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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > La sexualité comme symptôme : une décadence ?

La sexualité comme symptôme : une décadence ?

Pour juger au mieux de la santé d’une société ; pour jauger si elle est saine et jeune, ou, au contraire, à ce point décrépite qu’elle effleure son crépuscule ; deux interprétations d’un même symptôme furent toujours offertes aux chercheurs et autres interrogateurs de leur temps : ce symptôme que nous évoquerons ici, il s’agit de la sexualité.

‘’La sexualité comme symptôme’’, cela suggère tout de suite la question : « symptôme de quoi ? », et c’est précisément là que viennent se bousculer les deux interprétations possibles du phénomène. Bien entendu, lorsque nous évoquons la sexualité, nous parlons de la sexualité débordante ; celle qui, diurne et fière de l’être, est clairement revendiquée, affichée et plébiscitée, d’un caractère tout à fait prosélyte, c'est-à-dire qui s’est tellement assumée qu’elle ne choque plus l’esprit du temps du moment, ou, au pis, seulement de façade. La société occidentale d’aujourd’hui est un exemple de ce que nous venons de dire, car elle assume nettement son appréhension légère de la sexualité. Or – et il est presque inutile de le préciser – il n’en fut pas ainsi à toutes les époques, et l’on put en voir certaines qui, si l’on se contentait d’un regard superficiel, semblèrent dénuée de tout érotisme, ainsi que de tout penchant vers la galanterie. De même, certains individus affichent une sexualité confiante et tout à la fois joyeuse, n’approchant la chose qu’avec gaieté et frivolité ; alors que d’autres, fort éloignés de toute désinvolture, l’approchent avec gravité, l’évoquent le moins possible, ou alors en termes convenus, et ne semblent pas en faire un centre d’intérêt important. Evidemment, ces différentes idiosyncrasies peuvent, dans quasiment tous les cas, s’expliquer par des causes externes, et il faut moins les voir comme dépendantes d’attirances et d’affections particulières, toutes naturelles et intrinsèques, que comme directement déterminées par l’éducation, la culture du moment (la mode), la liberté et ce genre de choses. Que ce soit à l’échelle de la société ou à celle de l’individu, deux jugements se sont presque toujours retrouvés en butte dans l’histoire des idées sur cette question : l’un, moralisateur, perçut la sexualité affichée et revendiquée comme un symptôme de délitement, de décadence, et, pour s’en prémunir, marqua du sceau du diable toute société qui se livrait un peu trop à la débauche, ainsi que tout individu un peu trop libertin. L’autre, affranchie et souvent provocatrice, celle dite païenne, nietzschéenne ou gauchiste, considéra plutôt la sexualité débordante d’une société, ainsi que son corolaire chez les individus, comme des signes de vitalité, de puissance et de jeunesse, ce qui, loin d’être des signes de décadence – donc de mort prochaine – étaient plutôt des symboles d’une vie qui s’affirme et se promeut, annonçant ainsi des avenirs aussi radieux que certains. Ces visions, si radicalement opposées sur le même sujet, nous invite à nous interroger ; interrogation d’autant plus pertinente que la sexualité, à notre époque, semble avoir pris une place d’importance : on la dit nécessaire à l’émancipation individuel, au couple et au bol d’air qu’elle amènerait soi-disant à la société (les gauchistes des années 60-70 ayant tablés que celle-ci s’ennuyait et n’était qu’un glacis d’hypocrites, chose désormais révolue depuis la « libération » sexuelle). La question de savoir si la sexualité assumée et débordante participe ou non d’une décadence est donc on ne plus intéressante à poser à l’heure actuelle.

