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Jean-Michel Basquiat, l’enfant radieux aux pieds nus (jusqu’au 21 janvier 2019)

« Inscrite dans le XXe siècle finissant, l’œuvre de Basquiat ne cesse d’affirmer son caractère précurseur pour le XXIe siècle. Répétition, collage, inscription fonctionnant en réseaux, font de lui une figure annonciatrice de l’ère d’Internet telle que nous la connaissons aujourd’hui. Lorsqu’il disparaît en 1988, la révolution numérique commence à se propager. Elle fait écho à l’accélération des échanges culturels planétaires à travers la globalisation, la mondialisation ou la "mondialité" pour reprendre le terme d’Édouard Glissant [grand écrivain martiniquais (1928-2011)]. » (Suzanne Pagé, 2018, notice de l’exposition).



J’ai récemment fait état de l’exposition sur Egon Schiele à la Fondation Louis Vitton au Bois de Boulogne à Paris. Je l’avais visitée pour Egon Schiele et elle était couplée avec une autre exposition sur un artiste très important à l’autre extrémité du XXe siècle, Jean-Michel Basquiat, dont je connaissais très peu les œuvres.

Au contraire de celle sur Egon Schiele qui a fini le 14 janvier 2019, l’exposition sur Jean-Michel Basquiat a été prolongée exceptionnellement d’une semaine avec une ouverture exceptionnelle tous les jours de cette semaine, de 8 heures à 22 heures du mardi 15 au jeudi 21 janvier 2019. Si vous arrivez avant 9 heures 30, le musée vous offre même un café ! C’est une grande chance pour les visiteurs retardataires, car plus de cent vingt œuvres du peintre sont exposées, dans huit salles du bâtiment moderniste, ce qui en donne une vue impressionnante de débordement d’énergie.

Pour la clôture de l’exposition, le lundi 21 janvier 2019 à 20 heures 30, le célèbre Ensemble intercontemporain (créé par Boulez) a prévu de faire un concert dans l’Auditorium de la Fondation Louis Vuitton, dirigé par le compositeur et chef d’orchestre Matthias Pintscher (avec Bryce Dessner) avec au programme, notamment une création mondiale de Matthias Pintscher, commandée par le musée de Bernard Arnault pour l’occasion.

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Revenons à Jean-Michel Basquiat et évoquons rapidement sa trajectoire avant ses œuvres. Malheureusement, la trajectoire est rapide. Comme Egon Schiele, ce fut une sorte d’étoile filante de l’art qui a brillé d’une très forte énergie pendant un court moment, à peine dix ans.

Né le 22 décembre 1960 à New York dans une famille de classe moyenne dont la mère est d’origine portoricaine et le père d’origine haïtienne, ce qui explique un nom très francophone (l’artiste parlait d’ailleurs couramment les trois langues, l’anglais, l’espagnol et le français). Enfant, il fut sensibilisé à l’art, visitant notamment (et souvent) le MoMA (le très célèbre Musée d’art moderne de New York). Son univers d’enfant fut la boxe, le jazz et l’art. Les parents divorcés, il a vécu deux ans à Porto Rico pendant son adolescence puis retourna à New York.

Rejeté par sa famille, il a quitté très vite l’école pour se consacrer à l’art, au départ, l’art des rues, des graffitis, qui préfiguraient déjà son style, à l’âge de 16 ans, avec d’autres amis chez qui il vivait, et rapidement, il commença à être connu, à défaut encore d’être reconnu, pour son génie extrêmement créatif dès 1980.

Cette même année, il rencontra Andy Warhol (1928-1987) avec qui il a eu plus tard (1982-1985) une collaboration très fructueuse à laquelle une salle entière de l’exposition de la Fondation Louis Vuitton a été consacrée. Les deux artistes sont devenus rapidement de bons amis, et Jean-Michel Basquiat était allé vers Andy Warhol à l’origine pour booster sa carrière artistique. Andy Warhol fut cependant critiqué pour avoir voulu "exploiter" son ami : « C’est moi qui ai aidé Andy Warhol à peindre ! Cela faisait vingt ans qu’il n’avait pas touché un pinceau. Grâce à notre collaboration, il a pu retrouver sa relation à la peinture. (…) La production de peintures collectives nous a permis d’affirmer notre identité, chacun donnant à, prenant de, affectant l’autre. » (Jean-Michel Basquiat).

