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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Programme FBI : mille femmes contre mille chevaux

Programme FBI : mille femmes contre mille chevaux

Nous sommes le 18 septembre 1874 à Washington. Le vainqueur de la Guerre de Sécession, Ulysses Grant, 18e président des États-Unis d’Amérique, reçoit en grandes pompes le chef cheyenne Little Wolf dans le cadre solennel du Capitole en présence des membres du Congrès. Pour sceller la paix définitive avec l’État américain et assurer la pérennité du peuple cheyenne, Little Wolf propose un marché au Président...

Entouré de quelques-uns de ses plus fiers guerriers, il a belle allure, Little Wolf, dans sa tenue traditionnelle faite de peaux de cerf aux coutures desquelles pendent des dents de wapitis et les scalps de ses ennemis. Sa silhouette est complétée par des jambières à franges et des mocassins garnis de perles. Son visage altier est souligné par des tresses garnies de rubans de cuivre et de fourrures d’hermine.

Plus que tout, Little Wolf est préoccupé par la probable disparition de la nation indienne, menacée comme les bisons par la conquête des territoires sauvages par les Blancs. Lorsqu’il parle au « Grand Père » (le président Grant), il exprime la fierté de son peuple et lui propose de mêler les sangs blanc et cheyenne afin d’assurer la pérennité des Indiens dans une intégration bénéfique à tous. Solennellement, il dit : « C’est pourquoi nous avons l’honneur de demander au Grand Père le présent de mille femmes blanches. Nous les épouserons afin d’apprendre, à nous et à nos descendants, la vie nouvelle qu’il nous faudra mener lorsque le bison aura disparu. » Malgré le tollé que ces propos provoquent sous la voûte du Capitole, Little Wolf poursuit : « Ainsi, nos guerriers logeront leur graine de Cheyennes dans le ventre des femmes blanches. Elle s’épanouira dans leurs entrailles et la prochaine génération de nos enfants viendra au jour dans votre tribu pour jouir de tous les avantages qui y sont associés. »

Tandis que Julia Grant, présente au côté de son mari, s’évanouit dans un concert d’exclamations indignées, Little Wolf conclut d’une voix ferme et puissante : « En échange des mille femmes blanches, nous vous donnerons mille chevaux. Cinq cent bêtes sauvages et cinq cent autres déjà dressés. Les sangs de nos deux peuples seront irrémédiablement mêlés. »

La réaction est unanime, tant dans la classe politique que dans la presse et la bourgeoisie : cette proposition scandaleuse – livrer des femmes à des « sauvages » contre des chevaux – est inacceptable et doit être rejetée avec la plus grande force.

Toutefois, le président Grant est pragmatique : les terres indiennes ne sont pas encore totalement sécurisées, et cet accord pourrait apporter une solution définitive aux problèmes de colonisation des territoires où vivent les Cheyennes. Encore faudrait-il pouvoir trouver mille femmes volontaires pour se convertir au « camping » et aller s’accoupler avec des peaux-rouges sous des tipis. Un challenge impossible. À moins que... À moins de rendre leur liberté à ces nombreuses femmes qui, dans le pays, croupissent en prison ou dans des asiles d’aliénées, contre un engagement à partir épouser un Cheyenne.

C’est ainsi qu’en grand secret est mis en place le plan FBI : Femmes Blanches pour les Indiens. En échange d’une promesse de discrétion de leur part, les femmes volontaires partiront libres vers les territoires cheyennes, officiellement en mission d’évangélisation. La proposition de l’État américain rencontre un réel succès auprès des détenues et des internées : nombre d’entre elles acceptent le marché pour fuir leurs déplorables conditions de vie carcérale. Quelques femmes libres se joignent même volontairement à elles pour des raisons diverses, notamment religieuses ou scientifiques.

Le 23 mars 1875, un premier train de « missionnaires » s’élance de Chicago pour Omaha puis Fort Sidney sous protection militaire. Là, un convoi de chariots, conduit lui aussi par un détachement de militaires, emmène les « Brides for Indians » vers Fort Laramie puis Camp Robinson, au cœur du Nebraska sauvage. C’est là que les Indiens viendront chercher leurs futures épouses et livrer en échange les chevaux promis. Malgré quelques défections en cours de route, ce premier contingent compte encore un étonnant panel de femmes aux caractères variés et parfois hauts en couleur.

Parmi elles, May Dodd, une jeune mère arrachée à la liberté par la volonté de ses parents, des riches propriétaires terriens, furieux qu’elle se soit mésalliée avec un ouvrier dont elle a eu deux enfants hors mariage. Internée dans un asile pour une prétendue « débauche sexuelle », May Dodd s’est trouvée confrontée à des traitements dégradants – notamment des injections d’eau bouillante dans le vagin et des entraves – ainsi qu’à des viols répétés. Impossible de connaître pire, s’est dit la jeune femme en se portant volontaire pour le plan FBI.