L’on connaît les lieux communs sur la débauche : Sodome brulant sous le souffle de Dieu, Rome périssant de ses orgies voluptueuses et l’aristocratie française du dix-huitième siècle, badinant joyeusement dans les boudoirs avant de rejoindre l’échafaud révolutionnaire. Nos consciences sont toutes gorgées de ces images et des conclusions qu’elles portent en elles, à savoir que la licence, le vice et la volupté ne sont que des prodromes d’une catastrophe, et l’on ne trouve point étonnant que Sade et sa perversité n’apparurent dans l’Histoire que dans les derniers souffles de la civilisation qu’il représentait, celle qui, aristocratique et royale, fut devenue libertine, donc mourante et bientôt décapitée. Pareillement, les réactionnaires de tous poils s’entendent presque unanimement sur l’idée que la civilisation occidentale, depuis les années soixante-dix et sa « libération » sexuelle, serait précisément en train de mourir – d’en mourir, décédant sous les coups conjoints de l’émancipation des femmes, de la multiplication des divorces, de l’abaissement de la famille et de la trop grande liberté, transformée en licence, donnée à la sexualité. Cette méfiance envers l’émancipation sexuelle semble a priori être accréditée et légitimée par l’Histoire, car il apparaît en effet que ces moments libertins soient presque toujours des marches pieds vers le crépuscule. Au niveau individuel, les hommes débauchés eurent eux-aussi une image péjorative : Suétone peint les empereurs romains libidineux et sales, ce qui, ajouté à leur cruauté et leurs folies, participe d’en faire des hommes détestables. Plus intéressant encore, ces archétypes exécrables de l’homme trop porté sur le sexe persistent aujourd’hui, malgré notre émancipation sexuelle, et l’on donne presque toujours la part belle au père de famille et à l’homme fidèle, tout en honnissant le dragueur invétéré, l’homme qui va voir des prostitués ou qui n’envisage les femmes que pour leur corps. Quant à la femme trop légère, la demi-mondaine, celle qui multiplie les expériences sexuelles, celle-ci garde encore indéniablement une mauvaise image. Cette image dégradante s’inscrit sans doute dans le même logique que celle qui juge une société trop licencieuse : l’on considère inconsciemment que cet homme, cette femme ou cette société ne sont point faites pour la reproduction d’eux-mêmes, car si l’on considère nos jugements et nos points de vues comme asservis par le principe vital de volonté de vivre, et donc de se reproduire, toutes jouissances dont l’objet ne serait que la jouissance elle-même contreviendrait gravement à l’idée, inconsciente pour une grande part, que la survie et la reproduction dépendent avant tout de sacrifices, d’abnégations et d’utilité plutôt fonctionnelle de la sexualité. D’ailleurs, cette répugnance peut se justifier aux vues de la chute de la natalité en Europe, arrivée depuis que la sexualité s’est émancipée. L’homme, déterminé en partie par son principe vital de survie et de reproduction, regarderait ainsi encore – et sans doute à jamais – une sexualité trop débordante comme quelque chose qui mettrait en péril sa propre survie. Mais revenons au sujet : qu’importe ici de savoir pourquoi les hommes peuvent répugner ou, au contraire, apprécier le phénomène de l’émancipation sexuelle ; ce sur quoi il importe de réfléchir, c’est sur ce que signifie cette même émancipation au regard de la décadence ou de l’ascendance, de la vieillesse ou de la jeunesse, de la mort ou de la vie.