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Le peintre américain René Ricard a rendu hommage aux travaux de Jean-Michel Basquiat dans un article "The Radiant Child" (l’enfant radieux) publié en décembre 1981 dans le magazine Artforum, un magazine spécialisé dans l’art contemporain, ce qui l’a fait connaître et surtout reconnaître comme un artiste majeur.

Dès mars 1983, Jean-Michel Basquiat, qui n’a alors que 22 ans et fut ainsi l’un des artistes les plus jeunes à être exposés, exposa ses œuvres à la Biennale du Whitney Museum of American Art, dont l’objectif est de faire connaître les nouveaux artistes majeurs. Il a connu le succès très vite et très jeune. D’une force formidable, il a réalisé en une dizaine d’années près de sept cents œuvres très impressionnantes.

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Comme Egon Schiele, Jean-Michel Basquiat est mort très jeune, à seulement 27 ans, il y a trente ans, le 2 août 1988, à New York, d’une overdose de cocaïne et d’héroïne. Il avait été très ébranlé par la mort d’Andy Warhol le 22 février 1987 et avait plongé dans une sorte de dépression et toxicomanie qui lui enlevèrent son inspiration.

Parlons de son œuvre, maintenant. Quand j’ai fini l’exposition sur Egon Schiele pour laquelle je m’étais rendu à la Fondation Louis Vuitton, je ne pensais pas y voir les œuvres de Basquiat. Happé par la première salle, j’y suis finalement allé avec une certaine réticence qui s’est vite étiolée. Les rares et vagues idées que j’avais de l’artiste ne prêtaient en effet pas à approfondir sa connaissance. Je me disais que Basquiat dessinait et peignait comme un enfant de quatre ou cinq ans…

C’est ce qu’on aurait pu dire aussi de Picasso qui a beaucoup inspiré Basquiat : « Picasso est venu à l’art primitif pour redonner ses lettres de noblesse à l’art occidental, et moi, je suis venu à Picasso pour donner ses lettres de noblesse à l’art dit primitif. » (Jean-Michel Basquiat).

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Au fil des œuvres et des salles que j’ai visitées sur Basquiat, mon a priori fut vite dissipé. J’ai vu en Basquiat un artiste très subtil, très cultivé (littérature, art, histoire, religion, bande dessinée, économie, Antiquité grecque et romaine, culture africaine, musique, sport, médecine, etc.), et surtout, qui avait beaucoup de choses à dire, qui était un bouillonnement permanent d’idées, de mots (il y a de nombreuses œuvres remplies de mots, de phrases, etc.), de messages : « L’obsession compulsive pour le dessin constitue (…) le vecteur immédiat d’un corps jeune, lieu de toutes les énergies, tendu par une véritable rage à dire dans l’urgence. La conscience d’une mission, quasi christique, serait un autre trait commun avec Schiele. Un rapport essentiel aux mots aussi. » (Suzanne Pagé).

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Insistons sur la culture de Basquiat exprimée par Suzanne Pagé, la commissaire générale de l’exposition : « De fait, éminemment actuel, Basquiat n’aurait pu avoir une telle prégnance dans le futur sans s’appuyer sur une vraie connaissance et sur la compréhension sensible de l’art du passé. Ce dernier indice, parmi d’autres, d’une profonde appétence de savoir, contredit d’ailleurs la fable du supposé autodidacte sauvage. Il témoigne de sa formidable et très riche culture, totalement polyphonique. Avec des prédispositions d’ouverture liées à ses doubles racines haïtienne et portoricaine, l’artiste absorbe tout, tel un buvard, mixant l’apprentissage de la rue à un répertoire d’images, de héros et de symboles issus des cultures les plus diverses. ».