Or, il se trouve que May Dodd a la fibre rédactrice : dès les premiers tours de roue du train qui l’emmène avec ses compagnes vers les grandes plaines du Nebraska, elle confie à un journal intime ses états d’âme ainsi qu’une peinture détaillée des femmes qui l’accompagnent. Cette habitude ne la quittera plus : dorénavant, carnet après carnet, elle relatera les évènements qui se succèderont et décrira en détail les personnages qui graviteront autour d’elle.

Le 8 mai 1875, May Dodd prend ses quartiers dans le wigwam de son futur mari, en compagnie des deux autres épouses de ce chef indien, l’une vieille, l’autre jeune. Une nouvelle vie commence, faite de surprises en tous genres et non dénuée de dangers. Une vie au cours de laquelle May Dodd, devenue Swallow (Hirondelle), découvre la culture et les mœurs de la tribu qu’elle a intégrée...

Mille femmes blanches, publié en 2000 par Le Cherche Midi*, n’est pas un récit historique : les carnets de May Dodd n’ont jamais existé, et s’il y a bien eu une rencontre entre le président Grant et le chef cheyenne Little Wolf, il n’existe aucune trace de l’échange entre les deux hommes. Pourtant, bien que ce roman soit une pure fiction, nombre de lecteurs, tant en France qu’aux États-Unis, s’y sont laissé prendre après avoir lu l’introduction d’un certain J. Will Dodd, un journaliste contemporain descendant de May Dodd, tout droit sorti lui aussi de l’imagination de l’auteur, un dénommé Fergus, en l’occurrence Jim, le talentueux romancier américain et non le modeste chroniqueur d’AgoraVox.

Superbement traduit par Jean-Luc Piningre, ce roman, parfois grave, très souvent drôle, est tout au long des chapitres qui s’égrènent caractérisé par ses accents picaresques. Mille femmes blanches est tout à la fois une formidable ode à la différence, un vibrant plaidoyer pour le respect des cultures alternatives, et un hommage mérité au génie des femmes, si fragiles dans leur apparence et si fortes mentalement. Une grande réussite littéraire, incontestablement. Merci, monsieur Fergus !

L’édition originale a été publiée en 1998 aux États-Unis par Saint Martin’s Press sous le titre A Thousand White Women : The Journals of May Dodd.

Je dédie cet article à Alinea dont un récent commentaire sur les Indiens d’Amérique m’a remis en mémoire ce roman original et humaniste.


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51 réactions à cet article    


  • roby roby 29 avril 2016 08:59

    @Fergus,Merci pour ce billet.


    «  C’est l’un des plus grands génocides de l’histoire, plus grand encore que celui qui nous est continuellement ressassé, car l’on parle ici de 80 millions à 100 millions de personnes ! Et pourtant, celui-ci continue tranquillement. Les amérindiens sont « protégés », principalement en tant que source de revenus, avec la visite des zoos réserves, grâce au cinéma, à la culture, mais sinon… Leur principal droit est celui-ci de conserver le silence, aux États-Unis, le « blanc » reste maitre ! »

    • Fergus Fergus 29 avril 2016 09:11

      Bonjour, roby

      Le mot « génocide » est en effet celui qui s’applique le mieux au sort réservé par les Blancs aux tribus indiennes. Et encore ce génocide n’a-t-il pas été total comme cela a été froidement envisagé par quelques politiques et militaires dans le dernier quart du 19 siècle pour mettre fin définitivement au « problème ».

      Les spoliations de territoire et les assignations dans les réserves ont permis d’éviter cet anéantissement total. Mais au prix d’une culture réduite à l’état de folklore et du maintien de la plupart des Indiens dans une situation de sous-prolétariat qui perdure encore très largement comme le souligne l’excellent article que vous mettez en lien.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 29 avril 2016 18:07

      @Fergus

      Ca m’a rappelé un texte parodique que j’ai écrit il y’a quelques années....


      Pierre JC

    • Fergus Fergus 29 avril 2016 19:23


      Bonjour, Pierre

      Merci pour ce lien plein d’humour.

      L’idée de mélanger les populations dans le cadre d’objectifs de peuplement n’est en effet pas nouvelle, et comme vous l’avez souligné, cela s’est déjà pratiqué, parfois de manière contrainte, dès l’Antiquité.

      Quant aux Filles du Roy, je leur ai consacré un article en septembre 2014 après m’être aperçu que leur existence était quasiment inconnue des Français : "Ces « Filles du Roy » qui ont peuplé le Québec".

      J’ai bien aimé le processus de mixage des jeunes filles Chinoises et des garçons européens. Nul doute que si un tel programme existait, il susciterait des volontaires !

       


    • cathy cathy 29 avril 2016 09:15

       

      La guerre de Sécession n’a pas été une guerre contre l’esclavage, mais d’un Etat confédéral (Washington) contre des Etats confédérés. 
      L’Amérique aurait pu être semblable à l’Europe. Presque tous les américains ont du sang indien dans les veines, il faut rappeler que le peuple indien dans sa généralité est beau. Il n’y a donc pas eu besoin d’histoire de chameaux pour le métissage. Le bouquin sent la propagande hollywoodienne à des kilomètres ou comment bien prendre le métissage forcé avec la larme à l’œil (que vous le vouliez ou non dixit Sarkozy).


