Le sport, ce n’est plus la santé
Une décision d'un comité qui n'est pas olympique
Tandis que le Quinze de France enfonce le clou ou la seringue
Ce sont des sommités médicales, des experts qui pratiquent leur activité bien plus dans les salons que dans les cabinets mais qui ont la crédibilité nécessaire pour imposer l'interdiction de faire du sport à tous ces malheureux qui n'en font pas leur métier. Ils l'affirment haut et fort, le sport ce n'est plus la santé. Il convient de fermer les salles, les stades, les gymnases, tous ces lieux qui jadis faisaient société et plaisir.
Adeptes d'un monde sans risques, sans rencontres, sans mélanges, ils prétendent désormais l’exact contraire de ce qu'ils affirmaient dans le monde d'avant. Autrefois, faire du sport était un impératif sanitaire, un besoin à satisfaire autant chez les enfants que pour les aînés. Il y allait alors de l'équilibre psychologique, de la constitution d'une hygiène corporelle qui repoussaient de terribles maladies cardiovasculaires et autres menaces sournoises, d'un équilibre personnel indispensable à la santé mentale.
Tout ça c'est bien fini. Ceux-là, après avoir reçu juste reconnaissance de leur immense vassalité ont décrété que pour une maladie qui touche les plus de soixante-quinze ans, les enfants et les jeunes gens doivent eux aussi, eux surtout, être privés de mouvement, d'entraînement, de compétition, d'exutoire physique. Ils ont d'ailleurs imposé d'autres mesures qui attestent de leur volonté de s'attaquer à la santé psychologique de ceux qui n'ont rien à craindre du virus.
Ils le font pour notre bien et sans doute pour quelques bénéfices induits qui échappent à notre contrôle. Pour bien montrer de quel côté de la société ils se trouvent, ils font cependant une petite entorse à leur injonction à l'inaction : les sportifs professionnels, ceux-là même qui tels les gladiateurs d'autrefois, sacrifient leur intégrité physique pour la distraction des masses, seront les seuls désormais à pouvoir pratiquer pourvu que ce fut à huis-clos pour ne pas courir l'éventualité de la contagion par l'exemple.
Exonérons-les de l'accusation d'être des girouettes durant cette crise. Ce sont les mêmes qui avaient limité notre rayon d'action à 1 km durant une heure pour prendre l'air. Pour les adeptes de l'endurance, il en fallait alors de l'imagination pour trouver un parcours qui leur évite de tourner en rond. Ces pauvres carabins de la sédentarisation par la contrainte qui ont applaudi des deux mains, les apéros virtuels et les heures passées devant les écrans, c'est là leur modèle de société pour toutes ces personnes qui sont pourtant à l'abri de ce maudit mal.
On peut craindre que dans une telle nation, condamnée par ses élites à l'inaction, à la surcharge pondérale, à l'enfermement sur soi-même, à l’individualisme absolu, les Jeux Olympiques de 2024 constitueront une totale incongruité. Le sport aura été présenté comme le vecteur du mal et il faudrait soudainement s’enthousiasmer pour les exploits des privilégiés qui eux, durant tout ce temps, ont conservé le droit de pratiquer leur passion.
C'est la plus totale arnaque de l'époque symbolisée pour s'en convaincre par la parodie de la Coupe de France de football où des équipes amateurs, ne disposant pas de dérogation pour s'entraîner aux heures où ces sportifs du dimanche ne travaillent pas, devront affronter des champions qui n'ont jamais cessé de se préparer. Ajoutons que ces malheureux amateurs se voient le plus souvent refuser la douche et le contact et vous comprendrez que ces prestigieux experts n'ont jamais mis les pieds sur un terrain de sport.
Si j'avais un conseil à leur donner, je les inviterais à se mettre de toute urgence à la course à pied car un jour ou l'autre, ils risquent fort d'avoir un peuple en colère à leur poursuite pour les attraper par la peau des fesses et leur faire subir le juste châtiment qu'ils méritent. Ils auraient enfin l'occasion de se rendre compte par l'expérience que le sport, c'est encore la santé.
Sportivement leur.
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