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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > « Fédérico, l’Espagne et moi » de & avec Daniel Prévost au Studio (...)

« Fédérico, l’Espagne et moi » de & avec Daniel Prévost au Studio des Champs-Elysées

Depuis plus d’un mois au Studio des Champs-Elysées, Daniel Prévost entrouvre, vers 21h00, son jardin secret, tel un rituel d’amour à l’égard de Jette, son épouse scandinave, disparue deux ans auparavant.

Celle-ci l’avait, en effet, convaincu d’aller au bout de sa passion pour la culture espagnole qui s’était, dès l’âge de huit ans, imposée à lui comme une évidence.

Ainsi, en rouge et noir, se déclinent les rencontres en France, avec les exilés de la guerre civile qui apportent à l’adolescent et au jeune homme, la vertu de le sensibiliser à toutes les formes de résistance.

Aussi, à 78 ans, l’humoriste fendant l’armure de son fond de commerce dédié au rire, livre, tout à trac, le cheminement d’une destinée jalonnée de multiples signes ibériques que l’artiste a toujours su interpréter comme un univers imaginaire à préserver dans l’excellence.

La plus grande d’entre les figures maîtresses, Fédérico Garcia Lorca préside l’album mémoriel de Daniel, d’un lyrisme flamboyant que les guitares s’empressent de relayer au rythme du Flamenco et autres suppliques harmoniques en phase avec les écorchures du coeur.

De professeurs en maîtres à penser, de poètes en anarchistes, une culture parallèle se conceptualise en symbolisme hispanique pour élaborer peu à peu un Surmoi sublimant la personnalité du comédien, bien décidé aujourd’hui, sous l’influence de la mise en scène de son fils Erling, à une exploration de l’âme par le biais du spectacle vivant.

« ... Je n’ai plus la force d’insulter le monde... » confie l’un des chants traduits de l’Espagnol ; alors succédant à la perte douloureuse de l’être cher, le « Vanité des vanités » de l’Ecclésiaste va s’imposer en « Credo » du comédien qui trouve, en ce rendez-vous quotidien, un apaisement dont la sincérité artistique est perçue instinctivement par l’ensemble des spectateurs.

En un ultime simulacre, Daniel Prévost peut refermer la grille allégorique séparant l’utopie de la scène du réalisme des coulisses ; son jardin secret pourra, ainsi, rester en suspens jusque demain soir lorsqu’il aura, de nouveau, l’opportunité de feuilleter l’album de l’Amour retrouvé. 
 
Visuel affiche / Photo © Catherine Cabrol
 
FEDERICO, L’ESPAGNE ET MOI - ** Theothea.com - de Daniel Prévost - mise en scène : Erling Prévost - avec Daniel Prévost, Sandra Derlon & Karim Kaissa - Studio des Champs-Elysées -
 


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3 réactions à cet article    


  • La Taverne des Poètes 23 mars 2009 12:33

    Encore un article "olé olé" sur Agoravox !


    • norbert gabriel norbert gabriel 23 mars 2009 16:12

      ""				par La Taverne des Poètes 								 (IP:xxx.x34.117.178) le 23 mars 2009 à 12H33 				 				
      				

      								
      				
      					Encore un article "olé olé" sur Agoravox !"""

       ????? c’est de l’humour ? bon ,d’accord, mais l’article est passionnant, et j’espère que ça aidera à débarrasser Daniel Prévost de son personnage souvent (auto) caricatural
      				

      • jmc jmc 28 janvier 2010 19:48

        Plaisir de voir ce spectacle vendredi 29 janvier au théâtre Jean Piat de Canet en Roussillon
        Merci Theothea !

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