      • Fergus Fergus 29 avril 2016 09:48

        Bonjour, cathy

        Le fait est que la Guerre de Sécession n’est pas née d’un conflit portant sur l’abolition ou le maintien de l’esclavage, mais d’une opposition de nature politique entre, d’une part, une Union d’Etats au nord délibérément tournée vers le modernisme industriel et un modèle économique transversal, et, d’autre part, une Confédération d’Etats profondément ancrés dans l’agriculture et soucieux de maintenir une indépendance de décision locale que la constitution de l’Union aurait mise à mal. La dimension abolitionniste n’en a pas moins pris très vite une place symbolique devenue déterminante au fil des évènements.

        « Presque tous les américains ont du sang indien dans les veines »

        J’en doute fortement. Certes, il y a eu, au fil du temps, de nombreux métissages. Mais les apports européens ont été tellement importants aux cours du 20e siècle, et les mariages endogamiques si nombreux durant des décennies au sein notamment des communautés irlandaise et italienne (sans oublier les Noirs), que la présence de sang indien doit être très limitée dans certaines populations.

        « Le bouquin sent la propagande hollywoodienne à des kilomètres »

        Nulle propagande dans ce livre dans la mesure où il extrapole sous la forme d’un programme officiel ce qui s’est produit en divers lieux de manière nettement plus empirique. Tout au plus peut-on reprocher à Jim Fergus un certain manichéisme qu’ont dénoncé ici et là quelques rares lecteurs. En l’occurrence, un assez mauvais procès car les Cheyennes n’y sont pas toujours présentés à leur avantage ; quant aux Blancs, le fait est qu’ils se sont très mal conduits en déchirant des Traités pourtant dûment signés avec les tribus indiennes afin d’élargir les perspectives économiques via la spoliation des territoires.

        Enfin, ce bouquin n’est pas un livre d’histoire, mais un roman dont le seul but est d’embarquer le lecteur dans une aventure exotique très souvent cocasse. Cela n’a pas empêché Jim Fergus de très bien documenter son récit sur les modes de vie, tant de la société américaine blanche que des tribus cheyennes. Tout cela donne un cocktail qui se déguste avec gourmandise et qui ne doit surtout pas être pris pour un manifeste politique


      • tashrin 29 avril 2016 09:26

        C’est un tres beau livre, qui gagne à être connu


        • Fergus Fergus 29 avril 2016 09:51

          Bonjour, tashrin

          Merci pour votre témoignage.

          Nombreux sont les Français qui pensent comme vous : si l’on en croit Wikipédia, ce roman a été vendu à 400 000 exemplaires dans notre pays - ce qui est énorme -, et il est resté durant 57 semaines dans le top 10 des best-sellers.


        • alinea alinea 29 avril 2016 09:40

          Tous les Indiens ne furent pas accueillants... ce fut ta réponse ; je pense que les Cheyennes ne le furent pas.
          Merci Fergus, je suis touchée.
          « Ainsi, nos guerriers logeront leur graine de Cheyennes dans le ventre des femmes blanches. Elle s’épanouira dans leurs entrailles et la prochaine génération de nos enfants viendra au jour dans votre tribu pour jouir de tous les avantages qui y sont associés. »
          Quand on lit ça, on sent l’entourloupe !! Il n’y a qu’un occidental pour écrire ça !
          Bête comme je suis, en voyant ton titre, j’ai tout de suite pensé que c’était les blancs qui demandaient mille femmes indiennes, elle sont tellement plus belles ! smiley... et les Indiens ne crachaient pas sur les chevaux !!
          Je devrais bien lire ça, ça me laverait la tête !


          • Fergus Fergus 29 avril 2016 10:12

            Bonjour, alinea

            Ce passage du discours de Little Wolf m’a franchement amusé, et il y en a pléthore dans ce livre foisonnant.

            En l’occurrence, aucune entourloupe : Jim Fergus*, journaliste de son état avant de devenir romancier, a, comme je l’ai déjà mentionné, voulu écrire une aventure picaresque avec des personnages hauts en couleur en s’appuyant sur une bonne connaissance des tribus indiennes. C’est à mon avis très réussi, et cela nous change des bouquins de Musso ou Lévy, tous écrits sur le même moule.

            Qui plus est, la manière dont le livre est construit relève d’une grande habileté littéraire. Au point d’avoir réussi à tromper des lecteurs. smiley

            Pour ce qui est des chevaux, les Indiens leur portaient un respect d’autant plus grand que ces compagnons leur étaient indispensables pour chasser et pour migrer vers les nouveaux lieux de pâturage des bisons.

            Je profite de l’occasion pour recommander le dernier livre de Jim Fergus - Chrysis - à tous ceux que la vie des peintres de Montparnasse dans les Années folles passionne. L’auteur y reconstitue l’histoire de Gabrielle « Chrysis » Jungbluth, très largement inspirée d’un vrai tableau de cette femme - Orgie - qu’il a acquis chez un brocanteur.