Nous disions que l’Histoire parait accréditer la thèse selon laquelle la sexualité, lorsqu’elle s’émancipe des carcans traditionnels et demande plus que des rapports conjugaux et convenus, serait une marque, un symptôme, de décadence. Or, cette considération est en vérité limitée à bien des égards. D’abord, au niveau de l’Histoire, comment pourrait-on interpréter le moment grec à l’aune de cette même thèse ? Sauf à penser comme Hegel que la Grèce Antique n’appartient pas vraiment à l’Histoire, tant elle n’est qu’exemples de perfections en tout et pour tout, nous sommes obligés de prendre en compte une civilisation qui, si elle ne poussait pas non plus à la débauche (n’exagérons tout de même pas), accordait cependant une liberté des mœurs considérable ; considérable dans le sens où la sexualité n’était pas du tout marqué du sceau du péché, tout manichéisme étant naturellement inconnu des grecs de la période héroïque comme classique. Ce rapport sain au corps et à ce qui en découle fut particulièrement loué par Friedrich Nietzsche, qui voyait dans l’attitude des grecs vis-à-vis du sexe quelque chose de pur, de vivant, de naturel joyeux et fort, en somme : plein de vie. Pour lui, c’est le christianisme et son mépris du corps qui aurait rendu vicieuse la sexualité, alors qu’au naturel, dans l’appréhension spontanée de celle-ci, elle ne serait qu’une marque de santé. L’érotisme dans la Grèce classique apparaît donc comme sain, assumé souvent, et l’on ne peut pas dire que la civilisation grecque fut morte de cela, ni même qu’elle fut une civilisation décadente au moment même où le libertinage était, si ce n’était admis, au moins rependu. Que dire aussi de la sortie de Stendhal, lorsqu’il écrit que : « En morale, l’amour des femmes est un mal infiniment petit. Tous les grands hommes grecs étaient libertins ; cette passion dans un homme indique l’énergie, qualité sine qua non du génie. »[1]. Ainsi donc pour l’auteur du Rouge et du Noir, le libertinage, au niveau individuel, loin d’annoncer un dérèglement de la personne, une décadence de celle-ci, ou des orientations malsaines, serait au contraire un signe de son génie, de son énergie, c'est-à-dire d’ascendance personnelle. Comme l’explique très bien François Bluche dans sa monumentale biographie de Louis XIV, biographie monumentale car embrassant tout autant la vie du Roi Soleil que la peinture des mœurs des français du grand siècle, le péché de la chair était sans doute le moins punissable en ce temps là, et tout le monde à la cour y goutait, pour peu qu’ils sussent se faire absoudre par quelques hommes d’Eglise, scrupuleux en tout, mais relativement indulgents sur la question. Là encore, l’on ne peut pas dire que la France du dix septième siècle était en pleine décadence ; au contraire, elle connaissait son apogée. Comment, dès lors, envisager la chose, lorsque deux thèses inverses peuvent venir s’affronter sur les mêmes terrains, ceux de l’Histoire et de l’individu ? La sexualité n’aurait-elle alors aucun rapport avec la décadence d’une société et la déchéance d’un homme ? Si tel était le cas, alors il faudrait revoir tous les jugements péremptoires sur la nature débauchée de notre siècle, et le lien que cette débauche pourrait avoir avec notre manifeste décadence.

