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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > La techno, c’est aussi pour les enfants

La techno, c’est aussi pour les enfants

Ce week-end se tenait à Brest le festival Astropolis. Samedi après-midi était proposé, pour la deuxième année consécutive, l’Astroboum. Car, oui, la techno, c’est aussi pour les enfants. Rétrospective en 4 dates.


Dasha Rush à l’Astroboum du festival Astropolis (Brest) le 5 août 2006

Cette année, pour la douzième édition du festival Astropolis, la DJette Dasha Rush succède à Adam-Sky pour assurer la programmation sonore de l’Astroboum, deuxième du nom. Elle jouera techno, mais aussi un répertoire plus enfantin (Chantal Goya), ou mélangeant les deux (Le Tone avec Joli Dragon). Bref, un set varié, rendu également accessible par la DJette qui a échangé à de nombreuses reprises avec les enfants (moins de 12 ans). Mais, outre la musique, la boom a proposé de nombreuses activités aux enfants : création de maracas et de bouquets de fleurs (papier + dessin + paille + petit pot + riz), apprentissage du deejaying (mais qu’est-ce donc un vinyle ?), brochettes de fruits à volonté, maquillage, barbe à papa, etc. Tout a donc été prévu pour que les enfants passent la meilleure après-midi possible. Et force est de constater que cela a fonctionné : les enfants, très nombreux en début d’après-midi, se sont énormément amusés. De futurs ravers ou clubbers se sont révélés...

Carl Cox au Rex Club (Paris) en mai 2003

En 2003, le Rex Club, l’un des clubs piliers de la scène électro parisienne, fête ses 15 ans de musiques électroniques. Un dimanche après-midi, il accueille quelques centaines d’enfants (de 5 ans à 15 ans) qui mettaient pour la première fois les pieds dans un club dédié à la house et à la techno. Le DJ qui mixa cet après-midi là était Carl Cox. « Il fut sincère, direct, son enthousiasme était contagieux. Il joua The Bells de Jeff Mills, un titre techno rave dévastateur, puissant, radical. Et là, dans ce cadre qui en avait vu d’autres, un miracle eut lieu. On voyait des petits de cinq ans qui courraient dans tous les sens en criant de plaisir, d’autres qui gesticulaient comme des diables sur la piste de danse. [...] » (extrait de : Laurent Garnier et David Brun-Lambert, Electrochoc, Flammarion, 2003). Bref, ce qui n’était pas gagné (parvenir à faire adhérer des enfants un dimanche après-midi pluvieux à la techno) a totalement réussi. Peut-être parce que l’essence de cette musique, comme le suppose Laurent Garnier, c’est l’énergie.

Teamtendo au CapcMusée (musée d’art contemporain de Bordeaux) le 14 décembre 2003

Ce dimanche après-midi, à 15 heures, l’ancien entrepôt devenu musée d’art contemporain, sombre, est encore peu peuplé. Sur une grande toile divisée en 3 parties, un même film (en boucle) à 3 moments différents de l’histoire. Film d’animation (signé Lala production) accessible dès le plus jeune âge (c’est un Noël en famille) sur le thème de Noël, des cadeaux, de l’univers enfantin. Entrée en matière pour un « Noël en famille au musée ».

Teamtendo est un duo composé d’un couguar (ATM Cougar) et d’une marmotte (C.GroundhogC.Groundhog) de taille humaine et jouant de la techno 8 bits (c’est-à-dire, dans leur cas, qu’ils jouent avec des GameBoy). A 15 h 30, le groupe apparaît pour un set qui durera une demi-heure au cours de laquelle la marmotte et le couguar s’énerveront sur leurs GameBoy de première génération, vieux PC et table de mixage, tout en se trémoussant et esquissant des pas de danse. Teamtendo a proposé un set hard-tech plutôt ludique qui a fonctionné à la fois grâce à son rythme et grâce au visuel : les grandes peluches qui font de la musique et qui dansent ont épaté les enfants.

Laurent Garnier au Manège électro (Lille) le 20 novembre 2004

Laurent Garnier, DJ, compositeur et producteur de musiques électroniques est probablement le personnage le plus marquant de l’histoire de la techno française. Sa carrière a commencé il y a bien longtemps (à Manchester à la fin des années 80), et il était convié à la clôture de Lille Capitale européenne de la culture en novembre 2004. Sous l’anneau de Buren (oeuvre temporaire) avait été installée la piste sur laquelle les plus jeunes, accompagnés de leurs parents ont pu se déchaîner. Fidèle à lui-même, il a joué nombre de classiques (pour aussi faire plaisir aux parents ?) : le French Kiss de Lil’Louis (il fallait oser), Age of love, S-Express, The Bells de Jeff Mills, Plastic Dreams de Jaydee, Eric Borgo et Oxia, et un Wake up dont il est l’auteur. En outre, il n’a pas manqué d’ouvrir son set à d’autres genres en jouant Nirvana, The White Stripes, Missy Elliot ou encore Donna Summer. Là encore, la sauce a pris. Et nombreux sont les enfants qui ont hurlé de bonheur après la reprise du beat succédant à un long break.

Bref, ces nombreuses expériences prouvent bien que la techno fonctionne très bien chez les enfants, souvent accueillis dans des conditions privilégiées,


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2 réactions à cet article    


  • (---.---.251.78) 11 août 2006 05:20

    et un peu de coke aussi non ?

    histoire de mettre un peu d’ambiance !


    • Mael Le Hir Mael Le Hir 11 août 2006 10:29

      Les produits dopants repérés dans ces soirées :
      - Cacolac au Capc
      - eau minérale au goût fruité (j’ai oublié les parfums) à Lille
      - jus d’orange et poire-fraise à Astropolis

      Mon dieu, quelle décadence !

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