            * Je mets systématiquement le prénom pour que l’on n’imagine pas que je parle de moi à la troisième personnesmiley


          • alinea alinea 29 avril 2016 13:44

            @oncle archibald
            Oui mais oncle, faisant partie du sexe fort, il ne m’est pas venue à l’idée de le dire comme ça !!! smiley


          • bakerstreet bakerstreet 29 avril 2016 14:24

            @alinea

            C’est tout comme la colonisation en Afrique ; certaines tribus profitèrent de l’arrivée des blancs, pour régler leur compte aux tribus ennemis. Les Hurons étaient alliés avec les français, les Iroquois avec les anglais, plus nombreux, qui armèrent ces derniers de carabines...C’est ainsi que disparut le peuple Huron, et que met en scène Joseph Boyden, un formidable auteur dans son dernier roman : « Dans le grand cercle du monde »...Avant cela il avait écrit « le chemin des âmes », qui retrace l’histoire d’un tireur d’élite indien, engagé dans l’armée canadienne sur le front de la guerre de 14. ...Extraordinaire, ce type a tout des grands auteurs américain. Il faut s’accrocher pour lire ce livre, parfois insoutenable, mais si beau, tant dans ses descriptions d’un monde disparu. Boyden a du sang indien dans les veines et ceci explique cela. 
            Les iroquois ne faisaient pas de cadeau, et excellaient dans les pièges de toutes sortes, et dans l’art de la torture, qui les faisaient craindre des blancs, au moins autant que les hordes de Huns jadis en Europe....L’histoire que Boyden donne, n’est pas une histoire gentille gentille, mais est formidable justement pour sa représentation des coutumes et des pensées de l’époque, blancs et rouges, chamans et prêtres, sans concession avec la modernité. 

            Joseph Boyden, parmi les Hurons et les Iroquois - Le Temps

          • Fergus Fergus 30 avril 2016 13:39

            Bonjour, Cadoudal

            il existe en effet une colonie africaine dans le 18e arrondissement (je connais très bien le quartier), dont l’épicentre se situe autour de la rue Dejean où se tient un marché africain. Dans les rues alentour, l’on trouve également des salons de coiffure afro et des boutiques de bogolan.

            Un peu plus loin, ce sont les Arabes qui se trouvent en nombre important entre autour de la rue de la Goutte d’Or.

            Du côté de la gare de l’Est, ce sont les indo-pakistanais.

            Et dans le quartier de La Chapelle, place à la communauté asiatique.

            Pour autant, les Asiatiques mis à part, les autres communautés perdent du terrain du fait de la boboïsation progressive liée aux programmes de rénovation de l’habitat vétuste, et a fortiori insalubre.

            Bref, ce ne sont pas les « étrangers » qui gagnent la partie en matière d’habitat dans cette partie de la capitale, mais les Français des classes moyennes pour l’accession à la propriété, ou des classes populaires pour les programmes sociaux de la Ville de Paris.


          • Fergus Fergus 30 avril 2016 16:33

            @ Cadoudal

            « C’est que la classe moyenne à changé de couleur ou alors que je suis aussi peu observateur qu’un touriste Chinois »

            Non, cela démontre simplement que vous ne connaissez pas ce quartier et que vous relayez des bobards relevés ici et là, notamment sur les sites frontistes.

            Quoi qu’il en soit, tout cela est-sujet. C’est pourquoi je vous prie d’aller déposer vos tracts FN ailleurs que sur ce fil ! 


          • jaja jaja 29 avril 2016 09:40

            @ Fergus :

            Excellent article... N’oublions pas que depuis 1977, Leonard Peltier, indien sioux, est emprisonné au Kansas et qu’il est devenu le symbole de la lutte des Indiens des Amériques.... Lutte encore actuelle et qui mérite notre soutien... :

            http://www.csia-nitassinan.org/spip.php?rubrique3

            http://www.aimovement.org/


            • Fergus Fergus 29 avril 2016 10:25

              Bonjour, Jaja

              J’ai découvert l’affaire Peltier lorsque j’étais à Amnesty International, et je n’ai pas été surpris de voir l’ONG évoluer vers une demande de mise en liberté immédiate de cet homme.

              Peltier semble en effet avoir été clairement condamné - au cours de plusieurs procès truqués - pour des raisons politiques liées à son militantisme, et non pour les meurtres qui lui ont été imputés sans avoir jamais été démontrés.

              Le maintien en détention de cet homme de 70 ans est un pur scandale. Un grand merci pour ces liens.


            • cathy cathy 29 avril 2016 09:49

              Aux 17e et 18e siècles, le métissage ne causait aucun problème, ni chez les Indiens, ni chez les Blancs. Il était même nécessaire à la collaboration et au commerce entre les deux groupes. Les Français s’adaptaient aux conditions des lieux en adoptant les moyens de transports autochtones : canots d’écorce, traîneaux à chiens, raquettes ; les vêtements de cuir et de fourrure, dont les mocassins ; le mode de vie en plein air, la nourriture sauvage abondante, les herbes médicinales. Les Canadiens français apprenaient les langues amérindiennes et faisaient la guerre comme eux. La popularité de ce mode de vie fut si populaire que les autorités tentèrent d’ailleurs de s’y opposer.