En réalité, si lien il y a, il n’est pas celui auquel nous pensons spontanément et évoquons sous le terme « sexualité débordante » ou même « débauche », et c’est ici que nous touchons toute l’ambiguïté du problème. Napoléon Bonaparte, dans un manuscrit de jeunesse, écrivait : « Ce qu’il y a de sûr (…), c’est qu’un peuple livré à la galanterie a même perdu le degré d’énergie nécessaire pour concevoir qu’un patriote puisse exister. » Arrêtons-nous sur la sentence de celui qui deviendra empereur. Par « galanterie », le jeune Bonaparte entend « l’amour », la disposition de l’âme trop portée vers le cœur, vers le commerce entre l’homme et la femme, qui débouche toujours, tout naturellement, à des rapports charnels. Ainsi, la marque de la décadence d’une société ou d’un homme – ce qu’il faut entendre, dans la bouche de Napoléon, par l’absence de patriotes – se révélerait par les rapports trop étroits entre les hommes et les femmes, ceux-ci ne songeant qu’à séduire celles-ci, et ne se sentant vivre qu’à leur chaleur partagée. Le parallèle avec notre époque est prégnant : nous vivons dans une société où l’Amour, le rapport homme/femme, le couple, la sexualité, les « relations », le cœur et tout ce qui s’en suit, semblent être devenus des éléments d’une extrême importance dans une vie, et l’on exagérerait à peine si l’on avançait que beaucoup de nos contemporains ont l’air de faire de tout ceci leurs centres d’intérêt primordiaux. Or, l’on n’exagérerait pas moins si l’on continuait par dire que le patriote, dans notre société, est loin d’être la figure dominante, et qu’il apparaît même, sous bien des égards, comme anachronique, voire carrément étrange. Napoléon Bonaparte eut-il pour autant une vie sexuelle indigente ? Non, il n’en est rien, et on lui prête nombre de conquêtes. Pourtant, il fut patriote, et homme de pleine force et en pleine ascendance. Ce n’est donc pas la sexualité débordante qui doit être mis en cause dans la décadence d’une société ou d’un homme, mais plutôt l’obsession de celle-ci, mais plutôt le fait de la placer, par le truchement de la galanterie – donc de la séduction, du commerce homme/femme, du jeu de l’amour – en intérêt primordial. Pour mieux comprendre la nuance, il nous faut aller vor dans l’Iliade d’Homère. Les deux camps qui s’affrontent sont les achéens – les grecs – et les troyens. Les deux peuples ont une vie sexuelle débordante : Achille le thessalonien est entouré de femmes, Pâris est spécialement connu pour son libertinage. Seulement, une différence psychologique se dessine entre les deux protagonistes. Si guerre de Troie il y a, c’est justement parce que Pâris préfère son amour et son attirance sexuelle (comme cela est clairement précisé) au bien de sa patrie. Les troyens, s’ils méprisent un peu le jeune séducteur, concèdent que la beauté d’Hélène vaut bien une guerre. Ainsi, malgré qu’ils regimbent, ils cèdent quand même à la volupté, à la dépendance sexuelle et affective. Fut-ce de même chez les grecs, chez Achille ? Lorsqu’Agamemnon lui demande Briseis, la merveilleuse Briseis dont Achille, l’orgueilleux Achille, le plus fort de tous les hommes, s’est épris, il cède au Roi, il cède aux injonctions de l’autorité, et, pourrait-on dire, à la patrie. L’on sait qu’Achille bouda largement cette décision, mais qu’importe : contrairement à Pâris, il fit passer les caprices de son cœur et de sa sexualité après la soumission qu’il devait envers son chef légitime, qui représente, en quelque sorte, l’intérêt supérieur. Notre sensibilité moderne accorderait bien évidemment sa sympathie bien plus au romantique Pâris qu’au sévère Achille, mais il n’en reste pas moins que, à cause de ce comportement décadent de Pâris, c'est-à-dire qui fit passer la galanterie et la sexualité, qui est sa conséquence, en premier, la catastrophe survint, la destruction de Troie. Destruction de Troie qu’ici, nous pouvons comparer à celle de Babel et à l’échafaud de la Révolution ; châtiments survenus non pas, comme nous venons de le voir, à cause de la liberté des mœurs et de la sexualité débordante, mais seulement à cause de la dépendance envers cette dernière, à cause de la trop grande importance que celle-ci prît dans l’existence, qui fit que, à un moment donné, elle devient l’intérêt premier, au mépris de tous les autres.

Ainsi, si nous devons juger la sexualité comme symptôme ou non de décadence, il faut donc nous garder d’une approche moraliste et bien trop simpliste, afin de cibler plutôt la nuance qui est seule déterminante : ce n’est pas la sexualité débordante, la volupté et la concupiscence qui sont dégradantes et symptomatiques d’une décadence, mais une tournure d’esprit qui fait trop la part belle au commerce libidineux et amoureux entre les hommes et les femmes, qui donne une trop grande importance à celui-ci, le mettant au dessus de tout, et accaparant toute l’existence, comme aujourd’hui ; tournure d’esprit qui, qui plus est, n’est en rien garante de la sexualité effective, car si l’on en croit à la fois Houellebecq et son analyse de la vie sexuelle moderne (qui ne serait en vérité qu’une grande misère dissimulée sous une faconde et un amas d’impératifs jouisseurs et licencieux) et le mot célèbre d’une grande dame du siècle classique (« je n’en parle pas, monsieur, parce que je le fais beaucoup »), ce trop grand tropisme vers l’Amour, la galanterie et le sexe n’aurait aucun rapport avec la sexualité débordante, mais seulement avec la perversité de l’esprit, perversité qui seule, finalement, serait véritablement symptomatique de la décadence. 



[1] Les écrits Erotiques de Stendhal, lettre du 27 floréal


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13 réactions à cet article    


  • voxagora voxagora 22 décembre 2010 10:51

    .

    Votre article est intéressant, mais vous confondez sexualité et comportement génito-sexuel. 
    La sexualité ne peut être un symptôme en elle-même, car elle nous constitue.
    Ce qui est symptomatique, par contre, c’est comment nous la vivons.



