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Accueil du site > Culture & Loisirs > Le micocoulier nous ouvre les portes du soleil...

Le micocoulier nous ouvre les portes du soleil...

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Pour le plaisir des mots : le micocoulier !

 

Le mot "micocoulier" évoque immanquablement la Provence, le Sud, avec ses sonorités redondantes, ses voyelles ouvertes et bienveillantes : un mot qui retentit d'échos sonores, un mot qui chante et qui rayonne de lumières...

Labiale "m" à l'initiale, gutturale "c" réitérée, ce nom d'arbre fait rêver à des paysages du sud, à des collines odorantes, des parfums embaumés de thym, de romarin.

 

Voilà un mot qui rebondit joyeusement, qui roucoule, qui étonne par son ampleur, à la fois majestueuse et emplie de simplicité et de bonhomie...

Des feuilles légères, souples, une frondaison ondoyante, une élégance apaisante, le micocoulier se dresse majestueux et imposant.

 

On aime écouter ce mot qui nous fait entendre le mistral, qui nous murmure la langue du sud, ses rodomontades, ses éclats.

On entend chanter"la farigoule, le fenouil, la tramontane", on voit des "restanques" sous le soleil du midi.

 

Le micocoulier nous ouvre les portes du soleil, de la lumière, d'une douceur chaleureuse.

Le micocoulier rayonne de ses rondeurs de voyelles "o".

D'ailleurs, l'arbre dessine des frondaisons arrondies, apaisantes.

 

Avec le micocoulier, toute la Provence surgit : des collines blanches, embrasées de soleil, des paysages familiers, la garrigue, des senteurs de thym, de lavandes...

Des pins, des cèdres, des cyprès, des tilleuls, des arbres solaires, comme le micocoulier...

J'aime ce mot du sud qui restitue un accent, des odeurs, des paysages, des fleurs.

Coquelicots, genêts, mimosas, cytises, éclats de rouges et de xanthes...

Un mot qui fait naître tant d'images, tant de tendresse, tant de souvenirs.

 

La langue du sud pittoresque, chantante, redondante, des mots du sud aux sonorités évocatrices...

Des mots qui font danser le vent et les arbres, des mots qui éblouissent, des calanques dorées de lumières...

Des ravines qui descendent vers la mer, des cascades de blancs, des pinèdes d'un vert léger...

 

Le micocoulier, au feuillage volatile et aérien, semble s'évaporer dans le bleu du ciel et dans l'air du midi.

Le micocoulier rayonne de ses feuillages d'un vert tendre et doux.

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Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2016/05/le-micocoulier-nous-ouvre-les-portes-du-soleil.html

 

 

http://www.lesarbres.fr/micocoulier.html

 

http://rosemar.over-blog.com/article-un-mot-qui-chante-la-farigoule-123681184.html

 


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14 réactions à cet article    


  • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 30 avril 2019 21:39

    Autre usages du micocoulier :wiki ;


    dans cette page, il est indiqué ceci :pour la fabrication traditionnelle des fourches,dommage que le lien qui est placé revoie sur une fourche classique :Ici

    .Car les fourches en micocoulier, ont quand même une autre allure :Ici, et autres résultats Google textes :Ici ; et images :Ici


    @+ P@py


    • rosemar rosemar 30 avril 2019 22:38

      @Gilbert Spagnolo dit P@py

      Merci pour tous ces liens et ces illustrations...


    • Christian Labrune Christian Labrune 1er mai 2019 17:47

      @Rosemar,

      Le micocoulier, arbre de Provence, est de plus en plus présent à Paris. Tant mieux. J’en ai vu planter, il y a quinze ans, qui atteignent déjà le niveau du cinquième étage. A la différence des platanes qui ne sont beaux que lorsqu’ils forment des sortes de futaies (mais il faut 60 ans avant qu’ils aient la taille qui rend leur ombre agréable), ils paraissent increvables.

      Je ne sais pas pourquoi, à Paris, on s’obstine à planter encore des platanes. Depuis la guerre, ils souffrent d’une maladie qu’on ne doit pas savoir bien traiter. On les voit végéter dix ans, misérablement, après quoi on les abat parce qu’ils sont déjà morts, et on les remplace par des platanes encore plus chétifs qui dureront cinq ans, quelquefois moins.

      Le chêne vert aussi commence à se multliplier à Paris, mais sa croissance est beaucoup plus lente.

      Vive le micocoulier !


      • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 1er mai 2019 19:00

        @Christian Labrune

        Pour la plantation à Paris de micocouliers, il faudrait faire un courrier à la mairie,.. mais peut-être que sa production de fruits pose problème , car ces derniers une fois tombés au sol , .. le rende peut-être glissant !

