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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Une expérience d’Avatar

Une expérience d’Avatar

(Il neigeait tellement que j’ai pris du retard à mon RDV chez le docteur Sycander. J’appréhende, normal, ma première entrevue avec lui. Donc, j’arrive devant chez lui avec 55 minutes de retard… Il est là, fumant tranquillement la pipe en m’ouvrant la porte)

Interviewiste jeune et dynamique : Bonjour docteur ! Vous allez bien ? enfin, vous allez mieux ? j’ai cru entendre que vous avez traversé une mauvaise passe…

Docteur Sycander : Salut. T’es en retard. La neige ?

I : (surpris !) Oui… Il y avait une petite vieille au volant devant moi…

Dr S : Ah, les vioques. C’est triste, à leur âge, de ne pas pouvoir savourer les merveilles technologiques que sont les machines qui te gardent dans le coma. Tu as froid, man. On va se réchauffer en buvant un bon thé. Au fait, n’évoque plus cette mauvaise passe…

I : Ah ah ! et on va mettre du rhum dedans ?

Dr S : Toi, t’as un problème. A cette heure là ? peut être pas, non. Et puis dans du thé, faut être quand même, sinon entièrement, un peu con. Tu serais pas un peu con, par hasard ?

I : Haha, non, un fêtard peut être, comme vous et…

Dr S : Stop, n’en dis pas plus, ça pourrait méchamment te desservir. Comme tu ne m’as pas l’air éveillé, on va directement trancher dans le vif : Avatar, le film qui a germé pendant quinze ans dans la tête fleur bleue de Cameron, le film de tous les superlatifs.

I : C’est ce que disent toutes les critiques, oui.

Dr S : Ben, c’est que ça doit être vrai. Faut dire, le budget du film est juste un tantinet moins élevé que le PNB de Sierra Leone. Un demi milliard de dollars… ça laisse songeur, hein, de tout ce qu’on peut faire avec. Mais justement, c’est là que le bat blesse… Enfin, j’y reviendrai. J’adore quand les gens sont à ce point idiots, que leurs actes sont leur propre antithèse… Le principe de tout homme de gauche, à vrai dire. De gauche, comme de droite, aussi.

I : Quel est le rapport avec la politique.

Dr S : Mais tout, aujourd’hui, à un rapport à la politique. On vit dans une société malade d’elle même, tu le sais, non ? Enfin, pour en finir avec le rapport qualité prix de ce film, on va juste dire que princesse mononoke a couté 25 millions de dollars. 20 fois moins, pour être aussi -non, plus- efficace dans son message. En fait, avec ces 20 fois plus de dollars, Cameron a jarreté toute poésie de son film. C’est cher, de faire partir la poésie.

I : Pourtant, il paraît que la poésie est là, dans les images, sur la planète…

Dr S : Ouais, enfin depuis quand la poésie, on la définit avec des images 3D ? Oui, c’est beau, c’est mignon, y’a rien à dire la dessus. La poésie, c’est l’allégorie littéraire de l’absolu. Ici, c’est Aliens au pays des schtroumpfs. J’y reviendrai. Personnellement, Avatar, niveau poésie, c’est… vide. Je te dis, le scénar pourrait tenir en trois lignes. Tiens, écris :

« Sur une planète où vivent des grandes bestioles humanoïdes bleues, y’a un super métal, mais c’est sous l’arbre sacré des bestioles bleues. Un marine paraplégique incarne un corps de synthèse d’une de ces bestioles et les infiltre pour les faire dégager. Il finit par les aimer, et tombe amoureux d’une alien, et puis, il mène leur révolte contre les méchants humains colonisateurs, et surtout le méchant colonel. A la fin, il gagne.« 

Ouah. Balaise. Tiens, dis moi ce que tu penses de ça :

« Sur une planète où vivent des petites bestioles humanoïdes bleues dans des champignons, y’a rien à bouffer. Alors le méchant veut bouffer les bestioles bleues qui aiment la nature. Il les fait infiltrer par une femelle plutôt chaude, mais elle tombe amoureuse de leur style de vie et le méchant est couillé. A la fin, les bestioles bleues gagnent tout le temps.« 

I : C’est quoi ça ?