              Mais ce n’est qu’au 19e siècle, et particulièrement à l’époque victorienne, qu’on voulut affirmer la supériorité européenne, en même temps que les populations indiennes déclinaient, à cause des territoires qui se rétrécissaient et des maladies apportées d’Europe.

              Selon l’auteur, nous faisons fausse route en prenant des modèles européens ou états-uniens, à mesure que nous nous éduquons ; les mythes américains et parisiens ne correspondent pas à notre réalité canadienne.

              Nous faisons aussi fausse route en donnant la prédominance à l’écrit sur l’oral. D’ailleurs la Cour suprême du Canada a déjà reconnu la valeur des traditions orales.

              http://www.les7duquebec.com/7-au-front/le-canada-une-nation-metisse-qui-signore/


              • Fergus Fergus 29 avril 2016 10:36

                @ cathy

                Merci pour ces précisions et pour le lien.

                « Selon l’auteur, nous faisons fausse route en prenant des modèles européens ou états-uniens »

                Nulle part, Jim Fergus ne laisse entendre cela : ce qu’il ressort de son livre, c’est qu’il y a des bons usages à prendre dans tous les modèles de société.

                A cet égard, il est bien placé pour adopter ce type d’attitude, lui même étant né d’un père américain et d’une mère française, bien que son ascendance française soit évidemment moins exotique ; smiley


              • Abou Antoun Abou Antoun 29 avril 2016 12:10

                @cathy
                Bonjour à tous !
                C’est tellement vrai que les métis au 19° représentent une force politique non négligeable dans l’Ouest canadien. Voir par exemple la bio de Louis Riel.


              • Fergus Fergus 29 avril 2016 13:40

                Bonjour, Abou Antoun

                Merci pour ce lien. Je ne connaissais pas ce personnage.


              • bakerstreet bakerstreet 29 avril 2016 14:57

                @cathy
                 Il y eut beaucoup plus de métissages avec les Français, dans les tribus canadiennes qu’avec les anglais ; en dehors de l’aspect politique et social, qui faisait que les Britanniques restauraient dans les colonies, l’univers de classes et de ségrégations propre à l’’Angleterre, en en faisant même une habile façon de cliver et de gouverner, comme aux indes, s’emparant du système des castes à leur avantage. Les Français étaient souvent moins nombreux, et eurent l’obligation de faire des pactes avec la population locale. Nécessite faisant loi...Les anglais préférèrent souvent importer bagnards et prostituées pour donner des ventres à la postérité, comme en Australie....Tiens ça me fait penser à un roman carrément jubilatoire de Matthew Kneale, formidable nouvelliste aussi et auteur de « douce Tamise », sur l’épidémie de choléra à Londres au 19 siècle. 

                Les Passagers anglais - Matthew KNEALE - Littérature ...
                « Dans le grand cercle du monde », est un roman ambitieux et superbe qui montre cette réalité. 
                Pour parler de la colonisation, remarquons que les « pieds noirs », et autres métissages entre colons et autochtones ont offert un problème bien plus à la France qu’à l’Angleterre lors de la décolonisation, pour la bonne raison que le problème n’existait pratiquement pas pour les anglais, ceux ci restant entre eux, et faisant très peu de mariages hors leurs congénères. 
                Qu’aurait été le monde si Louis quatorze surtout n’avait pas bradé indes et nouveau monde aux anglais. Sans doute que l’anglais aurait été moins triomphant, et cela aurait crée un monde bi polaire au niveau de la culture occidentale, ce qui n’aurait pas été plus mal, pour les autres cultures, et pour elles mêmes aussi.


              • bakerstreet bakerstreet 29 avril 2016 15:15

                @cathy
                « Nous faisons aussi fausse route en donnant la prédominance à l’écrit sur l’oral. »

                Oui, sûrement. C’est le colon qui impose ses lois et ses codes. Rappelons comment dans « Tristes tropiques », Claude Levi-Srauss est ébloui par la culture des tribus d’amazonie. Ils ne connaissent pas la lecture, du moins celle qu’on identifie ainsi, car Levi-Strauss est ébloui, et se sent « sauvage », quand il constate leur érudition devant le grand livre de la nature ouvert, et leur capacité à saisir des codes partout, à identifier un panel de plantes et leurs qualités, sans égal. La lecture se fait tout autant pas le biais des tatouages, des peintures rituelles qui révèlent en un coup d’œil statut, rôle, groupe ethnique....Si on ne lit pas, la mémoire extraordinaire suffit, et à partir de moyens mnémotechniques est capable de remonter au début de l’encyclopédie du monde. C’est ainsi que les conteurs en orient se sont emparés et ont su gardé les« 1001 nuits », et c’est ainsi que toutes les tribus dites sauvages, ont perduré la mémoire de leur science de leur histoire, et de leur origine. Les aborigènes d’Australie, par mémoire orale, sont capables ainsi de parler des premiers galions anglais ,mais bien au delà, au début eux même de leur civilisation. Le mythe de nouveau monde et de « terres vides », est bien un crime !..Il y aurait beaucoup à dire sur l’écrit, mais assurément, les premiers témoignags, sont artistiques, les dessins des hommes sur les parois des cavernes, et les vitraux et les statues au moyen âge, sans compter la tapisserie de Bayeux, n’étaient pas là simplement pour faire joli, mais pour raconter une histoire, comme les totem et les peintures de guerre le faisait chez les indiens. 