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Basquiat voulait promouvoir l’art primitif, se sentait en communauté avec les Américains d’origine africaine. Beaucoup de ses messages concernent d’ailleurs le racisme de l’Amérique des années 1960, celle qu’il a vécue quand il était enfant. Basquiat est d’ailleurs une figure de personnalités "noires" (c’est-à-dire à peau noire) qui est adulée au même titre que Nelson Mandela, Desmond Tutu, Martin Luther King, Bob Marley, etc. : « Je ne suis jamais allé en Afrique. Je suis un artiste qui a subi l’influence de son environnement new-yorkais. Mais je possède une mémoire culturelle. Je n’ai pas besoin de la chercher, elle existe. Elle est là-bas, en Afrique. Ca ne veut pas dire que je dois aller vivre là-bas. Notre mémoire culturelle nous suit partout, où que nous nous trouvons. » (Jean-Michel Basquiat).

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La notice de l’exposition souligne d’ailleurs l’une des sources d’inspiration de Basquiat : « L’absence des artistes noirs apparaît avec une douloureuse évidence ; l’artiste s’impose alors de faire exister, à parité, les cultures et les révoltes africaines et afro-américaines dans son œuvre. ». Dieter Buchhart, commissaire invité de l’exposition, a complété : « Basquiat se reflète, comme en un miroir, dans ses figures de boxeurs noirs et de musiciens de jazz, mais aussi de victimes de la brutalité policière et du racisme au quotidien. Il relie l’Atlantique noire, la diaspora africaine, l’esclavage, le colonialisme, la répression et l’exploitation avec la période dans laquelle il vit, le New York des années 1980, ne perdant jamais de vue ses propres conditions d’existence ni celles de l’humanité en général. ».

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Comme le disait Soulages pour justifier ses toiles géantes, il faut voir les œuvres Basquiat dans leur réalité physique : souvent, ses peintures et dessins sont géants, et donc très impressionnants. C’est vrai des visages à la mâchoire bien visible, les thèmes en général de ses peintures font très rapidement penser à la mort, à l’idée de mort, au temps et à l’existence qui passent. C’en est justement plus impressionnant.

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L’une de ses œuvres les plus impressionnantes est justement cette chevauchée avec la mort ("Riding with Death", pour la première fois visible à Paris avec cette exposition) réalisée quelques semaines avant sa propre mort (reprenant de nombreuses références classiques : Léonard de Vinci, Dürer, Rembrandt, etc.).

L’autre élément très marquant de cette visite, ce sont les couleurs, ce que Bernard Arnault appelle « cette énergie graphique et électrique ». Elles impressionnent autant que la densité des œuvres elle-même. Elles envahissent l’esprit et le cœur, elles séduisent, elles contraignent, elles imposent, elles valorisent. Elles font de l’humanité en général un ciel majestueux, ou destructeur. Les couleurs sont comme celles du coucher du soleil, toujours différentes et pourtant, déjà, on les reconnaît. Le style de Basquiat est reconnaissable parmi mille autres styles. La marque de l’artiste est absolument remarquable.

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Avec cette exposition, on ne peut nier le talent artistique de Basquiat parce que certaines œuvres le montrent réellement. Les motifs qui ont l’air très naïfs sont volontairement primitifs. Basquiat considérait que les dessins d’enfants étaient forcément très forts car ils montraient une réalité perçue par l’enfant, sans les filtres de la vie sociale : « Oui, j’aime les dessins d’enfants. Et ce qui me plaît vraiment et qui m’a influencé, ce sont les travaux des enfants entre trois et quatre ans. Je fuis la logique linéaire de l’adulte pour m’approcher de la logique immédiate de l’enfant. Comme eux, j’aime "pêcher" dans l’histoire de l’art. » (Jean-Michel Basquiat).

L’une des raisons d’avoir voulu coupler les deux expositions sur Schiele et Basquiat, ce fut, comme l’a expliqué Dieter Buchhart, la ligne : « Dans les deux expositions, l’accent est mis sur le rôle jouée par leur ligne inimitable. Tout comme l’art de Schiele présage l’imminence et les horreurs de deux guerres mondiales, les œuvres de Basquiat répercutent les attaques contre l’humanité replacées dans les contextes du colonialisme, de l’esclavage et du racisme, mais aussi dans leur environnement contemporain. Chez les deux artistes, la ligne représente l’expérience limite entre vie et mort, le seuil où, comme le note Schiele en 1910, "tout est mort vivant". De même qu’elle sert à Schiele d’outil pour exprimer une évolution et un inévitable pourrissement, la ligne, chez Basquiat, ouvre les têtes et les corps pour en révéler l’anatomie interne, les nerfs, les veines, les tendons et les os. Du fait de la radicalité stupéfiante de leur dessin, le trait, la ligne comme intentionnalité, autorisent une expérience dissonante et divergente du contour, dans un processus d’ouverture et de libération. ».

