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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > « Eroica », ou la révolution symphonique

« Eroica », ou la révolution symphonique

7 avril 1805, Théâtre « An der Wien ». Le public viennois, déconcerté, découvre la 3e symphonie de Ludwig van Beethoven. Malgré une surdité déjà avancée, le compositeur dirige personnellement cette œuvre à laquelle il attache une importance toute particulière. Lorsque le concert s’achève, les spectateurs n’en sont peut-être pas tous conscients, mais ils viennent de vivre un évènement historique. Ce jour-là, une page s’est en effet tournée : plus jamais la musique symphonique ne sera la même...

 Beethoven avait déjà composé deux symphonies avant de travailler sur l’Héroïque, deux opus de très belle facture mais encore fortement marqués par l’écriture classique dans le sillage des chefs d’œuvre de Joseph Haydn (symphonies « parisiennes » et « londoniennes ») et de Wolfgang Amadeus Mozart (symphonies 25, 29, 35 à 41).

 Dès 1802 à Heiligenstadt* – où il était parti se reposer et cacher une surdité de plus en plus gênante – Beethoven jetait les bases d’une symphonie différente, en rupture avec les formes classiques ; une œuvre imprégnée tout à la fois de cette énergie et de cette aspiration romantique qui l’habitaient si intensément. Une symphonie qu’il voulait dédier à l’homme qu’il admirait le plus à l’aube du 19e siècle : Napoléon Bonaparte, celui en qui il voyait l’un des lointains héritiers des grands Consuls de la Rome antique.

 Beethoven travailla jusqu’en 1804 à l’Héroïque. Mais alors qu’il venait de l’achever, il reçut comme un choc, au cours du mois de mai, l’annonce par son élève et collaborateur Ferdinand Ries du couronnement empereur de celui auquel il venait de dédicacer sa symphonie : Bonaparte. Ries rapporte que Beethoven, républicain convaincu, en conçut une véritable rage, soulignant d’un ton désabusé « Ainsi, il n’est rien de plus que le commun des mortels ! Maintenant il va piétiner les droits des hommes et ne songera plus qu’à son ambition. Il prétendra s’élever au dessus de tous et deviendra un tyran !  » Aussitôt, la référence à Bonaparte fut biffée – la légende rapporte que la partition en fut déchiré – et le compositeur baptisa sa symphonie « Eroica », un titre sobre en rapport avec le souffle épique de cette œuvre originale, mais sans mention de l’homme pour lequel le compositeur allemand s’était enflammé. La colère de Beethoven s’estompa toutefois partiellement au fil des mois. Il n’alla cependant pas jusqu’à replacer le nom du héros qui l’avait tant déçu en tête de la partition. Mais il compléta néanmoins le titre de la symphonie pour la 1ère édition de l’œuvre en octobre 1806 afin qu’elle reste un hommage au Bonaparte d’avant le couronnement, celui dont il ne restait plus qu’un souvenir : « Sinfonia Eroica, composta per festeggiare il sovvenire di un grand’ Uomo » (Symphonie héroïque, composée pour célébrer le souvenir d’un grand homme).

Une symphonie tapageuse

 Achevée en 1804, la symphonie Héroïque fit l’objet de deux représentations dans le salon de musique du prince Lobkowitz en août et décembre de la même année. Très fidèle à l’histoire telle qu’elle a été relatée par Ferdinand Ries, le superbe film Eroica, réalisé pour la BBC en 2003 par Simon Cellan Jones, montre à quel point la première exécution de cette œuvre – en réalité plutôt une répétition générale – suscita le 9 juin 1804 l’étonnement des rares spectateurs, et même la colère d’un cousin du prince Lobkowitz, irrité par les innovations formelles et la longueur inédite de cette œuvre si originale : 45 à 50 minutes alors que les plus longues symphonies antérieures ne dépassaient pas, ou fort peu, la demi-heure.

 Le public viennois donna raison à ce cousin irritable le 7 avril 1805 en accueillant à son tour avec froideur cette œuvre pionnière dont le caractère grandiose et l’amplitude des mouvements rompaient avec les schémas antérieurs. Et si quelques critiques se hasardèrent à louer les « idées audacieuses » et la « puissance d’expression » de cette création – elle fut même qualifiée de « sublime » par l’un d’eux –, la plupart, à l’image du compositeur Carl Maria von Weber, peu solidaire de son confrère, eurent plutôt des mots durs, allant jusqu’à parler de « tapage » et à suggérer des « coupures » pour ramener l’œuvre à des proportions plus raisonnables.