              • Fergus Fergus 29 avril 2016 15:27

                @ bakerstreet

                Dans le livre de Jim Fergus, ces métissages avec les Français sont évoqués dans le cadre d’une rencontre avec des Cheyennes « du sud », autrement dit du Colorado, du Kansas ou de l’Oklahoma. Mais cela a concerné également de nombreuses autres tribus, des Séminoles de Floride aux Sioux du Wisconsin, et pas seulement pour les trappeurs.


              • bakerstreet bakerstreet 29 avril 2016 17:39

                @Abou Antoun

                Les métis sont évidemment précieux, car ils servent de pont et d’interprètes entre deux cultures, voir d’émissaire ou de pacificateur. Savez vous quel est l’homme qui a fait le premier le tour du monde ?....¨Pas Magellan qui meurt sur le chemin du retour, en voulant, cet imbécile, aller donner un coup de main à une tribu en allant mettre une pâtée à leurs ennemis....( lui qui avait si bien planifié et sut mener ses hommes dans des conditions extrêmes, il se laisse aller à une opération bricolée où il va laisser la vie)...Un classique finalement, comme les alpinistes qui au retour d’un 8000 se tuent sur un sentier à vaches)

                Donc le premier homme à faire le tour du monde, c’est un malais, Henrique, interprète, ayant fait le tour du monde avec l’équipage de Magellan. Il sera donc être le premier dans ce cas, quand le bateau va faire escale à Mali. Lui y restera, dans le bon sens du terme, ce ne sera pas le cas pour quelques autres membres de l’équipage qui tomberont dans un piège, qu’Henrique lui aura d’ailleurs tendu...Il ne leur avait pas pardonné leur mépris, après la mort du capitaine.....Lire le superbe livre de Stefan Zweig : « Magellan ». 

              • bakerstreet bakerstreet 29 avril 2016 17:46

                @Abou Antoun
                Marrant, cela fait écho chez moi, à Jon Riel, un auteur danois au nom d’origine normande, et qui a justement écrit au delà des ces thèmes lapons habituels, un très bon roman sur le métissage : « la faille », dont la dynamique n’est pas sans ressembler au célèbre livre de Conrad « au cœur des ténèbres ». Mais là ça se passe en Papouasie. 

                La Faille - Jorn Riel - Babelio

              • gruni gruni 29 avril 2016 10:36

                Bonjour Fergus


                Très bon article, j’avoue avoir été piégé, tu es trop « modeste »

                • Fergus Fergus 29 avril 2016 10:40

                  Bonjour, gruni

                  « j’avoue avoir été piégé »

                  Je me suis fait plaisir en adoptant une structure d’article induisant ce piège, un peu à l’image de ce qu’a fait Jim Fergus dans son bouquin, en l’occurrence remarquablement structuré.

                  Merci à toi pour ta franchise.


                • hervepasgrave hervepasgrave 29 avril 2016 11:14

                  Bonjour,
                  Tu fais une belle publicité pour ce livre.Cela donne envie de le lire après cette présentation et avertissement.Un bol d’air !


                  • Fergus Fergus 29 avril 2016 12:41

                    Bonjour, hervepasgrave

                    « Mille femmes blanches » ni un livre à contenu politique, ni un ouvrage ethnologique, malgré la grande connaissance de Jim Fergus pour ce peuple cheyenne qu’il a appris à connaître dès son adolescence.

                    En fait, il faut prendre ce livre pour ce qu’il est : un récit d’aventure qui, malgré des sujets graves, est toujours traité avec beaucoup d’humour.


                  • Daniel Roux Daniel Roux 29 avril 2016 12:17

                    Bonjour Fergus,

                    Un livre à lire pour comprendre à quel point la civilisation « du feu et de l’acier » est un poison mortel pour notre espèce.

                    Comme il est impossible de revenir en arrière sauf à sombrer dans une apocalypse post catastrophe que certains désespérés appellent de leurs vœux, l’avenir de l’humanité est probablement dans la philosophie, l’écologie appliquée, une vie équilibrée et le contrôle raisonnable des naissances.

                    C’est à dire de l’éducation, encore de l’éducation et une conduite exemplaire, au moins dans ces domaines.


                    • Fergus Fergus 29 avril 2016 13:42

                      Bonjour, Daniel Roux

                      Je partage très largement ce commentaire. Merci de l’avoir exprimé.


