Qui se cache derrière Odette Swann dans l’oeuvre de Proust ?

Il n’est nullement dans mon intention de tenter de convaincre que les personnages de la Recherche ne sont autres que ceux que l’auteur a croisés dans sa vie quotidienne, ce serait une grossière erreur. Chacun sait le travail de ré-invention qui est celui de tout romancier, surtout lorsque, comme Marcel Proust, il ne cesse d’affirmer dans son œuvre et ses propos que la littérature est plus que la vie et qu’il faut, par conséquent, transposer ou mieux refonder le réel pour le transformer en un langage et une vision romanesque du monde, mais il n'en reste pas moins vrai que les personnages croisés dans son existence n'ont pas été sans l'inspirer. Mais de quelle façon ?
Dans sa dédicace à Jacques de Lacretelle, l’écrivain s’en défend : « Il n’y a pas de clés pour les personnages de ce livre, ce serait la déchéance des livres de devenir, si spontanément qu’ils aient été conçus, des romans à clés après coup. »
D’autre part, dans une lettre à Antoine Bibesco, il précise : « Je crois que ce n’est guère qu’aux souvenirs involontaires que l’artiste devrait demander la matière première de son œuvre. D’abord, précisément, parce qu’ils sont involontaires, qu’ils se forment d’eux-mêmes, attirés par la ressemblance d’une minute identique. Ils ont seuls une griffe d’authenticité. »
Des souvenirs involontaires, chacun en voit surgir une multitude en soi et Proust n’a rien fait d’autre que de puiser en eux son inspiration et s’il a recréé ses personnages, s’il a utilisé plusieurs personnalités de son entourage pour en composer une seule afin de satisfaire son imagination, il n’en reste pas moins que le marquis d’Albufera se fâchera avec lui après la lecture de « Du côté de Guermantes », que la comtesse de Chevigné brûlera ses lettres en se reconnaissant dans le portrait de la duchesse et que Montesquiou qui, heureusement, ne lira pas « Sodome et Gomorrhe », ne sera jamais dupe, mais peut-être secrètement flatté d’avoir tant inspiré le petit Marcel.
Au sujet de Laure de Chevigné, dont le nez d’aigle et le regard vif et hautain étaient bien ceux de la duchesse, Proust lui écrira, après qu’elle lui ait fait part de son mécontentement : « qu’être méconnu à vingt ans de distance par une même personne, sous des formes aussi incompréhensibles, est un des seuls chagrins que puisse ressentir à la fin de sa vie un homme qui a renoncé à tout ». Mais il avouait volontiers à sa chère Céleste, qu’il avait pris une poule coriace pour un oiseau de paradis.
Comment se refuser à admettre et à souligner que le support d’une œuvre, quelle qu’elle soit, réside d’abord et toujours dans le contact personnel et privilégié que l’auteur établit avec la réalité, le regard qu’il pose sur les êtres qui l’entoure, l’intimité qui se crée entre le monde et lui, enfin la complicité qui finit par tisser des liens étroits avec les profondeurs mystérieuses de la nature humaine.
« Si la vie m’était laissée assez longtemps pour accomplir mon œuvre, ne manquerais-je pas d’abord d’y décrire les hommes ( cela dût-il les faire ressembler à des êtres monstrueux ) comme occupant une place si considérable, à côté de celle si restreinte qui leur est réservée dans l’espace, une place au contraire prolongée sans mesure puisqu’ils touchent simultanément, comme des géants plongés dans les années, à des époques si distantes, entre lesquelles tant de jours sont venus se placer – dans le temps. » - écrit-il à la fin du « Temps retrouvé ».
Soulignons également qu’aucune œuvre littéraire ne trouve davantage son origine dans le regard que celle de Proust, ce regard que, dès sa jeunesse, il pose avec curiosité et convoitise sur le milieu aristocratique, dont l’intérêt principal est de lui offrir un terrain privilégié d’observation, celui d’un univers élégant et cultivé en train de sombrer sous les coups de boutoir d’une société en pleine mutation.