 Qui plus est, on chercha vainement une signification au contenu de ces mouvements, à la présence étonnante de cette impressionnante marche funèbre en lieu et place de l’habituel andante. Comme si Beethoven, dont on connaissait les idées républicaines, avait voulu écrire une symphonie à programme en rapport avec la Révolution française, à l’instar du Bohémien Paul Wranitzky, auteur (en 1797) de l’étonnante Grande symphonie caractéristique pour la paix avec la République française. Rien de tout cela en réalité, mais uniquement le désir de composer dans un registre épique et puissant, sans doute évocateur de Bonaparte, mais sans référence précise à une succession d’évènements, contrairement à la symphonie de Wranitzky**.

Naissance du Romantisme

 Déçu, voire blessé dans son orgueil, Beethoven dût l’être, incontestablement, encore que ses deux premières symphonies n’aient pas non plus connu de succès initial lors de leur création. Par chance, le monde musical ne se limitait pas à Vienne : la symphonie Héroïque fut accueillie triomphalement le 20 janvier 1807 au Gewandhaus de Leipzig, puis de nouveau acclamée dans la même ville le 5 février. Avant de connaître, quelques semaines plus tard, un accueil enthousiaste à Prague, au cœur de cette Bohême si généreuse en musiciens et en compositeurs de talent. L’Eroica était lancée, malgré les « germanismes un peu durs » qu’y décela plus tard un critique parisien lors de sa création française en 1811. Tellement bien lancée qu’elle fit ultérieurement l’objet de récupérations idéologiques de la part des Prussiens de Bismarck puis des maîtres du IIIe Reich, non contents de s’être accaparé Wagner.

En réalité, la symphonie héroïque ne se démarque pas, sur le plan formel, de manière aussi radicale des symphonies classiques antérieures qu’on l’affirme généralement. Mais en augmentant l’effectif orchestral d’un cor et en rompant avec la suprématie des cordes pour renforcer le rôle des cuivres et des bois, Beethoven a donné à cette œuvre une coloration innovante, accentuée de surcroît par son goût pour le rôle des basses. Il a surtout principalement démarqué cette œuvre de toutes celles qui l’avaient précédées en lui conférant, parfois dans une écriture harmonique déconcertante pour l’époque, une farouche énergie, un développement sans précédent et une puissance encore inconnue. Á cet égard, il est amusant de se souvenir du Sturm und Drang (généralement traduit par « Orage et Passion »), ce mouvement culturel, venu de la littérature, qui a servi de cadre à la création musicale durant une dizaine d’années autour de 1770. Car si l’expression n’avait pas déjà été utilisée, elle aurait merveilleusement défini la musique symphonique de Beethoven telle qu’elle est née avec l’Eroica. « Orage et passion », comment mieux caractériser cette musique et les sentiments exacerbés, voire transcendés, qu’elle véhicule mais aussi qu’elle suscite chez les auditeurs ?

 Inutile de décrire les mouvements de la symphonie Héroïque : mieux vaut les écouter ici par le New York Philharmonic dirigé par Leonard Bernstein (découpage en 5 parties : 1, 2, 3, 4, 5). Et quoi de mieux que se référer au programme qui en fut donné à Leipzig ? Il en résume si parfaitement l’esprit !

1 Allegro fier et splendide

2 Marche funèbre sublime et solennelle

3 Scherzando impétueux

4 Grand finale en style sévère

Dans le film de la BBC, Joseph Haydn survient durant l’exécution de la symphonie Héroïque. Après quoi, il dit simplement ceci : « Désormais, tout sera différent ! » Véridique ou pas, cette citation illustre parfaitement l’évènement car l’Eroica marqua incontestablement le passage de la plénitude mozartienne à l’expression des sentiments et des passions, la sortie du Classicisme et l’entrée concomitante dans le Romantisme. Et c’est sans doute pour avoir eu conscience de ce tournant qu’il avait appelé de toute sa volonté que Beethoven, malgré ses chefs d’œuvre symphoniques ultérieurs, garda toujours une prédilection pour l’Héroïque.


* Indissociable du nom de Beethoven, c’est dans cette ville que le compositeur rédigea le célèbre Testament d’Heiligenstadt dans lequel il confiait à ses frères le désespoir dans lequel le plongeait sa surdité. C’est grâce à la symphonie Héroïque que Beethoven surmonta ses idées macabres et put composer ses plus grands chefs d’œuvre.

** Largement basée sur des thèmes de marche, cette symphonie atypique est construite en 4 mouvements comportant 11 séquences titrées allant de La Révolution à La réjouissance de la Paix en passant, entre autres, par le Destin et la mort de Louis XVI ou Le Tumulte d’une bataille.