                    • foufouille foufouille 29 avril 2016 12:26

                      "une formidable ode à la différence, un vibrant plaidoyer pour le respect des cultures alternatives, et un hommage mérité au génie des femmes, si fragiles dans leur apparence et si fortes mentalement."
                      esclavage serait plus exact. ça sent la propagande ou le boboïsme, surtout que ce sont des femmes de sans dents qui sont vendues.


                      • Fergus Fergus 29 avril 2016 13:50

                        Bonjour, foufouille

                        Dans le livre, ce ne sont pas uniquement des femmes de « sans-dents », loin de là. Et ces femmes ne sont pas « vendues », même si la promesse d’une « liberté cheyenne » peut sembler être une autre forme de contrainte. Qui plus est, dans le livre, les femmes ne sont tenues qu’à 2 ans de présence au côté des Cheyennes, après quoi, mères ou pas, elles peuvent recouvrer une totale liberté. A noter que Jim Fergus s’est appuyé pour bâtir ce roman sur des unions mixtes qui ont réellement existé ici et là.

                        Je ne vois pas à quelle « propagande » tu fais allusion. Quant au « boboïsme », cela me fait carrément marrer tant le mot de « bobos » est mis à toutes les sauces.


                      • Auxi 30 avril 2016 16:24

                        @Cadoudal
                        Partir des Amérindiens pour arriver à Château-Rouge et à Cologne, en matière de mauvaise foi, c’est une sorte d’exploit, que vous avez brillamment accompli. Décidément, il est bien vrai que « ça » ose tout… La prochaine étape, c’est Murène en squaw apache ? Ou en général Custer ?


                      • Fergus Fergus 30 avril 2016 16:28

                        Bonjour, Auxi

                        Rien d’étonnant de la part d’une personne totalement engagée dans la défense des thèses du Front National, y compris dans leurs amalgames les plus hasardeux !


                      • Auxi 30 avril 2016 17:34

                        @Cadoudal
                        Ah non, c’est pas le sujet

                        Effectivement, ce n’est pas le sujet. Les Caucasiens, c’est une tribu apache, cheyenne, sioux ? Si vous êtes amoureux de Murène, prenez votre courage à deux mains – quoiqu’une seule suffirait – et déclarez-vous. Ce n’est pas Meetic, ici.

                      • bakerstreet bakerstreet 29 avril 2016 14:38

                        Bonjour. J’ai lu ce roman il y a pas mal d’années, et il m’avait bien plu. Bravo pour en parler et donner peut être, et j’espère envie aux gens qui ne connaissaient pas cette histoire de s’en emparer par le biais de ce bon roman.Je me permettrais de recommander aussi « Treize lunes », de Charles Frazier, 

                        Treize Lunes | Le Magazine Littéraire
                        en dehors de « dans le grand cercle du monde », dont je viens de parler. « Wilderness », est lui aussi un de grands romans épiques, qu’on avale, sur fond de guerre de succession. Wilderness, Lance Weller - Livres - Télérama.frMais si je parle de guerre de sécession il faut parler de Ron Rash, (un thème récurent chez lui) un nouvel auteur lui aussi dans la constellation des grands auteurs épique, dont il me semble que Cormak mac Carthy est la référence ; Mais Ron rash vaut le détour, son roman « Serena » est un de ceux qu’on ne lâche pas de la nuit, et qui est une préfiguration du désastre écologique lié à l’illusion d’un état sans limites. Serena de Ron Rash (Editions du Masque) - Le blog de ...

                        • Fergus Fergus 29 avril 2016 15:06

                          Bonjour, bakerstreet

                          Merci pour ce commentaire et pour ces liens sur des romans que je n’ai pas lu.

                          Voilà qui va donner une occasion de combler une lacune, et cela d’autant plus facilement que les thèmes abordés m’intéressent.


                        • JBL1960 JBL1960 29 avril 2016 18:02

                          Bonjour ; Parallèlement à ma réflexion sur un changement de paradigme, je suis très impliquée dans la lutte pour abolir la doctrine chrétienne de la découverte et permettre aux Natifs et Peuples premiers de recouvrer leur souveraineté. Je suis à l’origine d’un mouvement relayé par le blog R71 pour abolir l’empire en récusation des bulles papales. Très proche de la nation Mohawk, mon dernier billet de blog m’a été inspirée par le Merci en Mohawk = Niawen que m’a transmis le penseur et poète Mohawk ; Thahoketoteh pour me remercier de mon travail de relayage que vous pourrez juger ici ; https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/03/30/niawen-merci/ Et récemment, Kahentinetha responsable Mohawk de MNN m’a gratifiée d’un Skennen qui veut dire paix en Mohawk. Je pense sincèrement que nous sommes tous colonisés et qu’il nous faut, en préalable à tout changement de paradigme, initier une décolonisation concertée.


