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Accueil du site > Culture & Loisirs > Je vous invite à une promenade musicale dans les bois...

Je vous invite à une promenade musicale dans les bois...

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Et si on faisait une balade dans les bois ?

Un duo de piano et hautbois d’amour, cor anglais, hautbois... Cosima Guelfucci pianiste, et Thierry Guelfucci compositeur, hautboïste nous ont emmenés dans une merveilleuse balade champêtre, lors des Jeudis de Nîmes...

 

 On assiste au réveil de la nature au lever du soleil... C'est le piano qui ouvre ce morceau de Thierry Guelfucci : Réveil au lever du soleil dans la forêt... un air très doux...

Promenons-nous dans les bois pendant que le loup... on entend alors les notes plus sombres du piano...

Un rayon de soleil timide apparaît au travers des arbres : le piano se fait tendre et serein...

Les animaux s'étirent, bâillent, la forêt s'éveille et s'anime peu à peu...

Le hautbois d'amour s'impatiente de chanter pour vous : des notes vives et accélérées sur le piano traduisent cette impatience.

Le hautbois d'amour ! Quel joli nom !

Le hautbois d'amour a une sonorité douce et envoûtante, à la manière des sopranistes, d'où son qualificatif "d'amour" pour sa tendresse un peu mélancolique qui se marie bien avec la musique à caractère pastoral.

Jean Sébastien Bach l'utilise beaucoup pour ses sonorités douces et voilées.

 

On écoute alors l'Air du Magnificat en ré majeur : Quia respexit humilitatem, une musique douce, langoureuse, tourbillonnante.

 

Maurice Ravel, lui, donne un solo au hautbois d'amour, avec l'oeuvre la plus célèbre du monde : le Boléro... on est toujours subjugué par cet air envoûtant.

 

Robert Schumann compose Fantasiestücke en deux jours seulement : on écoute le n°1 opus 73... un morceau tourbillonnant, fascinant...

 

Et voilà que la vie s'anime dans les arbres : la forêt et ses mystères nous enveloppent... puis arrive l'orage qui se déchaîne : c'est la course folle, c'est un cataclysme !

Un air joué au piano mime les mystères de la forêt, puis la musique s'accélère, s'emporte : on sent l'orage et la fuite éperdue des animaux... le piano gronde !

 

Thierry Guelfucci nous présente alors le cor anglais : "Je suis le cor anglais... mais pourquoi ce nom ? Mon ancêtre baroque était courbé et le terme "anglais" renvoie à une compréhension erronée de l'expression allemande "engellische Horn, cor angélique", en raison de la ressemblance qu'avait l'instrument avec celui dont étaient dotés les anges dans l'iconographie religieuse. : il a un timbre particulier à la couleur douce et ouatée."

On écoute les premières minutes du 2ème mouvement de La symphonie du nouveau monde de Anton Dvořák. Ce morceau est inspiré d’un poème intitulé Song of Hiawatha et particulièrement d’une scène de funérailles d'une héroïne indienne dans la forêt :

"Alors ils enterrèrent Minnehaha

Dans la neige une tombe ils lui firent

Dans la forêt profonde et sombre

Sous les fleurs plaintives ; Ils la vêtirent de ses plus riches vêtements

Ils l’enveloppèrent dans ses robes d’hermine,

La recouvrirent de neige, comme l’hermine ;

Ainsi ils enterrèrent Minnehaha"

Une musique mélancolique, un air langoureux, très doux, de plus en plus doux...

 

On est ému encore par cet extrait de Tristan et Iseult de Richard Wagner : une triste mélopée qui accompagne la mort de Tristan... on entend un air sombre qui s'anime, devient joyeux avec l'annonce de l'arrivée d'Iseult, puis qui s'assombrit encore.

 

Composée en 1938, la Sonate pour hautbois et piano de Paul Hindemith est particulièrement réussie et fidèle à la vocation bucolique de l'instrument...

 

Et comment ne pas être ébloui par le Concerto en sol majeur de Maurice Ravel ? Un chef d'oeuvre de pureté, d'harmonie ! Magnifique ! Les notes ruissellent et nous transportent : c'est une invitation à contempler la nature, à retrouver repos et sérénité...

 

Soudain, la forêt est ravagée par le feu...les flammes crépitent, les arbres deviennent des torches vivantes, c'est la désolation. Cosima Guelfucci interprète au piano ce morceau composé par son époux : des notes sombres, graves puis vives qui miment l'embrasement de la forêt.

 

On aime aussi la douceur de cette sonate op. 166 de Camille Saint Saëns : un récitatif au thème bucolique, un style pastoral : un air très doux joué au hautbois ponctué par le piano, un air qui devient chantant, joyeux, charmant...

 

L'Elégie (extrait de la Sonate) de Francis Poulenc nous offre encore un moment de paix, d'harmonie : le piano dialogue avec le hautbois dans une ambiance champêtre, un air envoûtant, empli de charme et de sérénité...