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25 réactions à cet article    


  • Fergus Fergus 24 octobre 2011 11:12

    Bonjour, Kerjean, et merci.


  • georges94 24 octobre 2011 11:22

    Bonjour,
    Juste analyse de cette symphonie.
    Pour moi c’est la première vraie symphonie Beethovenienne.
    Bonne journée


    • Fergus Fergus 24 octobre 2011 11:31

      Bonjour, Georges.

      Nous sommes bien d’accord sur la symphonie beethovenienne. Il est intéressant d’ailleurs de constater que Beethoven reviendra à un certain classicisme dans la 4e puis dans la 8e symphonie, mais pour mieux rebondir à chaque fois dans la modernité tout de suite après avec les 5e et 9e,

      Cordialement.


    • Fergus Fergus 24 octobre 2011 11:27

      Pour mémoire, mon précédent article sur la musique classique : Les grands concertos pour violon


      • Gabriel Gabriel 24 octobre 2011 14:21

        Hello Fergus, article agréable comme toujours. J’ai une légère préférence pour la pastorale, couché dans l’herbe, un brin d’herbe entre les dents. Elle a le bruit et la fraîcheur des sources, la parfaite symphonie de l’adepte de la sieste. Cordialement 


        • Fergus Fergus 24 octobre 2011 15:37

          Bonjour, Gabriel.

          J’apprécie moi aussi énormément la « Pastorale », et tout particulièrement la « scène au ruisseau » qui évoque en effet un univers très bucolique. Ma préférée est pourtant la symphonie n°7 « La danse ». Mais en réalité, toutes les symphonies de Beethoven sont réussies à des titres divers.

          Réussies et souvent écrasantes, au point d’avoir dissuadé (ou longtemps fait hésiter) de nombreux compositeurs tentés de se frotter au genre mais, à l’image de Brahms, complexés par le niveau atteint par Beethoven.

          Cordiales salutations.


        • De la hauteur 24 octobre 2011 17:55

          Le compositeur entend initialement dédier cette symphonie au général Napoléon Bonaparte, Premier consul de la République française en qui il voit le sauveur des idéaux de la Révolution.


          • Fergus Fergus 24 octobre 2011 18:01

            Bonjour, De la hauteur.

            Effectivement. D’où son énorme déception lorsqu’il a appris le couronnement de mai 1804.


          • brieli67 24 octobre 2011 22:47

            Dans la belle série des interactives

            http://www.keepingscore.org/interactive

            il y a l’ EROICA Qui veut ? Qui prends ?

            A sa sortie en 1804 la TROIS la la la la était une patate chaude en « Dis », la germaine pour D-sharp et non la E flat major bien connue 

            Die Geschöpfe des Prometheus c-Moll op. 43, 1801 après variation sur pianos et cordes... fort nombreuses.

            De cette période à La Maison des Lobkowicz doit dater son amitié avec Ignaz Schuppanzigh

             Éloge de l’obèse » (Lob auf den Dicken, WoO 100)

            Im Totäschi vom Dr. Wawruch, sim chorzzitigä Husarzt, isch nebscht andärnä Hewis värmerkt wordä :„sedebat et bibebat“ (er isch zvill ghockät und het zvill trunkä)

            Sur l"acte de décès de LvB, son médecin Wawruch note entr’autres 

            sedebat _ trop assis pas bougé

            bibebat  trop bu


            • brieli67 24 octobre 2011 23:10

              LvB révolutionnaire ??

              oui ! AMI et Elève d’ Euloge Schneider  voir wiki allemand

              Ok ce moine défroqué a guillotiné un de mes ancêtres aubergistes..

              au chapitre 5 :http://visualiseur.bnf.fr/CadresFenetre?O=NUMM-36802&I=63&M=tdm

              dans cette saga familiale Ostermann

              Saint Just et Le Bas se sont barrés et l’ Accusateur Public Local Schneider a fait plus ou moins le sale boulot. de Salut Public. 

              Et plus sans culotte que St Just ou Robespierre tu rejoins Danton. 


              • Fergus Fergus 24 octobre 2011 23:27

                Bonsoir, Brieli.

                Merci pour ces liens très... diversifiés car allant de Beethoven à ce Mathias Ostermann qui permet de mieux connaître la vie alsacienne du 18e siècle. Quant à Euloge Schneider, cela faisait belle lurette que je ne l’avais plus trouvé sur mon chemin. Curieux homme 

                Il va falloir que j’aille regarder tout cela de plus près...

                Cordiales salutations.


              • Ganesha Ganesha 25 octobre 2011 03:11

                 
                Il y a un passage qui me plaît particulièrement, au milieu du deuxième mouvement : quand je l’écoute, cela me fait penser à un train emmené par une locomotive à vapeur, de nuit, dans une tempête de neige au milieu de la steppe sibérienne...