Dr S : Le méchant, il s’appelle Gargamel dans cette histoire.Tu n’as aucune culture ou quoi ? Enfin bon, comme tu vois, il a fallut 15 ans a James Cameron pour nous pondre le synopsis des schtroumpfs. Soit disant qu’il ne pouvait pas le réaliser avant, faute de moyens techniques… Ce qui lui laissait quand même le temps de penser au scénario, non ??? Putain, mais là on dirait le travail d’un ado amoureux… Georges Lucas in love… Sauf que Star Wars a un background. Là c’est vide. Tout le background est balancé dès les premières minutes. Et après, ça ne suit plus… Mais bon, là où ça devient comique, c’est que… tout le monde l’a dit : c’est cowboys contre indiens dans l’espace, ouais. Méchants les cowboys, gentils les indiens. Tout ça au nom du capitalisme, en plus ! bouh ! Je me demande pourquoi les humains se haïssent autant ?

I : Ben, c’est vrai que, d’après ce que j’ai vu, ils arrivent et font leur loi, et tuent les natifs…

Dr S : Les autochtones… Bordel, il lui a fallut 15 ans… 15 ans, putain !!! pour finir par appeler ces schtroumpfs géants des Na’zis… Non, chapeau, vraiment.

I : Non, c’est les Na’vis.

Dr S : Ouais… Des xenos. Pourquoi, pourquoi les humains se haïssent autant ? C’est quoi ce truc, là ? Quand on voit ça, on ne peut souhaiter que l’holocauste final, c’est pas possible… L’humain est lourd dedans, insupportable. Tout ça au nom du capitalisme, en crachant sur l’écologie. C’est d’un pessimisme violent sur l’espèce humaine. Aucune fierté. Merdre, mais ça doit être le pied de saccager du Xenos, ces abominations bleues ! Histoire de leur montrer la toute puissance de l’Humanité ! On a fortement besoin d’esclaves en plus, maintenant qu’on a protégé -comme des cons- les plus faibles des hommes.

I : C’est horrible, ce que vous dîtes, je peux pas vous laisser dire ça !

Dr S : Et pourquoi ? T’aimerais pas avoir un esclave à ton service, toi ? Un truc qui n’a aucune considération de lui même ? A qui tu pourrais faire faire ce que tu veux ? Moi je l’avoue. Ne suis pas hypocrite. Pas comme Cameron. Le mec qui crache à mort sur le capitalisme bouffeur de vie, bouffeur de tout, irrespectueux, mais qui nous fait un putain de film sans scénario à 500 000 000 de dollars… Tu vois pas comme un problème, toi ?

I : Vu sous cet angle, c’est sûr, mais quand même, vous parlez d’êtres humains, là, avec vos esclaves !

Dr S : Ouais… Tu veux sincèrement lancer le débat sur l’identité humaine ? Car bon, dire que tout le monde est doué d’esprit critique, de vie, et tout et tout, c’est un peu s’aventurer dans le néant. Regarde Cindy Sanders. Regarde BHL. Avoue-le, tu aimerais bien faire de BHL ton esclave.

I : J’ai rien contre lui.

Dr S : Toi, tout à l’heure, tu sors, et on ne se reverra plus, d’ac ? Bon, mettons, tu pourrais faire d’Hitler ton esclave, tu le ferais ?

I : …Ouais, c’est clair, mais là, c’est pas pareil.

Dr S : Et pourquoi ? Tu vois, tu es ta propre antithèse. Tu n’es qu’une hypocrisie fade.

I : Mais je pense que personne n’a à être traité de la sorte !

Dr S : A d’autres. tu viens de me dire le contraire. Donc, je disais que j’enverrai bien les meilleures unités de combat pour destroy de l’abomination bleue. Après, t’imagines la bouffe qu’on pourrait faire avec les nouvelles bestioles là bas ? De quoi renouveler la gastronomie ! De nouveaux goûts, de nouvelles saveurs ! Fichtre ! De nouveaux ALCOOLS, man ! Imagine, là… haha ! Le seul arbre où tu pourrais cueillir le fruit qui te donnerait le meilleur alcool de l’univers est l’arbre sacré de ces xenos bleus primitifs. Alors ? Tu fais quoi ? Imagine, un alcool qui contiendrait des trucs qui le rendrait inoffensif pour le corps… sauf l’ivresse, évidemment. Et en plus, on peut en faire de la bière, du vin, du spiritueux… Alors… Alors ? Haha ! On sait pas quoi faire, là, quand ça nous touche, hein ?