 

Enfin, on écoute avec ravissement un air amusant, empli de gaieté : Variations sur La ci darem la mano de Beethoven (à partir d'un extrait de Don Giovanni de Mozart...)

 

Après un tel programme, c'est un triomphe et un tonnerre d'applaudissements pour les deux musiciens qui nous offrent encore ce morceau célèbre : Le Hautbois de Gabriel (Gabriel's Oboe), le thème principal du film de 1986 Mission réalisé par Roland Joffé. Le thème a été écrit par le compositeur italien Ennio Morricone. Une musique très douce qui nous transporte dans un monde de beauté et d'harmonie...

 

Et cerise sur le gâteau : la Sicilienne de Jean-Sébastien Bach, on peut fermer les yeux et goûter à une infinie douceur...

 

Premier prix du Conservatoire de Strasbourg, Cosima Guelfucci est professeur d’enseignement artistique en piano, elle enseigne au conservatoire d’Istres.
En parallèle, elle se produit en Allemagne ainsi que dans différents festivals tels que Liszt en Provence, Pays Catalans, Nuits Pianistiques d’Aix-en-Provence...
Son intérêt pour la musique de chambre l’amène à partager la scène avec des musiciens issus des orchestres d’Avignon, Marseille, Paris ainsi que de l’Orchestre Philharmonique de Berlin et du Concertgebow d’Amsterdam.

Thierry Guelfucci obtient ses premiers prix de hautbois et de musique de chambre au Conservatoire de Nîmes et intègre le Conservatoire National de Rueil-Malmaison où le premier prix d’excellence et de virtuosité lui est décerné.
Compositeur, il publie en Allemagne un recueil intitulé Suite Cévenole pour deux hautbois qu’il enregistre avec Christophe Hartmann, hautbois solo de l’Orchestre Philharmonique de Berlin.

 

 

https://www.orchestre-avignon.com/artistes/thierry-guelfucci/

 

Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2023/08/je-vous-invite-a-une-promenade-musicale-dans-les-bois.html

 

Vidéos :

https://youtu.be/puyg-WG5kog?si=nuMRxfCAMTI7Fj0Y

https://youtu.be/x0H89J8blMs?si=s0tBoKBhfJ4Qv4vI

https://youtu.be/uRAKAggNGXk?si=iDPmAkDDkWNCKsQ1

https://youtu.be/3BpPTczH6Os?si=02UvHAfbxhrcVbYk

https://youtu.be/rmjggT8-edQ?si=PoT57YPdapDseT7n

 


Moyenne des avis sur cet article :  1.07/5   (27 votes)




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22 réactions à cet article    


  • Brutus Grincheux 2 septembre 2023 09:10

    Il vaut mieux se promener dans les bois quand le loup y est pas !

    À part ça, vous vous répandez en considérations sentimentales sur le hautbois d’amour, mais ne dites rien sur le « cor anglais »,or le « cor anglais » n’est ni un cor, ni anglais.

    En fait, son nom actuel est une traduction approximative de l’appellation allemande de l’instrument en question originaire d’outre-Rhin. Les utilisateurs ignorant les langues germaniques mais étant musiciens se sont contentés de transcrire en français une ressemblance de consonances à partir du mot « englisches Horn » qui signifie "corne (ou conque) angélique (ou des anges)". À part l’explication d’une traduction littérale de faux-ami, la confusion peut aussi s’expliquer par le fait que la voyelle « e » comprise entre le « g  » et le « l » (engelisches = angélique) a été élidée. D’ailleurs, à l’époque baroque, cet instrument était appelé «  corno angelico » en Italie (« corno » signifiant « corne », et non « cor », et « cornuto » « cornu » ou « cocu », ce qui n’a rien à voir).


    • Gégène Gégène 2 septembre 2023 09:14

      @Grincheux

      Cornegidouille !


    • Brutus Grincheux 2 septembre 2023 09:27

      @Grincheux

      Rectificatif : il est plus probable que l’instrument soit originaire d’Italie et qu’il ait transité par l’Allemagne plus influencée par la musique italienne que la France à l’époque baroqu(17ème sièle en Italie, et 18ème siècle en Allemagne), et qu’il n’ait été introduit en France qu’au 19ème siècle, à partir du moment où ce sont les compositeurs allemands (et donc les instruments utilisés dans l’orchestre) qui ont tenu le haut du pavé (Beethoven en particulier).
      NB : en France, l’« ordre classique » symbolique d’un état centralisé autour d’une monarchie absolue s’est maintenu jusqu’à la révolution en architecure, en peinture, au théâtre et en musique, alors que les contrées moins austères se laissaient aller aux affresdu stupre et de l’opprobre sensuels.


    • rosemar rosemar 2 septembre 2023 09:32

      @Grincheux

      Vous avez mal lu ! Mauvais élève...