                Ce qui est amusant, c’est que cette comparaison est surtout valable pour la version enregistrée par Herbert von Karajan avec l’orchestre de Berlin dans les années 70...
                Un premier enregistrement de Karajan à Londres, avec l’orchestre Philarmonia, juste après la fin de la guerre (1954 ?), est beaucoup plus « modeste » : sans doute hésitait-il encore à laisser s’exprimer trop explicitement son lyrisme « germanique »...


                • pepin2pomme 25 octobre 2011 07:06

                  Tout à fait, Ganesha,
                  Même si je ne « vois » pas exactement la même chose, c’est vrai que cette partie prend aux tripes.C’est difficile de décrire ses sentiments, je dirais que c’est comme un tourbillon qui m’emmène vers le bas. A la fin du second mouvement, je me retrouve comme un apnéiste qui vient de rejoindre la surface.
                  Toujours chez Beethoven, il y a dans la neuvième un court passage d’une même intensité emotionnelle, mais cette fois qui m’entraine vers le haut, c’est une transition orchestrale d’à peine une minute entre deux parties chorales dans le quatrième mouvement.
                  Ce n’est pas une opinion originale, mais il faut bien reconnaitre que c’est que Karajan a sublimé le mieux cette force beethovénienne.


                • Fergus Fergus 25 octobre 2011 08:44

                  Bonjour, Ganesha.

                  La musique est un formidable vecteur de l’imagination, et chacun peut trouver dans tel ou tel épisode symphonique ou concertant, même s’il n’est pas expressément descriptif, matière à partir sur des chemins parfois étonnants.

                  Comme vous, je trouve que Karajan n’avait pas encore donné, dans les années 50, la mesure de sa propre puissance au service de celle de Beethoven. Un Karajan devenu, au fil des ans, le spécialiste incontournable de l’interprétation des symphonies de Beethoven, un trésor national allemand dont s’était avanat lui emparé Fürtwängler. A noter que Fürtwängler se montra particulièrement expérimental sur l’ampleur des tempos de la 3e symphonie d’une version à l’autre.

                  Cordialement.


                • Fergus Fergus 25 octobre 2011 09:30

                  Bonjour, Pepin2pomme.

                  Les versions préférées sont affaire de goût et de sensibilité. Mais il est vrai que Karajan, pour l’avoir beaucoup travaillé avec le Philharmonique de Berlin, sert admirablement Beethoven.

                  Cela dit, rien de plus beau qu’un concert exécuté par une grande formation. A cet égard, j’ai eu la chance d’assister, lors des concerts d’inauguration de la nouvelle salle Pleyel, à un programme Beethoven, dont l’Eroica, interprété par le London Symphony Orchestra sous la direction de Haitink. Superbe souvenir ! Je rêve maintenant d’un concert à Berlin...

                  Cordialement.


                • pepin2pomme 25 octobre 2011 14:06

                  Bonjour Fergus, et merci de faire partager votre culture musicale.
                  Votre érudition en la matière n’est plus à prouver. Peut-être pourriez-vous nous éclairer un jour d’un post au sujet de l’opus 136 de notre cher Ludwig van. C’est une oeuvre chorale, à mi-chemin entre une symphonie et un opéra, intitulée « das glorreische Augenblick ». Je découvert cette oeuvre « par hasard », perdue dans un coffret d’oeuvres completes. Je l’ai trouvée tout de suite intéressante, et même si elle n’atteint pas le niveau de la Neuvième, je la trouve plus belle et flamboyante que l’opéra Fidelio, qui lui est pourtant célèbre. Bien qu’ayant des notions d’allemand, le texte me semble abscons, mais il me semble qu’il est à la gloire de l’Europe, sujet pourtant porteur.
                  J’ai naturellement cherché à en savoir plus (sur la composition, sur les paroles, sur le contexte historique ...), et j’ai été très surpris de ne rien trouver sur le web. Curieux !

                  Cordialement.


                  • Fergus Fergus 25 octobre 2011 17:35

                    @ Pepin2pomme.

                    Si j’ai écouté de multiples oeuvres qui m’ont apporté une bonne connaissance du répertoire et de compositeurs souvent méconnus, ma culture est malheureusement limitée en matière de musicologie, n’étant moi-même pas musicien.

                    Cela fait très longtemps que je n’ai pas écouté « Das gloreische Augenblick » et cela me donne l’envie de la réentendre. « La » réentendre car il s’agit d’une cantate effectivement flamboyante. Beethoven l’avait écrite pour célébrer le Congrès de Vienne, d’où la référence à l’Europe nouvelle qui a succédé à la défaite de Napoléon.

