville : ce n’est point « Byalistok » mais Białystok, sinon Belostok au sein de l’Empire russe.

        Le raisonnement sur « deux sons différents » est propre aux Français qui n’ont pas de sons respectifs dans leur langue et sont obligés de les imiter en combinant les autres. Si dans le x il y a effectivement deux sons (que vous dites « taksi » ou « tak-si », c’est pareil), « paco » (« paix en espéranto) et »pat-so« sonnent différemment, »maĉi« (mâcher) n’est pas pareil que »mat-chi". Deux sons peuvent être séparés par une petite pause qui ne modifie pas beaucoup la prononciation, mais ladite prononciation change si on essaie de séparer un son en deux. Donc la question finale de l’article est dépourvue de sens...


        • beo111 beo111 23 février 12:55

          @skirlet

          Elle n’est peut-être pas si dépourvue de sens pour des Français bêtement occidentaux. Comme vous l’avez remarqué, notre langue le français a surtout des lettres mono-son. Et le « x », que vous montez en épingle est certes une exception, mais dans son écriture cursive il apparait comme formé de deux lettres, le « s » et le « c ».

          Voyez-vous, je ne vise pas la perfection. Trouver un chemin vers « la serioza pedagogio » me parait déjà un objectif ambitieux.


        • skirlet 24 février 00:03

          @beo111
          On peut être occidental sans « bêtement »... Et serioza pedagogio est autre chose que présenter un mono-son comme deux sons. La langue n’est pas disposée dans la bouche de la même manière pour « ĉ » et « tch » le premier est un seul son, l’autre non. Il ne faut point croire que les Français sont si bêtes pour ne pas le comprendre.

          Quant aux lettres... une lettre un son est un principe de l’espéranto. En français (dommage d’enfoncer les portes ouvertes) la situation est différente, et vous savez bien en quoi : plein de lettres ne se prononcent pas, et, par exemple, « eau » c’est [o] et non [e-a-u].

          Vous voulez dire que le « x » est constitué des deux lettres ? D’abord « s » et puis « c » ? Ça ne donne pas [ks] mais [sk] ou [ss] en fonction de la lettre suivante. Personnellement, même après avoir consulté plusieurs images sur la Toile, je n’ai pas trouvé de « s » dans « x ».


        • beo111 beo111 24 février 17:51

          @skirlet

          Eh bien vous avez mal cherché. Moi tout de suite j’ai trouvé ce lien : https://www.neoprofs.org/t42512-probleme-d-ecriture-graphie-sc-au-lieu-du-x
          Les enfants qui graphient le « x » en faisant « sc » sont peut-être un brin dyslexiques, mais s’ils le font naturellement c’est que cela leur parait logique.
          L’espéranto étant une langue logique, en tout cas plus logique que les langues naturelles, c’est typiquement le point de vue qu’il faut prendre en compte.

          Votre autre exemple est d’ailleurs savoureux : le « ĉ » qui se prononce avec un seul son, alors que dans « tch » y’en a deux smiley Votre proposition est peut-être factuellement vraie, parce qu’un ou deux grand pontes de la linguistique ont dit qu’il en était ainsi, mais d’un point de vue pédagogique ce n’est pas sérieux.
          Tout simplement parce que l’apprenant francophone apprend à prononcer « ĉ » en faisant « tch », donc lui il entend deux sons, c’est son expérience concrète de la langue.


        • skirlet 2 mars 18:50

          @beo111
          Vous présentez des enfants dyslexiques pour étayer votre affirmation au sujet de « x » ?.. Eh ben, c’est fort smiley Dans tous les cas, « sc » ne se prononce pas comme « ks », comme je l’ai dit plus haut.

          Je laisse les grands pontes de linguistique à leurs occupations. Prétendre qu’il y a deux sons là où il n’y a qu’un seul, n’est pas une bonne pédagogie. Il ne faut pas infantiliser les « apprenants », ils ne sont pas si bêtes que ça. L’espéranto aide, entre autres, de s’ouvrir à la perception des autres sons qui n’existent pas en français, c’est un atout... pédagogique.


        • beo111 beo111 3 mars 16:50

          @skirlet

          Bon eh bien reprenons. Si des enfants dyslexiques lisent le mot « taxi », qui en cursif peut se reconnaître comme « tasci », certains inversent des lettres et lisent « tacsi ». C’est le propre de la dyslexie. Et je sais pas si vous êtes au courant, mais des dyslexiques il y en a de plus en plus.
          Donc insister sur la vérité vraie ne me parait pas pertinent, la pédagogie sérieuse s’appuie plutôt sur la réalité perçue par l’apprenant, vu que cela lui permet de progresser.


        • Krokodilo Krokodilo 24 février 15:33

          C’est sympa de parler de l’espéranto, mais l’article est un peu bancal : si le but est une présentation de l’Eo, c’est très incomplet, pareil si le but était de se limiter à l’alphabet. A moins que le sujet ait été les lettres à signes diacritiques ?

          Et justement, si l’alphabet est d’inspiration latine, l’ajout des signes diacritiques introduit des sons qui existent dans diverses langues et parfois d’autres alphabets : le ĥ correspond à la jota espagnole, au kha arabe, au x russe, et khi grec ancien ou moderne je ne sais plus.

          Avec les ĝ et ĉ, cela permet la correspondance un son = une lettre, la régularité phonétique.

          En tant que Français, je reconnais que j’ai du mal à entendre la différence entre le « tch » de« tchatcher » et « le Che » de Che Guevara, mais il paraît que pour d’autres langues, le tch existe en tant que son individualisé. Il était donc logique d’en créer une lettre unique, le ĉ.

          Pour plus de renseignements, cette page du site Espéranto France.

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