    • Georges Yang 22 décembre 2010 11:16

      Bel inventaire et référence historique et littéraire.
      Bémol cependant sur Napoléon, connu pour ses maîtresses certes, mais selon de nombreuses indiscrétions de l’époque comme un piètre baiseur.
      La Régence qualifiée de période de débauche vit une prospérité de la France et de créativité.
      Enfin, la libération sexuelle des années 65 à 80, de Woodstock, Mai 68, Foucault, Jane Fonda et autres mouvements hippy et peace and love a disparu depuis les années sida, le retour au moralisme et à la pénalisation de la déviance est revenu en force dès la fin des années 80, d’abord aux USA avec le regain néo conservateur, puis en Europe avec le moralisme laïc.


      • Gabriel Gabriel 22 décembre 2010 11:17

        Rien est bon tout est bon, l’erreur est dans l’excès ! La sexualité est la résultante de notre conception physique avec sa partie animale. Le côté pervers vient soit d’une abstinence décrétée par une morale sélective soit par un abus ou un abandon total à ses envies sans prendre en compte l’environnement qui sera mis cause. Je pense pas qu’il y est une règle quelconque à suivre sur le sujet. Les actions naturelles qui en découlent ne sont que le résultat d’une écoute corporel à des sensations. Tant que cela concerne des partenaires adultes et consentants, toutes règles, lois ou morales n’ont pas leurs places sur ce sujet.


        • kitamissa kitamissa 22 décembre 2010 12:56

          comme on disait autrefois à la campagne en parlant du sexe « ça sert pas à mesurer l’avoine !. »


          le sexe,la sexualité,ce machin tabou du temps où au confessionnal du Jeudi après midi,le curé nous demandait « as tu eu des désirs impurs ? ont -il crées chez toi des pollutions nocturnes ? » nous on pigeait que dalle à ce baragoin de cureton,c’est un grand qui m’a éclairé plus vertement « le Curé y t’as demandé simplement si t’avais la trique et si tu te branlais dans ton plumard ! » « ah bon ,c’est ça ? » « ben ouais mon pote,si tu te tapes une branlette,le Bon Dieu il peut te faire crever vu que c’est un péché mortel ! » 

          ah merde que je me suis dit....j’espère qu’il m’a pas vu l’autre fois ,la lumiére était éteinte et puis il peut pas voir partout à la fois .....

          en fait,je me donnais bonne conscience,ça faisait tellement de bien que c’était con que ce soit un péché ?

          et c’est peut être à partir de ce moment que je me suis dit .." celui là,là haut,il peut bien faire ce qu’il veut je l’emmerde !......

          et puis dans ma vie d’adulte,j’en ai bien profité ,ça tombais pile,j’étais de la génération des trente glorieuse,de celle qui a connu la libération sexuelle,et dans les années 70, ça tringlait sec partout ! on s’était enfin libérés du carcan pluri -séculaire de vieux matagots encore puceaux ,de Tartuffes de tout poil,et voilà que les coupeurs de couilles reviennent à pas de loup avec leurs bondieuseries ! 

          • Ariane Walter Ariane Walter 26 décembre 2010 13:43

            @ Kitamissa
            J’avais entendu parler de photos ????
            Joyeux Noël !!


          • friedrich 26 décembre 2010 14:40

            Ce curé, il n’avait pas des arrière-pensées ? C’est bien leur réputation, n’est-ce pas ?

            (rire sadique : hé hé hé)

          • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque 22 décembre 2010 13:10

            Il faudrait une étude chronologique plus fine ; il ne me semble pas que la Renaissance française (Rabelais, Montaigne) et le libertinage (pas seulement érudit) du XVIIe siècle puissent être considérés comme des périodes de décadence.

            D’après des études bibliographiques portant sur la période contemporaine, il semble que les phases moralisatrices suivent immédiatement des années de guerre.


