« GREASE » avec Cécilia Cara & Djamel Mehnane au Comédia Théâtre

Kitsch et coloré à l’eau de rose sous dominante acidulée, Grease débarque au Théâtre Comédia en direct des années 50 avec sa Cadillac rouge de frime adolescente et ses enjoliveurs de blousons noirs pour robes à volants.
Le couple Danny (Djamel Mehnane) - Sandy (Cécilia Cara) va y faire chavirer les cœurs des Pink Ladies tout en ravivant la rivalité des T. Birds d’avec la bande des Scorpions.
Pleine d’une énergie puisée au feeling de West Side Story, cette comédie musicale des années juke-box signe le mariage emblématique des chaussures à hauts talons et des baskets que l’American Graffiti attitude a su importer jusqu’au Lycée Rydell, assurément le plus rock’n’roll des States.
De Broadway à Panam en passant par Londres, plus de trente années de show n’auront pas réussi, non seulement, à entamer la magie de ce musical créé en 72 mais l’auront, au contraire, bonifié, en portant à son crédit, le témoignage d’une époque paradoxalement nostalgique, celle d’avant les prises de conscience nées de 68.
A la suite de sa réussite pour Le Roi lion à Mogador, Stéphane Laporte rempile par une adaptation des Livrets lyrics & musique de Jim Jacobs et Warren Casey, en livrant à la mise en scène de Jeanne Deschaux et à la scénographie d’Olivier Benezech, les émois d’une jeunesse par nature insouciante confrontée à l’émulation des déviances avec son cortège de contradictions sempiternelles.
Quasi post-moderne, à l’instar d’une Mamma Mia transgressant les codes normatifs, c’est dans la projection des utopies affectives en devant de scène, que les tubes dopés au vinyle résiliant, viennent cueillir les spectateurs ne pouvant retenir leurs mains d’en battre la cadence sous 45 tours.
Surplombant du haut de sa mezzanine, cette fièvre des joutes amoureuses, le Band de Franck Sitbon instrumentalise pour le meilleur de la "Beat Génération", les sorties du samedi soir en un amalgame de l’année scolaire.
Jonglant avec leurs personnalités en devenir sur des estrades mobiles, les leaders des deux sexes s’affrontent et se succèdent en une corrida sentimentale où la "mise à mort" serait le coup de théâtre initiatique du "Boogie Woogie".
Place donc à la vingtaine de chansons scandant les standards comme Greased Lightning, Summer Nights, Rock’n’roll Party Queen ou encore You’re the One that I Want, surfant du français à l’anglais en passant par le mix, afin de se laisser aller tant aux bons sentiments qu’aux fameuses vibrations des fifties.
Visuel affiche DR.
GREASE - *** Theothea.com - de Jim Jacobs & Warren Casey - mise en scène : Jeanne Deschaux & Olivier Benezech - avec Cécilia Cara, Djamel Mehnane et trente artistes & musiciens - Théâtre Comédia -
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