La carrière mondaine de Proust débute dans le salon de Geneviève Halévy, fille du musicien Fromental Halévy, veuve de Bizet et épouse du banquier Emile Straus. Edmond de Goncourt soulignait la mobilité fiévreuse de ses doux yeux de velours noir et ses poses maladives, alors que Marcel s’enchantera de son esprit et lui écrira en lui dédicaçant un exemplaire de « Le côté de Guermantes » : « Tout ce qui dedans est spirituel est de vous ».
On sait que l’esprit Meilhac et Halévy, dont les Guermantes et Swann sont pourvus, correspond à celui de Geneviève. Toute sa vie Proust feindra d’être amoureux d’elle, après l’avoir été passagèrement de son fils Jacques, parce qu’il aimait en elle ce qu’on peut aimer chez une femme lorsque l’on préfère les hommes : le charme, l’élégance, l’affection et peut-être davantage encore l’allure maternelle. (Geneviève avait 22 ans de plus que lui, soit l’âge de sa mère).
Mais la première femme de cette trilogie, qui va jouer dans la vie du jeune Proust un rôle important, est Laure Hayman, la femme en rose, courtisane célèbre née en 1851 dans une hacienda de la Cordillère des Andes. Très belle, cette fille d’un ingénieur anglais, descendante du célèbre peintre Francis Hayman – maître de Gainsborough – allait être aimée du duc d’Orléans, du roi de Grèce, inspirer des peintres et des écrivains, dont Paul Bourget qui en fera le modèle de sa Gladys Harvey et être immortalisée par Marcel Proust. C’est en quelque sorte comme à une œuvre d’art que le jeune homme va lui vouer une étrange passion, similitude avec l’amour que Swann éprouvera pour Odette.
Laure Hayman, de son côté, en fera son petit saxe psychologique – Laure collectionnait les Saxes – ce qui amusera beaucoup les camarades du lycée Condorcet du jeune Marcel qui se glissaient à l’oreille que Laure avait remplacé le grand-oncle par le petit neveu et que leur vingt ans de différence faisaient d’eux « la comtesse et son chérubin ». Pourquoi le petit neveu ? Simplement parce que le grand-oncle de Marcel, Louis Weil, frère de Nathé son grand-père, avait été l’amant et le protecteur de Laure et qu’Adrien, le père de l’écrivain, entretint également avec elle une certaine intimité, se plaisant à citer Laure chaque fois qu’il voulait donner un exemple, non seulement de la beauté et de l’élégance, mais de l’intelligence, du goût, de la finesse, du tact et du cœur. A-t-il suggéré à Laure d’initier son fils à l’amour afin de le délivrer de ses tendances déjà prononcées pour l’homosexualité qui inquiétaient son père, ce n’est pas impossible ! Certains pensent que Proust a connu avec elle une brève liaison, découvrant les arcanes du plaisir féminin, qu’il sût si bien décrire. Le mystère n’en demeure pas moins, Proust s’étant toujours défendu d’avoir eu des relations autres que platoniques avec les femmes. Ce que l’écrivain aime chez celles qu’il a vénérées comme Laure Hayman, Laure de Chevigné, Madame Greffulhe ou Geneviève Straus, c’est une image, une sorte de mythe sur lequel on peut improviser comme on le ferait sur une portée musicale ; c’est le miroir de l’âme où l’improbable qu’il suppose permet les interprétations les plus diverses et que Proust se plaira à traduire non en actes mais en mots.