I : On peut toujours parler…

Dr S : Parler ? avec des xenos ? Encore faut il se comprendre. Là, d’ailleurs, aucun soucis pour eux de parler anglais. Vite fait, il évoque des écoles… mmm. En fait, dans ce film, la situation a échoué à cause des gens qui voulaient parler au début… Je te rappelle qu’on parle de l’avenir de l’humanité, là… Et tout est foutu en l’air par un paraplégique à qui on a rendu un corps. Quand je dis qu’il faut supprimer le téléthon.

Voilà. Un film de tous les superlatifs qui, désolé James, ne révolutionnera pas le cinéma, ni l’hypocrisie. Un film qui fait voyager, ça c’est clair, grâce à la 3D et à la qualité de ces décors. Même si, à la fin, ça me file un peu la gerbe, la 3D. Bref, un film pour faire rêver le paraplégique de la tête (images) ou des jambes (scénar). C’est pas nul, non, c’est juste que l’écriture est pas là, et que je suis exigeant, et que je ne comprends pas qu’on donne tant de thune à un mec pour faire ça, ce truc faussement écolo dénonceur de capitalisme… Si J.J Abrams avait été dessus… Bref, c’est du gâchis. Mais du beau gâchis. Maintenant casse toi.

I : Attendez ! Et la critique de Télérama !

Dr S : Ah oui ! Alors… Haha, ils lui ont mis une note pourrave…(il lit) haha. Morice ! C’est de Morice. Donc, ça va… bof. Ah, mais attends… Que dit ce mystérieux Aurélien Ferenczi ?

(Il devient tout pâle, et se dirige vers son bar, d’où il tire une bouteille de rhum…)

Il a aussi… Ah !

(Devant son déchainement de colère, je m’éclipse comme je peux)

Pas de verdict, du coup !


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14 réactions à cet article    


  • LE CHAT LE CHAT 21 décembre 2009 12:07

    j’ai été le voir ce week end avec les gamins et il est excellent ce film , pas une seconde où on s’ennuie , des effets spéciaux époustoufflants et un dépaysement total ! les autres films de science fiction vont avoir du mal à rivaliser !
    James Cameron a mis le temps , mais c’est encore un film qui va raffler une pluie d’oscars , il le mérite ! franchement , je m’en tape qu’il plaise pas aux pseudos intellos de mes deux ! moi et mes boys , on a passé un super bon moment !


    • Francis, agnotologue JL 21 décembre 2009 12:15

      Excellent, cette façon de parler du film, et génial le parallèle avec les Schtroumpfs !

      J’ai vu ce film samedi. En 2D et VF. Bof. Je n’en attendais pas grand chose, je n’ai pas été déçu. J’ai trouvé ridicule la queue des Na’vis et les six pattes des mammifères.

      Mais ce que j’ai trouvé le plus idiot c’est que notre « marine » tombe amoureux, via son avatar de la grande schtroumpfette. Et l’on se demande, pour le cas où son avatar aurait été un cheval, s’il serait tombé amoureux d’une jument. D’ailleurs, elle-même qui sait qu’elle a affaire à un « faux », comment peut-elle tomber amoureuse d’un corps de synthèse téléptho-guidé ?

      Je ne suis pas fana d’effets spéciaux, mais je dois reconnaitre que c’est du grand spectacle.


      • mandra 21 décembre 2009 19:20

        C’est fou comme certains essaient de tout comprendre et decortiquer a posteriori... pourquoi 6 pattes et pas 4, pourquoi une queue, pourquoi bleus comme les schtroumps, pourquoi l’amour, amour en cheval < humain ?, etc...

        Faut parfois un peu décroché... ici y’a pas de compte rendu ni d’analyse littéraire à rendre... c’est juste un moment divertissement et du rêve. Point.

        Contrat rempli pour moi. Merci.


      • sycander sycander 21 décembre 2009 19:46

        Même chose quand on se drogue.