            • dup 22 décembre 2010 17:31

              toujours la vielle peur de la sanction divine . Non la sexualité est nécessaire, laique et privée . Non elle est pas signe de décadence regardez ces religions coincées du cul qui mettent un sac de patates sur leurs femmes , amies , mères. Les mal baisés de la bible belt qui déclarent la guerre à l’axe du mal (n’importe quoi). reprimer la sexualité produit des energies de frustration énormes qui poussent au viol , a la violence , au crime ,et à la haine. Toutes ces énergies sont captées et servent de nourriture à des entités rétrogrades de l’astral. Imbeciles d’églises de toutes sortes où l’on prône abstinance , chasteté et autre conneries , Mais oû l’on trouve des homos , des pédos à la tonne. Baiser ,la seule activité sans TVA


              • Georges Yang 22 décembre 2010 18:56

                Quand l’imbécile montre la Lune, l’égrillard reluque le cul


                •  C BARRATIER C BARRATIER 22 décembre 2010 21:23

                  La liberté sexuelle avance dans une civilisation décadente, précisément parce que cette civilisation ne valait rien en prétendant régenter la liberté des gens jusqu’à leur sexualité. La fin de la civilisation dite occidentale avec ses racines dites chrétiennes, ou juives, peu importe, c’est peut être à nouveau la libération de l’homme et de la femme enfermés tous les deux dans des tabous.
                  Il y aura toujours des jouisseurs du quotidien, de jouisseurs dans la fidélité, des gens naturellement très réservés sur ce sujet, mais j’espère qu’il n’y aura plus de refoulés.
                  On a tellement gommé les civilisations de la nature qu’on ne sait pas vraiment comment cela se passait.
                  La sexualité est un élan vital commun à toutes les espèces sexuées, les autres ont leur propre élan. Tout cela dans une harmonie universelle :

                  http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=59

                  L’univers, la vie, trouvent là une partie de leur sens le plus nécessaire, le plus important.

                  Retrouver ce sens de la vie, ce sens de l’univers, dans ce domaine comme dans les autres est plus « congruent », plus équilibré, que toutes les morales de l’interdit et de la ridicule diabolisation.


                  • Ariane Walter Ariane Walter 26 décembre 2010 13:41

                    je voudrais signaler, selon moi, la différence qu’il y a entre libre sexualité et vulgarité.

                    deux corps qui se caressent, se possèdent, se pénètrent sont beaux dans la vie courante, les miroirs nous renseignent,mais pas dans les films porno.

                    ce qui est terrible dans les fims pornos sont qu’ils sont excitants et humiliants car on est excité par un spectacle bas de gamme. ;
                    J’ai essayé d’analyser et je pense que cela nous ramène aux débuts de l’humanité, de l’animalité où tout ceci se passe en public et créée une saine émulation (Ou une sacré frustration quand le mâle dominant se paie tts les femelles et que les autres comptent les points.)

                    les filles à poil en couverture des magazines hot sont d’une vulgarité effroyable.

                    J’ai entendu dire que l’érotisme fait moins bander que le porno. je ne pense pas.Car l’émotion d’une jambe, d’un bras, d’une transparence, d’une bouche d’un regard peut foudroyer jusqu’au ventre.

                    je pense aussi que les femmes sont moins excitées par ce qu’elles voient que par ce qui les touche. Une main qui se pose sur votre bras, sur un bijou que vous avez autour de votre cou peut être incendiaire . Voilà pourquoi les caresses volées (délicatement), ne sont pas une mauvaise idée dans la stratégie amoureuse.

                    Pour en revenir au sujet : l’excès est fatal. Le sexe a toute les sauces procède de cet excès. Mal traité aussi. Et tout excès conduit à la chute. Il est la pente sur laquelle plus rien ne s’arrête.

                    En fait je pense que nous avons tous dans nos vies, en matière de sexualité, des périodes polythéistes et monothéiste.
                    mais je pense que le plus délicieux, c’est le passage d’un état à un autre. Quand l’infidèle devinet fidèle et vice-versa. Goirdano Bruno : le bonheur est le passage d’un état à un autre.


                    • Axel de Saint Mauxe Axel de Saint Mauxe 10 avril 2011 18:39

                      Vous mettez magnifiquement bien l’esprit libertin en valeur smiley


                      Champagne !

                    • Axel de Saint Mauxe Axel de Saint Mauxe 10 avril 2011 18:37

                      « Voilà pourquoi les caresses volées (délicatement), ne sont pas une mauvaise idée dans la stratégie amoureuse. »


                      Un bisou volé à l’épaule dénudée d’une collègue, quel délice.

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