Par ailleurs, les infidélités d’Adrien Proust, le père, inspireront celles du docteur Cottard dans l’œuvre du fils et la passion qu’il ressentira pour Laure, platonique ou non, se concrétisera sur le plan littéraire, puisque le portrait qu’il trace d’elle est déjà l’esquisse d’Odette ; il n’y manque ni la comparaison avec Botticelli, ni la beauté baudelairienne (on sait que Laure Hayman avait du sang créole), ni ses toilettes qui savaient mettre en valeur sa taille et son teint. Il aimait à lui envoyer des chrysanthèmes - de fleurs fières et tristes comme vous – lui écrivait-il, qui deviendront, avec les cattleyas, les fleurs préférées d’Odette.
Voici une lettre qu’il lui écrit vers 1892, il a 21 ans :
« Chère Amie, Chères délices
Voici quinze chrysanthèmes, douze pour vos douze quand ils seront fanés, trois pour compléter les douze vôtres ; j’espère que les tiges seront excessivement longues comme je l’ai recommandé. Et que ces fleurs fières et tristes comme vous, fières d’être belles, tristes que tout soit si bête – vous plairont. Je vous remercie encore (et si ce n’était samedi mon examen, j’aurais été vous le dire) de votre gentille pensée pour moi. Cela m’aurait tant amusé d’aller à cette fête 18e siècle, de voir ces jeunes gens que vous dites spirituels et charmants, unis dans l’amour de vous. Comme je les comprends ! Qu’une femme simplement désirable, simple objet de convoitise ne puisse que diviser ses adorateurs, les exaspérer les uns contre les autres, c’est bien naturel. Mais quand une femme comme une œuvre d’art nous révèle ce qu’il y a de plus raffiné dans le charme, de plus subtil dans la grâce, de plus divin dans la beauté, de plus voluptueux dans l’intelligence, une commune admiration pour elle réunit, fraternise. On est coreligionnaire en Laure Hayman. Et comme cette divinité est très particulière, que son charme n’est pas accessible à tout le monde, qu’il faut pour le saisir des goûts assez raffinés, comme une initiation du sentiment et de l’esprit, il est bien juste qu’on s’aime entre fidèles, qu’on se comprenne entre initiés. Aussi votre étagère de Saxes (presque un autel), me paraît-elle une des choses les plus charmantes qu’on puisse voir, - et qui ont dû le plus rarement exister depuis Cléopâtre et Aspasie. Aussi je propose d’appeler ce siècle-ci, le siècle de Laure Hayman, dynastie régnante : celle des Saxe. – Me pardonnerez-vous toutes ces folies et me permettrez-vous après mon examen d’aller vous porter mes tendres respects.
En voici une autre qui date de 1903, onze ans plus tard, le ton a changé, ce n’est plus celui d’un jeune homme énamouré mais d’un fils qui enterre son père :
« Quand cette chose que vous n’auriez pu voir est arrivée – Papa qui était parti si bien le matin, rapporté sur un brancard à la maison – une des premières personnes à qui j’ai pensé dès que j’ai pu penser à quelqu’un d’autre qu’à Papa, et qu’à maman, ç’a été vous. Papa vous aimait tant. Et j’ai su depuis par mon frère que vous aviez envoyé des fleurs admirables, je vous remercie de tout mon cœur d’avoir été si gentille toujours pour Papa et de l’avoir été encore depuis, et je suis sûr que vous garderez son souvenir. Lui vous citait toujours chaque fois qu’il voulait citer un exemple non pas seulement d’élégance de jeunesse et de beauté, mais aussi d’intelligence, de goût, de bonté, de tact, de finesse, de cœur. Vous savez que vous étiez devenue un sujet de conversation de famille. Autrefois avant que je tombe malade, et aussi qu’on nous ait brouillés, chaque fois que Papa vous avait vue et avait su par vous quelque petite chose de moi, il prenait de grandes précautions si visibles, pour que je ne sache pas qui le lui avait dit. « On t’a vu » … « Il parait… » Et je devinais tout de suite que ce jour-là vous étiez venue le voir. Depuis quelques années, ce n’était plus possible, mais il ne parlait pas moins de vous. Et ayant voulu mettre le comble à un éloge enthousiaste qu’il me faisait des charmes de cœur, d’esprit et de beauté d’une femme, il ajoutait dernièrement : « En moins bien elle me rappelait presque Laure ». Ma mauvaise