    • rosemar rosemar 2 septembre 2023 09:32

      @Grincheux

      « Thierry Guelfucci nous présente alors le cor anglais : »Je suis le cor anglais... mais pourquoi ce nom ? Mon ancêtre baroque était courbé et le terme « anglais » renvoie à une compréhension erronée de l’expression allemande « engellische Horn, cor angélique », en raison de la ressemblance qu’avait l’instrument avec celui dont étaient dotés les anges dans l’iconographie religieuse. : il a un timbre particulier à la couleur douce et ouatée."


    • Seth 2 septembre 2023 10:38

      @Grincheux

      Il vaut mieux se promener dans les bois quand le loup y est pas !

      Z’en avez rien. Elle a peut être déjà « vu le loup », Rosemar... smiley


    • Brutus Grincheux 2 septembre 2023 11:07

      @Seth

      avant qu’il remette ses chaussettes et sa culotte


    • Brutus Grincheux 2 septembre 2023 11:14

      @Seth

      Il faut abolir les mythes !

      Rosemar ? La muse l’habite !

      Elle prétend aimer les son du cor le soir au fond des bois, alors qu’en fait, avec ses copines, elle aime le sort de con, le boire au faon des soies !


    • Brutus Grincheux 2 septembre 2023 11:17

      @rosemar

      « Vous avez mal lu ! »

      Vous êtes (bien ?) payé (e ?) pour savoir que ce qui est intéressant avec vos articles, ce sont les commentaires. Alors moi, je les lis en diagonale avant d’aller bavarder en-dessous, avec mes copains et mes copines, ceux avec on partage le pain et ...


    • rosemar rosemar 2 septembre 2023 11:33

      @Grincheux

      Les gens ne savent plus lire de longs articles... 


    • rosemar rosemar 2 septembre 2023 11:37

      @Grincheux

      « bavarder » : connaissez vous l’étymologie de ce mot ?

      https://fr.wiktionary.org/wiki/bavard# : :text=%C3%89tymologie,tambourinant%20sur%20la%20ceinture%20pectorale.


    • Brutus Grincheux 2 septembre 2023 11:37

      @rosemar

      « Les gens ne savent plus lire de longs articles... »

      ni « la recherche du temps perdu », parce qu’ils n’ont pas envie de perdre le leur


    • rosemar rosemar 2 septembre 2023 11:39

      @Grincheux

      Ils se laissent aller à la facilité... et l’instantanéité...


    • Brutus Grincheux 2 septembre 2023 11:41

      @rosemar

      « https://fr.wiktionary.org/wiki/bavard# : :text=%C3%89tymologie,tambourinant%20sur%20la%20ceinture%20pectorale. »

      Comment ajouter des liens hypertexte à un emplacement au sein du même document :

      lien


    • rosemar rosemar 2 septembre 2023 14:13

      @Grincheux

      En fait, vous n’avez pas lu !


    • Brutus Grincheux 3 septembre 2023 10:39

      @rosemar

      « En fait, vous n’avez pas lu ! »

      ben non !
      d’habitude, dans vos articles, tout est dans le titre, et après ce sont des répétitions, des états d’âme et des leiux communs, du pathos, quoi !
      alors maintenant, je lis le titre et je « bavarde » (au sens étymologique que vous avez bien voulu m’inculquer)
      c’est comme au café du commerce, mais sans blanc sec


    • zygzornifle zygzornifle 2 septembre 2023 10:19

      Au bois de Boulogne le soir ça vocalise et ça gémit, on se croirait a l’Elysée ....


      • Enki Enki 2 septembre 2023 10:48

        @zygzornifle

        C’était le brâme du cerf. C’est ce qu’ils ont dit à BFMTV.


      • zygzornifle zygzornifle 2 septembre 2023 12:37

        @Enki

         Sur BFM on entend roucouler la meute des journalopes ....


      • charlyposte charlyposte 2 septembre 2023 14:40

        @zygzornifle
        Une journalope me souffle à l’oreille....rien à foutre de raconter des balivernes sauce perlimpinpin ! ..... le salaire est plus important que la vérité selon lui ou elle.... no comment smiley


      • charlyposte charlyposte 2 septembre 2023 14:28

        MAC Macron vient de twitter.... je suis un coucou de souche !!! hum smiley


        • Quand on disait depuis le début que ce n’était pas des vaccins mais des thérapies géniques, on se faisait traiter de complotistes par les médias, les politiques, les médecins de plateaux TV.

          L’assurance protection juridique allemande Auxilia a rejeté une demande de protection juridique liée à des dommages liés à la vaccination contre le Covid. Le raisonnement est simple :
          la compagnie d’assurance se réfère à ses conditions générales, qui excluraient les dommages causés par la biotechnologie, la nanotechnologie ou la technologie génétique....

          https://report24.news/versicherung-lehnt-rechtsschutz-ab-weil-covid-impfung-auf-gentechnik-basiert/?feed_id=33229

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