                          • JBL1960 JBL1960 29 avril 2016 18:09

                            Je me permets également, pour ceux que ça intéresserait, de vous poster ce billet ; https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/03/27/le-navire-colon/ qui explique parfaitement qu’aucun traité, jamais, n’a été respecté par l’Empire. MNN l’a reblogué sur son blog pour témoigner du travail fourni, en France, par des fourmis, comme moi, afin de faire connaître la lutte Amérindienne. Je fais de même avec le mouvement Zapatiste au Chiapas qui est majeur selon moi pour initier un confédéralisme démocratique comme récemment les Kurdes Syriens de la Vallée du Rojava l’ont fait.


                            • Fergus Fergus 29 avril 2016 19:05

                              Bonjour, JBL1960

                              Merci pour ces liens. Je comprends votre démarche, mais elle me semble vouée à l’échec tant les métissages sont grands et les peuples amérindiens intégrés - même mal - dans la société nord-américaine contemporaine.

                              Vous parlez des Zapatistes du Chiapas, mais leur révolte relève moins d’une volonté d’indépendance à caractère ethnique que d’un conflit avant tout économique et politique. Néanmoins, une autonomie au sein d’un confédération semble être un objectif envisageable.

                              L’autonomie du Rojava - rendue possible par le chaos syrien - est-elle l’embryon d’un futur état kurde ? Difficile à dire car le peuple kurde est réparti sur les trois autres pays de la région : Irak, Turquie et Iran, et aucun n’entend faciliter l’émergence d’un Etat qui rognerait leur territoire, leurs richesses et leur influence. Il y a pourtant là un vrai peuple qui mériterait de disposer enfin d’une entité politique indépendante.


                            • Montdragon Montdragon 29 avril 2016 19:12

                              Fergus excellent article !

                              Êtes-vous cependant obligé d’ajouter ode à la différence ?

                              Voilà qui me rappelle les heures les plus sombres de chez plus sombre de notre Histoire, le début XXIème siècle et la logorrhée chiasseuse de nozélurépublicains.


                              • Fergus Fergus 29 avril 2016 19:36

                                Bonsoir, Montdragon

                                « Ode à la différence », c’est une formulation récurrente chez moi.

                                Je l’ai d’ailleurs utilisée récemment pour le titre d’un de mes articles, consacré à une belle histoire d’amour cinématographique entre une arboricultrice et un homme atteint du syndrome d’Asperger : « Le goût des merveilles » : une superbe ode à la différence.

                                Désolé, mais je ne peux m’en empêcher : rien ne me touche plus, en effet, que l’absence de préjugés ou, mieux encore, la capacité à les surmonter. smiley



                              • Fergus Fergus 29 avril 2016 20:45

                                Bonsoir, Alex

                                En effet.


                              • Auxi 30 avril 2016 16:31

                                @Cadoudal
                                Houria Bouteldja, c’est une Sioux, non ? Ou une Iroquoise, alors ? Plus bête et plus malhonnête qu’un bas-du-front, ça ne va pas être possible. Vous y mettez du cœur, pourtant ! On écrirait un article sur les artichauts japonais que vous parviendriez encore à placer Murène, Marionnette et le p’tit Philipopot dans vos commentaires.


                              • Fergus Fergus 30 avril 2016 16:36

                                @ Auxi

                                « On écrirait un article sur les artichauts japonais que vous parviendriez encore à placer Murène, Marionnette et le p’tit Philipopot dans vos commentaires »

                                 smiley smiley smiley


                              • Auxi 30 avril 2016 18:07

                                @Cadoudal
                                A ma connaissance Jack Lang emploie très peu de Sioux

                                Attendez… Jack Lang, ce n’est pas un grand sachem qui s’est fait connaître à l’occasion de la bataille de Fort Alamo ? Il me semble avoir vu ça dans un vieux Lucky Luke, à moins que je confonde avec Wikipedia, la squaw secrète de Mythe Errant, lui même guide des Gaw-Loys, au grand dam de Jakchi-Rak, qui l’avait provoqué en duel mais avait perdu suite à la félonie de Jan-Marilepen, renégat de la tribu des Oglalas ?

                              • Auxi 1er mai 2016 14:35

                                @Cadoudal
                                Qu’est-ce que cette vidéo à la con vient faire là ? Quel rapport avec le sujet, à part vos obsessions racistes ? Pauvre demeuré.


                              • Auxi 1er mai 2016 20:26

                                @Cadoudal
                                J’ai dit ça, moi !? OK, j’ai compris : j’ai affaire à un troll. J’AI DIT TOUT LE CONTRAIRE ! Je suis responsable de ce que je dis, pas de ce que tu (ne) comprends (pas).


                              • Enabomber Enabomber 5 mai 2016 21:40

                                Les ricains ont parfaitement réussi leur génocide. Ce qu’il en reste, c’est mon beauf, shawnee, redneck et alcoolique.


                                • Fergus Fergus 5 mai 2016 23:01

                                  Bonsoir, Enabomber

                                  Par chance, tous les resapés ne sont pas devenus des rednecks alcooliques ou des acteurs pathétiques pour touristes en mal d’« authenticité », même si cela a été le cas de nombreux Indiens descendants des survivants.

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