santé, que je ne cesse de bénir en cela, avait eu ce résultat depuis quelques années de me faire vivre beaucoup plus avec lui, puisque je ne sortais plus jamais. Dans cette vie de tous les instants, j’avais dû atténuer – et il y a des moments où j’ai l’illusion rétrospective de me dire : supprimer – des traits de caractère ou d’esprit qui pouvaient ne pas lui plaire. De sorte que je crois qu’il était assez satisfait de moi, et c’était une intimité qui ne s’est pas interrompue un seul jour, et dont je sens surtout la douceur maintenant que la vie en ses moindres choses m’est maintenant si amère et odieuse. D’autres ont une ambition quelconque qui les console. Moi je n’en ai pas, je ne vivais que cette vie de famille et elle est à jamais désolée. Je vous remercie de tout mon cœur, Madame, ma chère Amie, ma chère Laure, d’avoir deviné cela et d’avoir, vous si bonne pour tous les malheureux, eu la pensée de m’écrire ces lignes si compatissantes et si bonnes.
Je vous embrasse très tristement.
La dernière lettre date de 1922, trente ans après la première. Laure vient de lire « Le côté de Guermantes », publié en 1921, et s’étant reconnue en la personne d’Odette Swann, a adressé à son auteur une missive furibonde où elle traite l’ancien petit saxe de monstre et qui est celle d’une rupture. Contrairement à Geneviève Straus, qui ne pouvait douter de lui avoir inspiré un peu, voire même beaucoup de l’esprit de la duchesse de Guermantes et des réflexions d’elle que l’écrivain avait placées dans la bouche de Mme Verdurin, Laure est outrée de ce qu’elle croit découvrir d’elle dans Odette, cette autre femme en rose. A ce courrier, Proust répondra une ultime lettre pleine de chagrin :
« Après un accident qui m’est arrivé la semaine dernière (par un médicament dont j’ignorais qu’il fallait le diluer, que j’ai pris pur et qui m’a causé des douleurs à perdre connaissance), j’espérais souffrir paisiblement et ne pas écrire une seule lettre. Mais puisque des personnes, dont vous ne dites pas le nom, ont été assez méchantes pour réinventer cette fable, et vous (chose qui, de vous, me stupéfie) assez dénuée d’esprit critique pour y ajouter foi, je suis forcé de vous répondre pour protester une fois de plus, sans plus de succès, mais par sentiment de l’honneur. Odette de Crécy, non seulement n’est pas vous, mais est exactement le contraire de vous. Il me semble qu’à chaque mot qu’elle dit, cela se devine avec une force d’évidence. Il est même curieux qu’aucun détail de vous ne soit venu s’insérer au milieu du portrait différent. Il n’y a peut-être pas un autre de mes personnages les plus inventés de toute pièce, où quelque souvenir de telle autre personne qui n’a aucun rapport pour le reste, ne soit venu ajouter sa petite touche de vérité et de poésie. Par exemple ( c’est je crois dans les Jeunes Filles en fleurs ) j’ai mis dans le salon d’Odette toutes les fleurs très particulières qu’une dame « du côté de Guermantes » comme vous dites, a toujours dans son salon. Elle a reconnu ces fleurs, m’a écrit pour me remercier et n’a pas cru une seconde qu’elle fût pour cela Odette. Vous me dites à ce propos que votre « cage » ressemble à celle d’Odette. J’en suis bien surpris. Vous aviez un goût d’une sûreté, d’une hardiesse, si j’avais le nom d’un meuble, d’une étoffe à demander je m’adressais volontiers à vous, plutôt qu’à n’importe quel artiste. Or, avec beaucoup de maladresse peut-être, mais enfin de mon mieux, j’ai au contraire cherché à montrer qu’Odette n’avait pas plus de goût en ameublement qu’en autre chose, qu’elle était toujours ( sauf pour la toilette ) en retard d’une mode, d’une génération. Je ne saurais décrire l’appartement de l’Avenue du Trocadéro, ni l’Hôtel de la rue Lapérouse, mais je me souviens d’eux comme du contraire de la maison d’Odette. Y eût-il des détails communs aux deux, cela ne prouverait pas plus que j’ai pensé à vous en faisant Odette que dix lignes, ressemblant à Mr Doasan enclavée dans la vie et le caractère d’un de mes personnages auquel plusieurs volumes sont consacrés ne signifient que j’aie voulu « peindre » Mr Doasan.