        Une vidéo sur ses fruit :Ici.

        En 2016 début de l’année, j’ai demeuré 4 mois, a proximité d’un micocoulier, ce dernier avait encore plein de fruits : photo, ( prise le 18/04).. mais hélas à l’époque je ne connaissais pas que ces derniers étaient comestibles, ..je l’ai appris un fois que j’étais parti !


        @+P@py


      • rosemar rosemar 1er mai 2019 19:35

        @Christian Labrune

        Un arbre magnifique au feuillage souple qui s’anime et respire sous le vent ! Et quel nom !


      • rosemar rosemar 1er mai 2019 21:06

        @Gilbert Spagnolo dit P@py

        Une vidéo sympa où on apprend qu’on peut même manger les feuilles du micocoulier... merci !


      • Christian Labrune Christian Labrune 1er mai 2019 22:13

        @Gilbert Spagnolo dit P@py

        Bien que ma rue soit plantée de micocouliers, je n’avais jamais remarqué qu’ils portaissent des fruits et j’avais encore moins remarqué qu’ils pussent rendre glissants les trottoirs. Merci pour ce renseignement, je vais en faire mes choux gras. J’espère que Rosemar nous donnera une recette pour accommoder les fruits.


      • Giordano Bruno - Non vacciné Giordano Bruno 1er mai 2019 18:34

        Le mot « micocoulier » évoque immanquablement la Provence, le Sud, ...

        Ben justement, non. Ce mot est suffisamment rare pour être inconnu d’un grand nombre de personnes auxquelles il n’évoquera rien du tout.


        • rosemar rosemar 1er mai 2019 19:34

          @Giordano Bruno

          Les sonorités du mot évoquent le sud, le parler de Provence si pittoresque...


        • Christian Labrune Christian Labrune 1er mai 2019 22:24

          @rosemar

          C’est un nom qu’il m’arrive d’avoir oublié quand j’en aurais besoin, et je ne l’aime pas trop, ce nom. Le feuillage non plus, qui apparaît assez tardivement au printemps. Fort heureusement, il ne disparaît qu’en novembre.
          Les photos que vous montrez sont plus séduisantes que les arbre qu’on voit à Paris, dont le feuillage est d’un vert plus sombre. Vos arbres ressemblent plus, par leur couleur et même leur forme, au ginkgo biloba, qu’à ceux que vois tous les jours. Mais les troncs sont très beaux, particulièrement en hiver, quand il y a un peu de neige. En fait, c’est surtout en hiver que les arbres m’enchantent, paraissant alors aussi beaux que des squelettes. Avec Baudelaire je peux dire alors : « Tu réponds, grand squelette, à mon goût le plus cher ! »


        • phan 1er mai 2019 19:59

          Au détour des allées plantées d’arbustes et de fleurs, au milieu de ce havre de verdure, il a sa place sous un micocoulier. 
          François Rabelais, à qui est dédié cette sculpture, savait manier la satyre et la parodie tout en étant un ardent défenseur de la tolérance et de la paix.
          Il est venu étudier à Montpellier et c’est en novembre 1530 qu’il est reçu bachelier de la Faculté de Médecine. Il se lie d’amitié avec Guillaume Rondelet, un autre médecin montpellierain.
          Depuis son passage, la tradition veut, qu’aucun étudiant ne quitte la faculté sans être passé sous « la robe de Rabelais » pour prêter serment.
          Ce monument inauguré par Millerand en 1921, est l’oeuvre de Jacques Villeneuve, sculpteur né à Bassan (34) qui fut l’élève, entre autres, d’Injalbert. Il fut réalisé en pierre de Sussargues et l’on peut distinguer un buste de Rabelais, une allégorie de l’université, un étudiant tenant un verre, un moine, ainsi que des masques représentant Pantagruel et Gargantua.
          L’inscription « Vivez Joyeux » orne le dos du monument et l’onomatopée « Trinc » sort du canon !


          Différents types d’humour parsèment l’œuvre de Rabelais, mais il le pratiquait également dans sa vie. Un jour que sans argent, il se trouvait à Lyon et souhaitait se rendre à Paris, il laissa en évidence plusieurs sachets de sucre qu’il intitula : « Poison pour le roi ». Il est arrêté et conduit à Paris par des gens d’armes. Le roi François Ier en rit tellement dit-on qu’il paya la note sans discuter, ce qui est à l’origine de l’expression : « le quart d’heure de Rabelais », désignant le moment délicat de régler une dette alors que l’on se trouve sans argent.
          Il est aussi considéré comme le créateur de la contrepèterie, les deux exemples les plus anciens provenant de Pantagruel : « la femme folle à la messe » et « à Beaumont-le-Vicomte ».

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