Notons d’ailleurs que Basquiat était un grand amateur d’anatomie humaine, discipline qui l’avait marqué, car sa mère lui avait offert un livre d’anatomie ("Henry Gray’s Anatomy of Human Body") lorsqu’il fut immobilisé à l’hôpital à l’âge de 7 ans à la suite d’un grave accident de voiture (une voiture l’avait heurté dans la rue). Cette anecdote peut aider à comprendre nombreuses de ses œuvres.

Si Basquiat a été "accueilli" ainsi à la Fondation Louis Vuitton, c’est parce qu’il est considéré comme « l’une des plus importantes figures de l’histoire de l’art » et « un artiste qui a radicalement renouvelé la pratique du dessin et le concept même d’art ». Ayant conçu lui-même le parcours de la visite, Dieter Buchhart a développé : « Par son approche qui rappelle le copier-coller, il a introduit une convergence entre plusieurs disciplines et conceptions, ouvrant ainsi de nouveaux espaces de pensée, anticipant notre société Internet et post-Internet et les formes contemporaines de communication et de réflexion. Depuis le début des années 1990, la perception et l’analyse de son travail ont évolué. L’accent mis naguère sur le rôle dans l’histoire de la peinture a glissé vers une vision plus conceptuelle, qui jette un éclairage revivifiant sur son procédé d’échantillonnage des sources et des techniques, y compris son utilisation du collage et de la sérigraphie, le replaçant au sein du temps présent où prévalent les réseaux sociaux, la surveillance et la connexion ininterrompue. ».

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Président de la Fondation Louis Vuitton, Bernard Arnault, qui a confié que Basquiat fut « aux origines de [sa] propre collection » (« Je lui dois beaucoup de ma passion pour l’art en général, pour l’art contemporain en particulier. »), a commenté ainsi l’œuvre du peintre : « La complexité de son œuvre n’a pour égale que l’immédiateté et une spontanéité des sentiments qu’elle provoque. En cela, Jean-Michel Basquiat a anticipé notre époque : une période de contradictions, de relations inattendues et d’intensités où la création doit nous servir de clef de lecture, de valeur cardinale. ».

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Mais, devant l’art, ce qui compte avant tout, ce n’est pas la compréhension intellectuelle mais l’émotion qui frappe les cœurs. Elle est encore présente jusqu’à ce lundi 21 janvier 2019. Aujourd’hui, s’il était encore vivant, Jean-Michel Basquiat n’aurait que… 58 ans.

Informations pratiques sur la Fondation Louis Vuitton :
www.fondationlouisvuitton.fr/
8 avenue du Mahatma Gandhi au Bois de Boulogne, 75116 Paris.
Derniers jours pour Jean-Michel Basquiat : tous les jours de 8 heures à 22 heures jusqu’au lundi 21 janvier 2019.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (17 janvier 2019)
http://www.rakotoarison.eu


(Les photographies des œuvres de Jean-Michel Basquiat, sauf la première et la dernière, sont issues du site www.fondationlouisvuitton.fr).