J’ai signalé dans un article des Œuvres libres la bêtise des gens du monde qui croient qu’on fait entrer ainsi une personne dans un livre. J’ajoute qu’ils choisissent généralement la personne qui est exactement le contraire du personnage. J’ai cessé depuis longtemps de dire que Madame G. « n’était pas » la duchesse de Guermantes, en était le contraire. Je ne persuaderai aucune oie. C’est à cet oiseau que vous vous comparez, vous m’aviez plutôt laissé le souvenir d’une hirondelle pour la légèreté (je veux dire rapidité), d’un oiseau de paradis pour la beauté, d’un ramier pour l’amitié fidèle, d’une mouette ou d’un aigle pour la bravoure, d’un pigeon voyageur pour le sûr instinct.
Hélas, est-ce que je vous surfaisais ? Vous me lisez, et vous vous trouvez une ressemblance avec Odette ! C’est à désespérer d’écrire des livres. Je n’ai pas les miens très présents à l’esprit. Je peux cependant vous dire que « Dans du côté de chez Swann » quand Odette se promène en voiture aux Acacias, j’ai pensé à certaines robes, mouvements etc. d’une femme qu’on appelait Clomenil et qui était bien jolie, mais là encore, dans ses vêtements traînants, sa marche lente devant le Tir aux Pigeons, tout le contraire de votre genre d’élégance. D’ailleurs, sauf à cet instant, je n’ai pas pensé à Clomenil une seule fois en parlant d’Odette. Dans le prochain volume, Odette aura épousé un « noble », sa fille deviendra proche parente des Guermantes avec un grand titre. Les femmes du monde ne se font aucune idée de ce qu’est la création littéraire, sauf celles qui sont remarquables. Mais dans mon souvenir vous étiez justement remarquable. Votre lettre m’a bien déçu. Je suis à bout de forces pour continuer, et en disant adieu à la cruelle épistolière qui ne m’écrit que pour me faire de la peine, je mets mes respects et mon tendre souvenir aux pieds de celle qui m’a jadis mieux jugé.
Par chance, comme je le soulignais au début de l'article, Robert de Montesquiou ne lira jamais « Sodome et Gomorrhe » publié après sa mort, survenue un an avant celle de Proust, le 11 décembre 1921, car comment aurait-il réagi ? Déjà Proust avait dû prendre bien des précautions pour l’assurer qu’il n’y avait rien de lui dans le personnage de Charlus - or il est probable que l’aristocrate ne l’a pas cru un instant - puisqu’il avait décelé lors des premières publications que Saint-Loup avait beaucoup de Louis d’Albufera et plus encore du duc Armand de Guiche.
Quant à Laure Hayman, elle ne savait pas, dans sa colère, qu’elle était entrée en même temps que dans la galaxie proustienne dans l’éternité littéraire. La fin de sa vie sera endeuillée par la mort de son fils. Alors dans sa solitude douloureuse, celle qui avait connu les plus grands succès dans les milieux les plus fermés, deviendra sculpteur et on remarquera dans son salon des statues pleines de charme et d’expression dues à ce don nouveau qu’elle tenait peut-être de son ancêtre Francis Hayman.
Armelle BARGUILLET HAUTELOIRE
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