      • Patapom Patapom 22 décembre 2009 00:28

        Ouais mais la drogue, c’est plus cher ! ^_^
        (’fin sauf si on fait entrer le budget du film en jeu évidemment)


      • alphapolaris alphapolaris 22 décembre 2009 09:54

        Non, pour les 6 pattes, c’est de la vraie science-fiction. La marque de fabrique des animaux terrestres est la quadripédie, celle de Pandora, l’hexapédie. Dans les deux cas, les caractéristiques d’un ancêtre commun ont servi de moules pour tous les autres animaux. Le gigantisme des animaux s’explique aussi par la faible gravité qui règne à la surface de cette lune de géante gazeuse. Rien à redire de ce coté là (mais pourquoi les Na’vi ne suivent pas ce moule ? ils n’ont qu’une paire de bras et de jambe !). Pour le reste, entièrement d’accord. L’histoire est assez niaise et sans surprises (les gentils qui sont jolis gagnent contre les vilains pas beau). Ce film aurait pu être filmé en amazonie. Par moment, on s’attend à voir surgir Nicolas Hulot pour une séquence émotion de d’Hushuaïa. Il est vrai que des indigènes bleus à la dentition irréprochable sont certainement plus vendeurs que les chicots et autre imperfection des vrais indiens.

        Certes, ce film est magnifique, le montage est irréprochable, et les prises de vues millimétrées. Tant d’efforts auraient mérités une histoire un peu plus profonde. Là, on à l’impression que l’on nous sert un MacDo dans un 3 étoiles : le cadre est magnifique, mais ça reste un MacDo... On peut le voir pour ce qu’il est, mais ne pas le consommer. Dommage.

        Je suis un fan de vraie science-fiction et je ne trouve pas de bon films de science-fictions. Je ne trouve mon bonheur que dans les livres. Je regrette que pour beaucoup de gens, la science-fiction se résume à un film d’effets spéciaux. C’est très dommage pour un vaste domaine où l’on s’affranchit du réel justement pour faire des scénarios hors du commun. Gommez les champignons et indigène bleus de ce film, et vous obtenez un conflit classique entre une tribu indienne et une exploitation minière en Amazonie. Ce film à la forme de la SF mais pas le fond ! Son réel apport, à peine évoqué, ne permet que de faire gagner les plus faibles.... Désolé, mais c’est niais. 


      • goc goc 22 décembre 2009 11:17

        e suis un fan de vraie science-fiction et je ne trouve pas de bon films de science-fictions

        Et 2001 l’Odyssée de l’Espace
        et quand même des mentions « bien » pour « Soleil vert », « Dune », et puis un film dont je ne me rappel plus le titre, qui se passe toujours de nuit avec un monde qui se recompose chaque fois


      • Patapom Patapom 22 décembre 2009 15:11

        Dark City... :)


      • gapa 22 décembre 2009 00:19

        Très bon film à mon goût.

        Le rendu et l’animation des personnages sont stupéfiants, les décors grandioses,
        la forêt pandorane est magnifique, en particulier lors des séquences nocturnes.
        Les gens qui n’ont jamais touché à la 3D ou à l’animation ne peuvent pas se rendre compte de l’extraordinaire somme de travail pour arriver à un résultat pareil.
        Je vois pas pourquoi on lui oppose princesse mononoké, alors que la philosophie
        est quand même très proche (la défense de la foret, allégorie de la mère nature, par ses habitants, face à la cupidité des hommes)
        Ah oui, c’est vrai que citer miasaki plutôt que cameron, c’a fait plus intello dans une discussion.
        En tout cas mon fils de 10 ans a nettement préféré Avatar à Princesse Mononoké.




        • gapa 22 décembre 2009 01:33
          « Si J.J Abrams avait été dessus… » ?
          Oui, J.J Abrams, ca c’est un super réalisateur !
          Cloverfield, Armageddon, mission : impossible 3  : des vraies de merdes cinématographique réalisées ou scénarisées sur commande.