Pour aller plus loin :
Dossier de presse de l’exposition.
Jean-Michel Basquiat.
Dernières heures parisiennes pour Egon Schiele.
Pierre Soulages, l'artiste mélanthrope, a 99 ans.
Rotraut Uecker.
Egon Schiele.
Banksy.
Marcel Duchamp.
Pablo Picasso.
Le British Museum et le monde des humains.
Yves Klein.
Le Tintoret.
Gustav Klimt.
Georges Méliès.
David Hamilton.
Paula Modersohn-Becker.
Auguste Rodin.
Margaret Keane.
Rouault et Matisse à Paris.
La garde rapprochée du Premier Empereur de Chine.
Un Renoir de la Côte d’Ivoire.
Magritte.
Daniel Cordier.
Boulez à Paris.
La collection Cordier à Rodez.
Soulages à Rodez.
Claude Lévêque à Rodez.
Caillebotte à Yerres.
Goya à Paris.
Brueghel à Paris.
Chagall à Paris.
Dali à Paris.
Van Gogh à Paris.
Hiroshige à Paris.
Manet à Paris.
Rembrandt à Paris.
Boltanski, artiste contemporain.
Boltanski au MacVal.

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3 réactions à cet article    


  • Clocel Clocel 17 janvier 2019 16:11

    Pauvre SAMO... Il en aura croisé des requins sur sa route...

    S’il fallait démontrer la pourriture qui peuple le monde de l’art, ce serait un joli cas d’école...


    • Albert123 18 janvier 2019 07:49

      Gribouillis infantiles surcotés, on est au même niveau que pollock, camé amateur de mouchetis surévalué pour d’uniques raisons politiques et fiscales (remercions les documents déclassifiés en 95 de la cia pour finir de s’en convaincre)

      L’art dit moderne , incluant la musique atonale est une escroquerie majeure, tout vos sens et votre intellect vous intiment de penser que cela ne vaut rien, mais une certaine pression sociale, ou plutot sociétale, vous pousse à crier au génie,

      Bref c’est faux et laid, comme tout ce qui a été mis en avant par le modernisme dégénéré encore en vigueur et surtout encore au pouvoir,

      Dans 200 ans on se foutra ouvertement de la gueule de cette passade stérile qui n’a que la matraque, le flash ball et les accusations saugrenues de fascisme pour donner une quelconque valeur à tout ce qui n’en a aucune.

      mais bon on trouvera encore plein d’idiots utiles et autres anes pour dire de mes propos qu’ils sont réactionnaires, quand bien même cette vaste blague du modernisme destructurant généralisé tourne en rond depuis un siècle,

      Le déclin de l’occident, son origine, elle est justement là, dans ce refus de reconnaitre l’absurdité de l’impasse dans laquelle nous sommes, le refus de revenir en arrière pour emprunter un chemin que nous avons raté il y a un siècle.


      • docdory docdory 18 janvier 2019 19:34

        @Sylvain Rakotoarison

        Désolé, mais je ne partage pas votre enthousiasme vis-à-vis de Basquiat.

        Si l’on considère l’ensemble des tableaux qui illustrent votre article, le seul qui soit regardable est le premier d’entre eux, mais il est d’un style tellement différent des autres que je ne suis pas du tout sûr qu’il ait été peint par Basquiat ! Disons que ce portrait est le seul tableau de la série qui démontre une certaine maîtrise de la peinture.

        Peut-être s’agit-il du portrait de Basquiat par quelqu’un d’autre ? 

        S’il s’agit bien d’un autoportrait de Basquiat, pourquoi fait-il exprès de peindre n’importe comment ses autres tableaux ? A quoi bon peindre mal quand on sait bien peindre ?

        Pour ce qui est du reste des tableaux qui servent d’illustration à votre article, ils n’ont guère plus de valeur artistique que les innombrables petits dessins rageurs que font les enfants et adolescents en marge de leurs cahiers lorsqu’ils s’ennuient en classe, ou que les innombrables tags qui illustrent les murs de nos villes ( honnêtement, il y a dans ma ville à Rouen quelques tags qui sont à mon avis de bien meilleure qualité artistique que les tableaux de Basquiat ! ).

        Quant à la peinture de Tyrannosaurus rex, n’importe quel enfant de 6 ou 7 ans en dessine des aussi bien !

        Seul le snobisme du marché de l’art fait que les tableaux de Basquiat atteignent des sommes extravagantes, sans aucun rapport avec leur valeur intrinsèque.

        Bon nombre de dessinateurs de bandes-dessinées ou d’ artistes concepteurs de jeux-vidéos sont bien plus talentueux artistiquement que Basquiat, et pourtant sont payés des clopinettes ! Allez comprendre....

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