                    Cette cantate a été donnée à Vienne quelques semaines après l’ouverture du Congrès en conclusion d’un concert comportant notamment la 7e symphonie. Après quoi, et malgré le triomphe qui lui a été fait, le compositeur l’a remisée au placard car il n’était pas entièrement satisfait de cette oeuvre.

                    Ce n’est que des années après sa mort que « Das glorreische Augenblick » a été publiée. Assez largement oubliée, cette très belle cantate n’est que très rarement jouée, et c’est bien dommage.

                    Bonne journée.


                  • pepin2pomme 26 octobre 2011 07:16

                    Merci Fergus.


                  • brieli67 25 octobre 2011 19:47

                    De la littérature :

                    http://www.archive.org/stream/viedebeethoven00roll#page/n9/mode/2up

                    ou les « Jean Christophe » de notre Prix Nobel Romain Rolland


                    un pasteur Victor alsacien cousin méconnu

                    http://gw2.geneanet.org/lepope?lang=fr ;iz=7186 ;i=16181


                    • Fergus Fergus 26 octobre 2011 10:11

                      Bonjour, Brieli.

                      Merci pour ces liens et notamment concernant ce « cousin » Nessler que je ne connaissais pas. Le « Trompeter von Säckingen » me remet opportunément en mémoire un projet d’article sur les pianos mécaniques, orgues de barbarie et autres limonaires. Il va s’ajouter au... hamster d’Alsace que je n’ai pas renoncé à évoquer un jour prochain.

                      Je n’ai jamais lu « La vie de Beethoven » de Romain Rolland. Grâce à toi, je pourrai le faire prochainement.

                      Cordialement.


                    • Antoine 30 octobre 2011 12:05

                      Bonjour Fergus,

                       Je viens de lire votre article qui est intéressant mais trop général pour faire comprendre en quoi Beethoven s’est ici démarqué de l’habituel dans la structure symphonique. Ici tout est dans le développement (partie comprise entre l’exposition des thèmes du mouvement et leur réexposition finale en conclusion de ce mouvement) qui était traité jusqu’alors, avec plus ou moins d’art -très peu chez les petits maîtres- comme un simple exercice de transition. Le relatif accessoire est ainsi donc devenu le principal - une véritable construction - depuis cette géniale troisième qui influencera toute l’histoire de la musique. 


                      • Fergus Fergus 30 octobre 2011 13:22

                        Bonjour, Antoine.

                        Vous avez entièrement raison, mais il n’entrait pas dans mon objectif de faire une description détaillée de l’oeuvre ni de démontrer de quelle manière elle se démarquait de l’écriture symphonique antérieure. Je n’en ai d’ailleurs pas la compétence.

                        Dans mes articles sur la musique, je reste délibérément dans une approche didactique destinée principalement à des lecteurs peu familiers du monde classique et qu’une approche par trop technique risquerait de rebuter. Pour résumer, je dirais que ma démarche n’est en aucun cas musicologique.

                        Cordialement.


                      • Antoine 30 octobre 2011 13:27

                         Soit, Fergus, mais si on parle d’une originalité, c’est quand même mieux dire laquelle, non ?


                      • Pale Rider Pale Rider 19 juin 2015 08:59

                        Merci pour ce très bel article que je découvre à l’instant. Cette symphonie me bouleverse de plus en plus au fil des écoutes. Beethoven est un compositeur hors-classe, comparable à nul autre. Le terme de « génie », c’est-à-dire un ensemble de qualités qu’on ne trouve chez personne d’autre, se justifie pleinement chez lui. Pas seulement le génie formel (type Mozart) mais le génie humain, l’humanité profonde, le souffle de l’esprit (peut-être avec un E majuscule) qui parcourt son oeuvre, même avec un piano seul ou un quatuor à cordes. Le sommet est atteint avec la IXe Symphonie qui demeure indépassable.


                        • Fergus Fergus 19 juin 2015 09:08

                          Bonjour, Pale Rider

                          « Beethoven est un compositeur hors-classe, comparable à nul autre. »

                          En effet, et c’est sans doute la raison qui en fait l’auteur de symphonies et de concertos le plus joué sur la planète, et cela par toutes les grandes formations.

                          Entièrement d’accord avec vous : Beethoven atteint une dimension humaine remarquable, et c’est d’autant plus remarquable que son infirmité - apparue très tôt - ne lui a pas facilité les choses. Cela, combiné à son génie musical, fait de Beethoven un géant insurpassable.

                          Merci pour votre commentaire.

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