David - son royaume pour un bon lit... Douillet
Décidément, il y a des périodes comme ça où la poisse se fait tenace : on se prendrait les pieds même dans un tatami... C’est ce qui arrive au colosse national David Douillet qui, à la différence de Richard Gasquet, aligne les revers...
Lui qui
se faisait une joie de défiler dans Paris un grand cierge à la main a
vu son rêve brisé par des petits Chinois déguisés en Schtroumpf ! Incompréhension, colère, déception notre nounours était tout proche de
l’avertissement pour non-combativité.
C’était sans compter sur
l’orgueil du champion qui, déjà, se lançait un nouveau défi :
réhabiliter, trente ans après, la mode des Pin’s. Nouvel échec. Pourtant, il
y croyait à son monde meilleur. Il le touchait du doigt. Pensez donc,
négociés 20 centimes revendus 2 euros, l’ami David se voyait déjà
séduire le milliard de Chinois comme autant de clients potentiels. Des
zéros à foison tourbillonnaient déjà tels des uchimata bien sentis dans
son regard qu’un vieux CIO (pour Cérébralement inactif entre les oreilles) renvoyait sa success story aux oubliettes. Pourtant il avait
tout prévu le David, même la maison où ranger ses millions. Une jolie
maisonnette à la campagne, entouré de gens sympas parlant un petit
patois local cocasse, l’alémanique. Oui, mais voilà que de vilains
jaloux l’accusent d’évasion fiscale vers le Lichtenstein ! Ni une ni
deux, prise virile de kumikata, ko-uchi gari, koka (et une bière pour
la route) notre champion olympique portait plainte pour diffamation
contre le site bakchich. Patatras, le tribunal de Nanterre le renvoie
en repêchage. Trop confiant David Douillet ? Trop sûr de ses amitiés
rassurantes ? Toujours est-il qu’il y a peu de chance que son nom soit
finalement sali par cette affaire. Mais ce sera uniquement par la grâce
de la pudeur des contrôleurs fiscaux qui auront généreusement accordé
la prescription à ces vieux admirateurs de la belle province du bon
Hans Adam II.
125 kg de désespoir, ça peut pas laisser
indifférent. Cela peut même faire limite un peu peur une scoumoune
pareille. Qui va vouloir monter dans le même avion pour Pékin ? Vous
allez voir qu’il va nous paralyser toute la délégation française. Et je
ne parle pas d’un déraillement possible du train des pièces jaunes ou
d’une chute à moto, ah ça non, c’est bon, c’est déjà fait.
Deux titres olympiques, quatre titres mondiaux pour en arriver aujourd’hui à une
telle fébrilité et instabilité ! Le voilà prêt en tout cas pour un
remake de La Chèvre, peut-être une idée pour retrouver Ingrid
Betancourt : le faire tourner dans un avion au-dessus de la jungle...
A moins que, derrière la bonhommie forcée, se cache un prédateur moins politiquement correct ou gendre parfait qu’il n’y paraît...
Oh,
il y avait bien eu quelques signes avant-coureur, mais l’athlète
disposait d’une telle aura ! Lancé tel un tsunami dans les affaires, le
pas encore retraité du judo se retrouve au cœur d’une vaste
escroquerie autour de l’agence de voyage Travelsport dont il est
actionnaire. Mais qui plante tout de même sept cents personnes avant de
se mettre en cessation de paiement avec trois millions dans la nature.
Bon,
une fois le kimono rangé, il se tourne alors vers la télévision pour y
vendre consciencieusement son image. Ce sera chez Réservoir Sport,
filiale de la société de production de Jean-Luc Delarue, France
Télévision puis Canal+. Là, il réussit le tour de force de cumuler ses
fonctions de consultant et de président du comité de sélection de
l’équipe de France. Stéphane Traineau, son ancien ami, ne s’en relèvera
pas perdant coup sur coup et dans cet ordre ses postes d’entraîneur
national puis leader des plus de 100 kg.
En 1993, il fonde la
société DD, qui lorgne vers le fitness, avant de revenir à ses premiers
amours, le kimono. Ami des Chirac et sûrement fin négociateur, il
obtient tour à tour la précieuse licence Adidas, celle-là même qui
équipe les combattants français lorsqu’ils sont retransmis sur...
Canal+...
Hors du petit cercle des amis et des bonnes affaires,
David Douillet peine donc à confirmer son image d’homme franc, fort et
intègre. D’homme perspicace et décisif aussi. Le gaillard n’était-il
pas le porte-drapeau de la candidature olympique de Paris ?
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