          Et ils ont coûté combien ceux-là ? 
          Armageddon  :
          Les ouvriers texans du pétrole sauvent la planète d’une horrible météorite. Le père meurt à la fin en téléphonant à sa fille qu’il l’aime.
          Super scénario à 140 000 000 $.

          mission : impossible 3 :
          Il voulait prendre sa retraite mais les méchants tuent sa femme en la faisant exploser, il doit se venger et les tuer tous, un par un.
          Grand moment de cinéma à 150 000 000 $.

          Cloverfield :
          Un alien géant détruit NewYork, et écrabouille petit à petit toute la bande de potes, même le héros et sa copine qui ont tout filmé à la main. Du jamais vu depuis godzilla !
          Coût : 30 000 000 $.

          StarTrek 11 :
          Un préquel distrayant de l’univers Trekkie®, sans grande originalité, à 160 000 000 $ tout de même (ca fait près d’un milliard de francs !)

          C’est pas du gâchis ça ? Mis bout à bout, ça coûté aussi cher que l’Avatar de Cameron.
          Bon, reconnaissons que son Lost est excellent par contre. Il peut pas faire que de la merde.
          budget : au moins 70 000 000 $, Le plus cher jamais déboursé pour une série.




          • Francis, agnotologue JL 22 décembre 2009 08:25

            @ Gapa, le scénario pour un film, c’est un peu le livret pour un opéra. Ce qui compte c’est la réalisation. Bien sûr, il y de bons scénarios, et de mauvais.

            Ce que je n’aime pas c’est quand un scénario est irrationnel : attention, je ne dis pas que l’histoire doit être rationnelle : par exemple, « Le bal des vampires » et « Rosemary’baby » sont des histoires irrationnelles, mais les scénarios sont béton. Dans « Avatar », je trouve que le scénario n’est pas crédible quand il se construit autour de l’amour entre une créature extra terrestre et un humain via un corps de synthèse.

            Admettre un scénario irrationnel au prétexte que l’histoire est irrationnelle, c’est mélanger les genres. Et c’est cela qui est ridicule.


          • sycander sycander 22 décembre 2009 08:48

            Abrams n’est pas trés bon scénariste, ça c’est clair, mais bon producteur (Il n’a pas scénarisé Cloverfield, qui est plutôt sympa et original). C’est vrai que je ne m’étend pas là dessus...
            En fait, c’est plus en relation avec le background. Abrams arrive toujours à nous faire de superbe background, rien qu’en utilisant Internet. Souvenez vous du buzz de Cloverfield.

            Après, tout ces films que vous citez ne dénoncent pas ce grâce à quoi ils ont pu voir le jour, c’est cela, plus que le budget en lui même, qui est déroutant.


          • Inquiet 22 décembre 2009 15:26

            @JL : peut être fais-tu référence à cette curiosité qui ferais qu’un humain puisse avoir une attirance sexuelle de l’ordre de la zoophilie, puisqu’il ne s’agit pas de races différentes mais bien d’espèces différentes ?

            En l’occurrence, l’argument qui sous-entend que ça vaudrait l’amour pour une des juments à 6 pattes, ne tient pas, pour une raison évidente : on parle d’espèce intelligente capable de communiquer avec d’autres espèces intelligentes.

            Il y a donc, déjà là, une certaine possibilité de connivence, entre 2 membres d’espèces différentes, un échange qui se construit sur des appréciations mutuelles est possibles même si difficile vu les « plastiques » différentes.

            Autre chose : le film repose sur cette idée centrale « que l’interconnexion spirituelle est tout, le corps n’est qu’un support ». Sans offusquer les athées, il peut ne s’agir que d’une chimie et une transmission neuronale complexe.

            Cette vision de transmission neuronale et chimique des émotions n’est pas une révélation. Imaginez un instant que le support d’un corps neuf (avatar) soit aussi le lieu de réactions chimiques et neuronales donnant de l’appétence pour un sujet du sexe opposé de la même espèce n’est pas dénué de bon sens, même si à l’origine l’esprit est bien humain.

            Un des axes d’interrogation sur le film est celui-ci : où s’arrête et où commence les interactions entre le corps et l’esprit ?

            Ca c’était pour le prétendument manque de profondeur du film smiley


          • sycander sycander 22 décembre 2009 17:53

            J’adore votre aspect étudié de la zoophilie !

            Là, c’est de la xenophilie, alors ?

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